Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 15 Mars 2022
Chronique 2 :
Geidai. La plus grande école d'Art nationale du Japon. Une école réputée pour avoir le taux d'admission le plus bas du pays, en étant donc encore plus inaccessible que la prestigieuse université de Todai. Cette année, seuls 9 candidats ont été admis en peinture à l'huile du premier coup suite au concours, soit un taux d'admission de 1%. Et Yatora en fait partie. A l'issue des six premiers volumes formant une première grande partie dans l'oeuvre, c'est donc un tout nouveau cadre qui s'ouvre pour notre héros de tout juste 18 ans: celui de l'université, et d'un quotidien qu'il pourra enfin consacrer entièrement à ce domaine artistique dont il s'est pris de passion depuis un an.
Avec ce 7e volume de Blue Period, la mangaka Tsubasa Yamaguchi entame donc une nouvelle partie dans son récit, partie qui est sans nul doute vouée à vraiment entrer dans le vif du sujet via la formation de Yatora en école d'art, là où la première partie, pourtant déjà extrêmement riche et passionnante, pourrait finalement être considérée comme une longue mise en place ayant fait naître en notre héros son intérêt pour l'Art, lui qui 'avait pas vraiment de passion, puis ayant décortiqué son parcours pour intégrer une école d'Art après le lycée.
Fort logiquement, qui dit nouveau cadre dit personnages à réinstaller et lieux à découvrir. Une petite part de ce tome se consacre à cela: Yatora retrouve Yotasuke qui a été admis lui aussi, ainsi que Kinemi Miki, l'attachante jeune fille à l'origine du miroir brisé lors du concours. Puis il fait forcément de nouvelles rencontres, que ce soit de nouveaux admis comme lui, des aînés à la personnalité un brin excentrique (n'est-ce pas Maria ?), et bien sûr les professeurs. La mangaka s'applique également, vite et bien, à repréciser le fonctionnement de Geidai, université divisée en deux sections (Beaux-Arts et Musique, chacun dans un bâtiment), la section Beaux-Arts étant elle-même divisée en sept départements dont, bien sûr, le département peinture qui est partagé entre deux spécialités : peinture à l'huile et peinture japonaise. C'est dans la spécialité de peinture à l'huile que Yatora va donc évoluer pendant 4 années, années où les cours ne sont pas forcément aussi nombreux que le temps libre, mais où mieux vaut sans doute savoir utiliser à bon escient ledit temps libre.
Cette phase de "présentation" aurait pu être linéaire voire un peu barbante, mais ce serait très mal connaître Tsubasa Yamaguchi que de penser ça, dans la mesure où, d'entrée de jeu, Yatora a à peine le temps de se faire à son nouveau cadre qu'il doit déjà se confronter à bien des épreuves et incertitudes. On le sent assez bien d'emblée quand le jeune garçon, après la joie initiale d'avoir été admis, commence à stresser en vue de la rentrée, au point d'enchaîner les dessins pour ne penser à rien d'autre. Et une fois les premiers jours à Geidai arrivés, ses tourments se confirment au fil des premiers moments importants: il a le sentiment de ne rien avoir de très intéressant à dire par rapport à d'autres lors de sa présentation et de la présentation de ses oeuvres, peine à trouver quoi faire exactement pour le premier travail qui n'est autre qu'un autoportrait (soit le même thème que la première épreuve du concours d'admission), prend certaines remarques des enseignants de façon peut-être trop négative, a le sentiment de n'être rien du tout au point d'avoir un syndrome de l'imposteur comme s'il n'avait aucunement sa place à Geidai... Et ces doutes, l'autrice ne se contente pas de les exposer bêtement, car ils ont tous quelque chose à dire sur différents aspects: les difficultés propres au fait d'être admis du premier coup (ce qui signifie passer du lycée au cadre à la fois plus libre et très élevé en niveau de l'université de Geidai, là où les personnes ayant passé le concours plusieurs fois ont pu mieux se préparer à ce changement de rythme et de façon d'apprendre), le besoin d'accumuler désormais les expériences et d'expérimenter en sortant de sa zone de confort, l'obligation d'oublier tout ce qui a été appris précédemment pour trouver réellement sa propre voie artistique, ne plus faire d'oeuvres formatées (comme c'était voulu pendant le concours) pour apprendre à créer de vraies oeuvres d'Art... Soit autant d'éléments poussant déjà Yatora dans ses retranchements, en l'obligeant à réfléchir sur différentes choses pour essayer de ne pas sombrer d'entrée de jeu: avait-il raison de voir son admission comme un but, là où Yotasuke ne voient leurs années à Geidai que comme une étape ? D'ailleurs, Yotasuke et consorts sont-ils eux-même dans le vrai ? Quel genre d'oeuvres notre héros a-t-il envie de créer par la suite ? Y a-t-il déjà seulement vraiment bien réfléchi ? Que veut-il alors faire de ses 4 années à Geidai ? Et donc, tout simplement, pourquoi peint-il ?
Le tome est ainsi grandement animé par les premières épreuves, les tourments et les doutes de Yatora... mais ce qu'il y a de bien dans Blue Period, c'est que Yamaguchi ne néglige pas pour autant les autres personnages. Bien sûr, on pense aux quelques efforts de la mère de notre héros pour s'intéresser au domaine de l'Art, aux retrouvailles de notre héros avec ses amis du lycée pour évacuer un peu... mais on retiendra encore plus le petit focus sur Maki Kuwana, que l'on retrouve suite à son échec au concours avec son petit lot de remises en question, au détour de retrouvailles avec Yatora qui auront un impact bénéfique pour chacun des deux personnages.
Loin d'être une simple mise en place de cette deuxième grande partie, le tome 7 de Blue Period offre donc déjà un excellent contenu, où Tsubasa Yamaguchi distille d'emblée nombre de développements et d'avancées autour de ses personnages, tout en offrant un portrait abouti de l'apprentissage des Beaux-Arts et, de manière plus large, toute une réflexion sur l'Art. Les années de Yatora à Geidai s'annoncent alors, d'emblée, passionnantes.
Chronique 1 :
C'est un exploit, Yatora est admis à l'université Geidai, sur sa première tentative ! Nerveux, le garçon entame sa scolarité en arts aux côtés de Yotasuke qui a, lui aussi, réussi l'examen. Dès leur premier jour, les deux acolytes font la rencontre de Maria Hanakage, une « première année » et aînée qui a la boisson facile. Cette rencontre originale n'est que le premier événement d'une rentrée qui s'annonce mouvementée pour Yatora, et qui devient peu à peu une descente en enfer...
Blue Period a achevé son premier grand arc, celui de l'examen vers Geidai. Aussi, tout porte à croire que la véritable épopée artistique de Yatora commence désormais, maintenant que le protagoniste a réussi l'exploit d'intégrer la prestigieuse école sur sa première tentative.
En faisant le bilan des six premiers tomes, on constate que le jeune homme, talentueux et dont les sursauts lui ont permis son admission, s'est frotté à un grand nombre de difficulté, au point de remettre en question ses capacités. Ce perpétuel doute qu'a le garçon en lui-même et en ses compétences retentit une nouvelle fois dans un septième tome qui amorce la scolarité étudiante de Yatora de manière on ne peut plus brutal.
Tranchant avec le cadre lycéen, les premiers jours du héros à Geidai sont sans merci. Rencontre avec d'autres élèves excentriques ou attachant, découvertes de professeurs exigeants et sans scrupules, développement d'un syndrome de l'imposteur chez le jeune homme qui pense faire pale figure auprès de ses camarades... Ces premiers pas sont durs et tranchent avec l'enthousiasme grisant que le protagoniste, comme le lecteur, pouvait ressentir suite à l'annonce de son admission. Tsubasa Yamaguchi poursuit son jeu d'ascenseur émotionnel sur cette nouvelle partie de l'histoire, tout en nuançant à chaque fois la gravité de la situation ou celle des émotions de Yatora. Un traitement de l'ambiance d'autant plus juste que l'autrice ne fait finalement que croquer la fatalité des débuts des années étudiantes dont la cadence et les impératifs sont en rupture avec le confort lycéen. Yatora devient adulte, et les exigences qu'on lui impose triplent de crans, et c'est dans ce climat presque hostile que le garçon va devoir se démener et ne jamais délaisser sa passion, ce qui plante d'emblée un cadre passionnant, bien qu'éprouvant, pour la suite de l'histoire.
Car au delà du développement du parcours de jeune étudiant du héros, ce sont ses nouvelles voies artistiques qui commencent à être abordées. Si le premier arc a essentiellement misé sur la peinture, la mangaka cherche à explorer de nouveaux sentiers, évoquant l'art contemporain ou la sculpture. Un exercice multiple qui passe par le traitement continu de plusieurs personnages, puisque Kuwana profite aussi de son petit développement suite à son échec à l'examen. Le récit insiste donc toujours sur son casting, y compris ses nouvelles têtes qui nouent des liens avec Yatora, le protagoniste n'étant pas toujours le centre de l'intention, tandis que Tsubasa Yamaguchi gère l'équilibre de ces écritures avec brio.
C'est donc un septième tome dense, passionnant et émotionnellement chargé qui ouvre la seconde partie de l'histoire. Loin d'être marqué par la redondance, Blue Period ne cesse d'aller de l'avant, tant dans le parcours de Yatora que dans la capacité du titre à explorer l'art sous ses différentes formes. L’œuvre reste toujours foisonnante et subtilement écrite, et conserve ainsi tout notre intérêt et notre impatience à l'idée de découvrir l'opus suivant.
Geidai. La plus grande école d'Art nationale du Japon. Une école réputée pour avoir le taux d'admission le plus bas du pays, en étant donc encore plus inaccessible que la prestigieuse université de Todai. Cette année, seuls 9 candidats ont été admis en peinture à l'huile du premier coup suite au concours, soit un taux d'admission de 1%. Et Yatora en fait partie. A l'issue des six premiers volumes formant une première grande partie dans l'oeuvre, c'est donc un tout nouveau cadre qui s'ouvre pour notre héros de tout juste 18 ans: celui de l'université, et d'un quotidien qu'il pourra enfin consacrer entièrement à ce domaine artistique dont il s'est pris de passion depuis un an.
Avec ce 7e volume de Blue Period, la mangaka Tsubasa Yamaguchi entame donc une nouvelle partie dans son récit, partie qui est sans nul doute vouée à vraiment entrer dans le vif du sujet via la formation de Yatora en école d'art, là où la première partie, pourtant déjà extrêmement riche et passionnante, pourrait finalement être considérée comme une longue mise en place ayant fait naître en notre héros son intérêt pour l'Art, lui qui 'avait pas vraiment de passion, puis ayant décortiqué son parcours pour intégrer une école d'Art après le lycée.
Fort logiquement, qui dit nouveau cadre dit personnages à réinstaller et lieux à découvrir. Une petite part de ce tome se consacre à cela: Yatora retrouve Yotasuke qui a été admis lui aussi, ainsi que Kinemi Miki, l'attachante jeune fille à l'origine du miroir brisé lors du concours. Puis il fait forcément de nouvelles rencontres, que ce soit de nouveaux admis comme lui, des aînés à la personnalité un brin excentrique (n'est-ce pas Maria ?), et bien sûr les professeurs. La mangaka s'applique également, vite et bien, à repréciser le fonctionnement de Geidai, université divisée en deux sections (Beaux-Arts et Musique, chacun dans un bâtiment), la section Beaux-Arts étant elle-même divisée en sept départements dont, bien sûr, le département peinture qui est partagé entre deux spécialités : peinture à l'huile et peinture japonaise. C'est dans la spécialité de peinture à l'huile que Yatora va donc évoluer pendant 4 années, années où les cours ne sont pas forcément aussi nombreux que le temps libre, mais où mieux vaut sans doute savoir utiliser à bon escient ledit temps libre.
Cette phase de "présentation" aurait pu être linéaire voire un peu barbante, mais ce serait très mal connaître Tsubasa Yamaguchi que de penser ça, dans la mesure où, d'entrée de jeu, Yatora a à peine le temps de se faire à son nouveau cadre qu'il doit déjà se confronter à bien des épreuves et incertitudes. On le sent assez bien d'emblée quand le jeune garçon, après la joie initiale d'avoir été admis, commence à stresser en vue de la rentrée, au point d'enchaîner les dessins pour ne penser à rien d'autre. Et une fois les premiers jours à Geidai arrivés, ses tourments se confirment au fil des premiers moments importants: il a le sentiment de ne rien avoir de très intéressant à dire par rapport à d'autres lors de sa présentation et de la présentation de ses oeuvres, peine à trouver quoi faire exactement pour le premier travail qui n'est autre qu'un autoportrait (soit le même thème que la première épreuve du concours d'admission), prend certaines remarques des enseignants de façon peut-être trop négative, a le sentiment de n'être rien du tout au point d'avoir un syndrome de l'imposteur comme s'il n'avait aucunement sa place à Geidai... Et ces doutes, l'autrice ne se contente pas de les exposer bêtement, car ils ont tous quelque chose à dire sur différents aspects: les difficultés propres au fait d'être admis du premier coup (ce qui signifie passer du lycée au cadre à la fois plus libre et très élevé en niveau de l'université de Geidai, là où les personnes ayant passé le concours plusieurs fois ont pu mieux se préparer à ce changement de rythme et de façon d'apprendre), le besoin d'accumuler désormais les expériences et d'expérimenter en sortant de sa zone de confort, l'obligation d'oublier tout ce qui a été appris précédemment pour trouver réellement sa propre voie artistique, ne plus faire d'oeuvres formatées (comme c'était voulu pendant le concours) pour apprendre à créer de vraies oeuvres d'Art... Soit autant d'éléments poussant déjà Yatora dans ses retranchements, en l'obligeant à réfléchir sur différentes choses pour essayer de ne pas sombrer d'entrée de jeu: avait-il raison de voir son admission comme un but, là où Yotasuke ne voient leurs années à Geidai que comme une étape ? D'ailleurs, Yotasuke et consorts sont-ils eux-même dans le vrai ? Quel genre d'oeuvres notre héros a-t-il envie de créer par la suite ? Y a-t-il déjà seulement vraiment bien réfléchi ? Que veut-il alors faire de ses 4 années à Geidai ? Et donc, tout simplement, pourquoi peint-il ?
Le tome est ainsi grandement animé par les premières épreuves, les tourments et les doutes de Yatora... mais ce qu'il y a de bien dans Blue Period, c'est que Yamaguchi ne néglige pas pour autant les autres personnages. Bien sûr, on pense aux quelques efforts de la mère de notre héros pour s'intéresser au domaine de l'Art, aux retrouvailles de notre héros avec ses amis du lycée pour évacuer un peu... mais on retiendra encore plus le petit focus sur Maki Kuwana, que l'on retrouve suite à son échec au concours avec son petit lot de remises en question, au détour de retrouvailles avec Yatora qui auront un impact bénéfique pour chacun des deux personnages.
Loin d'être une simple mise en place de cette deuxième grande partie, le tome 7 de Blue Period offre donc déjà un excellent contenu, où Tsubasa Yamaguchi distille d'emblée nombre de développements et d'avancées autour de ses personnages, tout en offrant un portrait abouti de l'apprentissage des Beaux-Arts et, de manière plus large, toute une réflexion sur l'Art. Les années de Yatora à Geidai s'annoncent alors, d'emblée, passionnantes.
Chronique 1 :
C'est un exploit, Yatora est admis à l'université Geidai, sur sa première tentative ! Nerveux, le garçon entame sa scolarité en arts aux côtés de Yotasuke qui a, lui aussi, réussi l'examen. Dès leur premier jour, les deux acolytes font la rencontre de Maria Hanakage, une « première année » et aînée qui a la boisson facile. Cette rencontre originale n'est que le premier événement d'une rentrée qui s'annonce mouvementée pour Yatora, et qui devient peu à peu une descente en enfer...
Blue Period a achevé son premier grand arc, celui de l'examen vers Geidai. Aussi, tout porte à croire que la véritable épopée artistique de Yatora commence désormais, maintenant que le protagoniste a réussi l'exploit d'intégrer la prestigieuse école sur sa première tentative.
En faisant le bilan des six premiers tomes, on constate que le jeune homme, talentueux et dont les sursauts lui ont permis son admission, s'est frotté à un grand nombre de difficulté, au point de remettre en question ses capacités. Ce perpétuel doute qu'a le garçon en lui-même et en ses compétences retentit une nouvelle fois dans un septième tome qui amorce la scolarité étudiante de Yatora de manière on ne peut plus brutal.
Tranchant avec le cadre lycéen, les premiers jours du héros à Geidai sont sans merci. Rencontre avec d'autres élèves excentriques ou attachant, découvertes de professeurs exigeants et sans scrupules, développement d'un syndrome de l'imposteur chez le jeune homme qui pense faire pale figure auprès de ses camarades... Ces premiers pas sont durs et tranchent avec l'enthousiasme grisant que le protagoniste, comme le lecteur, pouvait ressentir suite à l'annonce de son admission. Tsubasa Yamaguchi poursuit son jeu d'ascenseur émotionnel sur cette nouvelle partie de l'histoire, tout en nuançant à chaque fois la gravité de la situation ou celle des émotions de Yatora. Un traitement de l'ambiance d'autant plus juste que l'autrice ne fait finalement que croquer la fatalité des débuts des années étudiantes dont la cadence et les impératifs sont en rupture avec le confort lycéen. Yatora devient adulte, et les exigences qu'on lui impose triplent de crans, et c'est dans ce climat presque hostile que le garçon va devoir se démener et ne jamais délaisser sa passion, ce qui plante d'emblée un cadre passionnant, bien qu'éprouvant, pour la suite de l'histoire.
Car au delà du développement du parcours de jeune étudiant du héros, ce sont ses nouvelles voies artistiques qui commencent à être abordées. Si le premier arc a essentiellement misé sur la peinture, la mangaka cherche à explorer de nouveaux sentiers, évoquant l'art contemporain ou la sculpture. Un exercice multiple qui passe par le traitement continu de plusieurs personnages, puisque Kuwana profite aussi de son petit développement suite à son échec à l'examen. Le récit insiste donc toujours sur son casting, y compris ses nouvelles têtes qui nouent des liens avec Yatora, le protagoniste n'étant pas toujours le centre de l'intention, tandis que Tsubasa Yamaguchi gère l'équilibre de ces écritures avec brio.
C'est donc un septième tome dense, passionnant et émotionnellement chargé qui ouvre la seconde partie de l'histoire. Loin d'être marqué par la redondance, Blue Period ne cesse d'aller de l'avant, tant dans le parcours de Yatora que dans la capacité du titre à explorer l'art sous ses différentes formes. L’œuvre reste toujours foisonnante et subtilement écrite, et conserve ainsi tout notre intérêt et notre impatience à l'idée de découvrir l'opus suivant.