Blue Morning Vol.2 - Actualité manga

Blue Morning Vol.2 : Critiques

Yûutsu na Asa

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 13 Octobre 2016

En échange de l'obtention d'un titre de noblesse supérieur pour la famille Kuze, Tomoyuki Katsuragi, précepteur d'Akihito Kuze, a accepté de consacrer sa vie entière à ce dernier s'il le faut, et donc à obéir à ses ordres. Ne pouvant plus réfréner son amour pour Katsuragi, le jeune vicomte a alors commis un acte qu'il semble déjà commencer à regretter. Et tandis qu'il cherche à faire le point, nombre d'événements continuent de se préparer : les stratagèmes de Katsuragi pour ériger plus haut les Kuze bien sûr, mais aussi l'arrivée de certains visages importants, sans oublier l'annonce d'une soirée dansante chez la Marquise Moriyama.

Le tome s'ouvre sur quelques pages présentant certains éléments du passé de Tomoyuki, évoquant de façon concise ses liens du sang, ses études et son statut de successeur de son père, le tout faisant ressortir efficacement les attentes pesant sur lui depuis toujours ainsi que ce qui l'a conditionné dans ses objectifs. Néanmoins, il reste pas mal de choses à éclaircir et à approfondir, et cela passe notamment par le biais de nouveaux personnages intrigants. On pense notamment à Rinzaburô Amamiya et à son passé aux côtés de l'ancien maître en tant qu'étudiant au pair, mais surtout à Takayuki Katsuragi, le grand frère de Tomoyuki que celui-ci n'avait pas revu depuis 20 ans, et qui va permettre d'apprendre plusieurs petites choses, d'accentuer certaines interrogations (qui sont les parents de Tomoyuki ?), et d'accentuer la tension en toute fin de tome.
En ayant tout ceci en tête, il devient d'autant plus prenant de suivre les manigances de Tomoyuki qui fait tout pour la famille Kuze tout en restant encore assez obscur dans ses désirs exacts. Surtout concernant son jeune maître, sur qui il semble désormais peiner un peu à poser un regard neutre... Une interrogation se fait plus présente que les autres : l'intendant des Kuze voit-il tout le monde comme de simples pions ?
Akihito reste lui aussi intéressant ici, car nous découvrons mieux ce que représente Katsuragi pour l'orphelin qu'il était, cernons un peu plus son camarade Ishizaki, et restons très intrigués par le désir de Tomoyuki de lui trouver une fiancée.

Dans tout ceci, Shoko Hidaka parvient à nouveau à bien faire ressortir une époque un peu à cheval entre deux visions des choses, d'un côté l'héritage du gouvernement militaire encore ancré avec son système social, de l'autre l'ouverture vers l'occident et le capitalisme, avec ce que cela implique notamment dans la reconsidération des titres de noblesse et du système de classes.

Et visuellement, Hidaka délivre une très belle copie, portée une nouvelle fois par des personnages au design fin et élégant, mais aussi par des cadres d'époque suffisamment travaillés. On saluera aussi l'utilisation très appliquée des trames, ainsi que certains aplats qui accentuent l'immersion.

Blue Morning fait plus que confirmer ses qualités avec ce deuxième volume riche par biens des aspects. Que ce soit pour la petite peinture d'une époque en mutation, pour les ambitions et stratagèmes des personnages, ou pour la relation délicate ente ses deux héros, le récit de Shoko Hidaka travaille habilement ses axes.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs