Blue Giant Vol.4 - Actualité manga
Blue Giant Vol.4 - Manga

Blue Giant Vol.4 : Critiques

Blue Giant

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 15 Janvier 2019

"Grâce à toi, j'ai un peu retrouvé l'amour du jazz."

Dans le bar où il avait donné son catastrophique premier concert, Dai a décidé de se redonner une chance, pour prouver qu'il n'a plus rien à voir avec le jazzman amateur d'il y a quelques mois. Face notamment à Sato, le vieil homme qui l'avait conspué à l'époque, il est déterminé à faire ses preuves car il ne peut se résoudre à quitter Sendai sur un tel sentiment de défaite. Ainsi s'apprête-t-il, également sous le regard de son mentor Yui, à tout donner dans sa première véritable session avec d'autres musiciens. Un claquement de doigts, un pied qui bat la mesure, et c'est parti... Sera-t-il à la hauteur ?

Réponse dans un début de volume qui, une nouvelle fois, est saisissant dans la manière dont Shinichi Ishizuka représente le jazz. Visuellement bien sûr, avec des planches vibrantes qui dégagent une réelle intensité. Mais aussi dans la manière dont Dai, au fil de la session, continue d'évoluer sur l'instant en comprenant une chose: à quel point il est important qu'il soit connecté à sa musique, et surtout aux musiciens qui jouent avec lui. Le pianiste, le batteur et le contrebassiste arriveront-ils à le suivre dans son rythme ? Dai pourra-t-il s'adapte aux changements d'accord ? Son solo sera-t-il réussi ? On suit tout ça avec passion, tant le mangaka sait faire ressortir les spécificités de cette musique émotive et de l'instant qu'est le jazz, en nous faisant guetter l'instant où la symbiose sera parfaite.

Cette épreuve passée, l'heure est venue pour notre héros de préparer son départ pour Tokyo... et de le dire à son entourage. Jusque-là, l'auteur n'a jamais négligé les visages gravitant autour de Dai, et ici c'est à nouveau le cas au vu du nouveau départ que le jeune garçon s'apprête à prendre pour le bien de sa passion. Forcément, tout donner pour la musique qu'il aime tant signifie s'éloigner d'êtres chers, et cette fois Ishizuka met surtout l'accent sur Ayaka, la petite soeur de Dai toujours en primaire. Tous deux ne cessent de se chamailler, Ayaka dit parfois qu'elle n'aime pas son "petit grand frère", mais au fond que ressentira-t-elle en apprenant qu'il va quitter la maison ? C'est bien à travers le cas de cette fillette que l'auteur retranscrit le mieux la tristesse de séparations difficiles mais nécessaires, cependant il n'oublie pas de faire le point sur certains autres personnages comme le père et le grand frère de Dai, ses amis, Miwa, et même Madame Kuroki qui pense sincèrement avoir eu en élève un futur très grand jazzman, et bien sûr Yui qui lui a tant appris et qui pose de beaux espoirs en lui.

La dernière partie du volume entame donc un nouveau départ, une nouvelle vie dans une nouvelle ville. Une ville-monde, où Dai peinera peut-être à trouver ses repères au début, tout en découvrant sous un oeil aussi passionné que naïf la capitale nippone. Pour continuer de vivre sa passion et s'améliorer, il va devoir trouver des finances dans cette ville où le prix de la vie est si élevé, mais aussi prendre garde à bien entretenir son saxo, et tout simplement trouver un endroit où pouvoir jouer sans déranger. Une nouvelle vie commençant de manière difficile, mais Dai a toujours pour lui son entrain et sa passion si authentiques qui font qu'il ne lâche rien, et qui semblent en fin de tome placer devant lui de nouveaux visages importants...

"Ne cesse jamais, jamais... d'aimer cette musique."

Sous le trait et la narration vibrants d'Ishizuka, Blue Giant continue de happer, de passionner dans ce 4e tome à nouveau riche en évolutions pour notre jazzman en devenir. Une étape importante est franchie pour Dai, et on a hâte de le suivre dans sa nouvelle vie.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs