Blue Period Vol.6 - Actualité manga
Blue Period Vol.6 - Manga

Blue Period Vol.6 : Critiques

Blue Period

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 15 Décembre 2021

Chronique 2 :

Yatora a beaucoup cogité, et le voilà prêt à se confronter à la deuxième épreuve du concours d'entrée de Geidai. Mais le jour J, une éruption cutanée le met dans un état loin d'être propice à un tel examen. Et difficulté supplémentaire : Le sujet est celui du nu, quelque chose d'inédit qui déstabilise encore un peu plus le lycéen. Dans ces conditions, Yatora prend un retard considérable, bien que l'épreuve se déroule sur plusieurs jours...

Le héros de Blue Period a parcouru un sacré chemin depuis le premier volume. Il a découvert l'art, a brisé ses chaines pour gagner en liberté individuelle comme artistique, s'est ouvert aux autres et ne cesse d'apprendre et de comprendre le milieu dans lequel il se plonge à corps et âme. Après sa réussite à la première épreuve, ce sixième volume abordé l'étape décisive du chemin du jeune homme : La seconde tâche de l'examen d'entrée à Geidai, véritable climax de la première partie de l'histoire.

Cette fois, le récit prend une direction qu'on pourrait juger de plus classique. Si lors de la première épreuve Yatora devait gagner en ouverture artistique, c'est une difficulté purement physique qui vient faire office d'obstacle, histoire de mettre des bâtons dans les roules du héros au moment le plus important de ce début d'histoire. L'enjeu n'est donc pas seulement la réussite du protagoniste, mais aussi la manière dont il assumera son éruption cutanée pour finalement parvenir à honorer ses travaux. C'est donc une double intensité qui nous est proposée dans ce volume, et il n'en faut pas plus pour lui conférer un rythme et une force qui nous happe du début à la fin de l'épreuve.

Bien entendu, la dimension artistique n'échappe pas à l'écriture de ce tome, le défi étant de faire sien un sujet particulièrement vieux au sein de l'art, celui du nu. Reproduire simplement le modèle sera loin d'être gage de réussite pour Yatora, aussi il doit faire resurgir toute son excentricité pour espérer créer une œuvre qui marquera le jury. L'idée est alors complémentaire avec le développement du héros dans son domaine passionnel : Après s'être libéré de ses entraves et avoir compris ses limites, notre artiste en herbe doit s'exprimer d'une manière qui lui est propre. L'ensemble aboutit une nouvelle fois à quelques trouvailles et des explications de techniques artistiques toujours saisissantes, en tout cas bien assez pour éventuellement donner l'envie au lecteur de prendre le pinceau à son tour. L'amour de l'art transpire une fois encore dans un opus à l'adrénaline croissante, une saveur qui rend toujours le manga de Tsubasa Yamaguchi envoutant de sa première à sa dernière page.

Et fort heureusement pour le lecteur, il n'a pas à subir le supplice de l'attente du tome suivant pour découvrir les résultats de l'examen, en même temps que Yatora. Un suspense fort règne alors dans les dernières pages du volume, jusqu'à ce que l'information soit finalement donnée. Échec ou réussite, Blue Period atteint en tout cas le dénouement de son premier arc scénaristique, un passage fort aussi bien pour le protagoniste que pour les siens, évoquant les accomplissements ou les fiascos de ces personnages attachants, qu'ils soient principaux ou secondaires. Maintenant, on attend la suite au tournant, la hâte de voir ce que la mangaka fera de son récit étant plus forte que jamais.


Chronique 1 :

A l'instar de Maki Kuwana, de Haruka Hashida et de Yotasuke Takahashi, Yatora a réussi la première épreuve de l'examen d'entrée à l'Université des Beaux-Arts de Geidai, grâce à son autoportrait. Mais le plus dur reste à faire avec la deuxième et dernière épreuve: pour laquelle le jury sera plus étendu et plus exigeant puisqu'il prendra en compte non seulement le résultat de la première épreuve, mais aussi la peinture à l'huile qu'il va désormais falloir réaliser en trois jours, ainsi qu'un carnet de croquis sur ladite peinture. Et pour notre héros, les choses semblent très mal commencer: le premier jour de la deuxième épreuve, il est pris d'un mal de tête qui n'est pas loin de le faire tomber dans les pommes, et il voit son éruption cutanée s'intensifier, peut-être à cause du stress. Et une fois dans la salle d'examen, il va lui falloir appréhender un sujet dont il n'a pas du tout l'habitude: un modèle nu, à peindre à sa guise.

Notre héros fait donc face à une nouvelle épreuve complexe avec ce dessin d'observation d'un modèle nu, auquel il va en plus falloir apporter une vision suffisamment personnelle pour se démarquer, avec une thématique précise et, ensuite, le fameux carnet de croquis devant apporter des précisions supplémentaires. Yatora doit donc poser sur la toile sa vision d'artiste sans se laisser déconcentrer et ruiner par les à-côtés, et le chemin pour y parvenir sera complexe pour lui puisqu'il devra se ménager après une première journée difficile, veiller à ne pas craquer psychologiquement ni physiquement dans un examen où beaucoup cèdent à la pression, et surtout se confronter à une nudité éventuellement gênante, mais aussi s'interroger sur celle-ci... jusqu'à se questionner sur lui-même. Sur ce dernier plan, l'adolescent pourra déjà compter sur son expérience du tome précédent où il s'est mis à nu (dans tous les sens du terme) avec Yûka, avant de réfléchir sur sa propre vision des choses et d'essayer de la représenter sur la toile, avec suffisamment de petits détails sur la technique et sur l'interprétation, l'ensemble nous offrant dès lors un résultat toujours aussi immersif. Il est alors passionnant de suivre toutes les étapes qui vont amener Yatora à son projet final, projet au fil duquel lui-même évolue encore, que ce soit sur le plan intérieur ou dans sa vision d'artiste.

Et après l'épreuve, l'heure sera évidemment aux résultats, dans une dernière partie de volume vraiment bien menée. Tsubasa Yamaguchi n'y oublie aucunement les autres personnages, que ce soit les autres candidats comme Maki et surtout Yotasuke dans sa relation d'amitié/rivalité avec Yatora, les profs à commencer par madame Ooba, les parents de notre héros, ainsi que ses fidèles amis qui s'inquiètent tous pour lui tout en commençant chacun à choisir leur avenir respectif. Enfin, la découverte des résultats en elle-même est parfaitement menée grâce aux réactions de chacun, en tête Yatora bien sûr, sur qui on a droit à une petite introspection crédible.

Comme le souligne la mangaka dans sa très intéressante postface, ce tome marque la fin de toute une première grande partie, et le fait très bien. Yamaguchi avoue que ce premier arc devait initialement durer 3 volumes (en cas de non-succès de la série), et il en a finalement duré 6, ce qui a permis à l'autrice de vraiment bien développer les choses... tout en nous préparant à une suite qui ouvre de nouvelles perspectives, et qui a tout pour être tout aussi passionnante.
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

17 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs