Blue Giant Vol.10 - Actualité manga
Blue Giant Vol.10 - Manga

Blue Giant Vol.10 : Critiques

Blue Giant

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 19 Août 2020

"Ta musique se teinte de bleu... Elle s'en teinte de plus en plus, tu sais..."

Yukinori a atteint son rêve et obtenu la chance de sa vie: enfin pouvoir jouer dans la mythique salle tokyoïte du "So Blue", qui plus est dans le quartet de Fred pour une représentation exceptionnelle... mais encore faut-il qu'il parvienne à gérer l'événement ! Le jour venu, tandis que Dai et Tamada sont dans la salle pour le voir, le jeune garçon saura-t-il se révéler, à seulement 19 ans, à côté de ces vétérans venus de l'étranger ?

Pour son 10e et dernier volume (en attendant la suite Blue Giant Supreme, bien sûr), Blue Giant met donc en premier lieu Yukinori à l'honneur, au travers d'une de ces petites scènes musicales dont Shinichi Ishizuka a le secret: le renouvellement visuel est toujours au rendez-vous pour nous faire vivre la musique et plus spécifiquement le solo du jeune pianiste, mais ici on retiendra plus encore la mise en exergue des différentes émotions et des sentiments ressentis par le principal concerné. Sa prise en main du piano à queue (ce qui est une première pour lui qui ne jouait que sur piano numérique ou piano droit), son ressenti en tapotant les touches de ce "nouveau" clavier, sa prise de conscience qu'il est entouré de pros s'étant entraînés sans relâche et qui ne sont pas du genre à se laisser déstabiliser... Dans ce genre de cas, soit on se dégonfle, soit on est stimulé et on ressort plus passionné que jamais, et de ce côté-là Yukinori a peut-être eu le meilleur modèle possible en Dai ! Il en ressort alors un petit moment de concert riche et intense et, surtout, tout un après-concert assez fort, que ce soit pour les nouvelles possibilités qui s'ouvrent pour le trio au "So Blue", pour les plans d'Isogai afin de pouvoir sortir leur album, et tout simplement pour tout ce que Yukinori montre de lui. Celui qui était autrefois un pianiste un peu hautain voire égoïste, qui ne voyait en Dai qu'un tremplin et qui ne croyait pas en Tamada, a bien changé. Il a désormais pleinement conscience que, sans ces deux-là, il ne serait peut-être jamais arrivé si loin, et que c'est à trois qu'ils ont bâti quelque chose, le plus bel avenir semblant alors se présenter devant eux.

Et le milieu du volume n'en est alors que plus cruel. Car la vie, tout comme le jazz, peut réserver bien des choses inattendues...

Honnêtement, le mangaka nous fait là un petit coup assez classique, voire que l'on pouvait voir arriver venir à cet instant précis. Et pourtant, qu'est-ce qu'il est bien mené ! Grâce au travail sur Yukinori, ce bouleversement a été savamment préparé, et il en ressort forcément beaucoup d'émotion. une émotion que nos héros, dans leur concert suivant, ne pourront que nous faire ressentir. Peut-être que jamais auparavant dans la série le jazz n'avait autant véhiculé ce sentiment d'être une pure "musique de l'émotion", et quand bien même le concert n'occupe que quelques pages, l'intensité dégagée par nos héros est bien là, car ils donnent tout ce qu'ils ont.

Et tout donner, cela reste encore et toujours le credo de Dai, qui ne se retourne jamais... ou presque. Il y aura bien une douleur en lui après ce qui s'est passé, il le noiera même dans l'alcool et se maudira un peu. Mais il ne s'agit là que d'une faiblesse pour mieux rebondir: transporté par sa passion, mais également soutenu par ceux qui savent qu'ils ne doivent pas le retenir, Dai va toujours jusqu'au bout sans s'arrêter et nous emporte sans jamais nous lâcher. Jusqu'à ouvrir en fin de série une nouvelle étape importante de son parcours, que l'on suivra avec toujours autant de plaisir dans Blue Giant Supreme.

"Dai fait partie de ceux qui ne doivent pas s'arrêter... Même pas un seul jour..."
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs