Blue Giant Supreme Vol.5 - Actualité manga
Blue Giant Supreme Vol.5 - Manga

Blue Giant Supreme Vol.5 : Critiques

Blue Giant Supreme

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 06 Septembre 2021

Dai est parvenu à réunir autour de lui la contrebassiste allemande Hannah, le pianiste polonais Bruno et le batteur français Raphaël, séduits ou intrigués par son projet. Et c'est ainsi que le tout jeune groupe de jazz doit désormais tâcher non seulement de faire ses débuts quelque part, mais en plus de ne pas décevoir. A Berlin, ils n'auront pas droit à l'erreur, si tant est qu'ils parviennent à trouver une scène pour un groupe tout juste formé et inconnu.

C'est ainsi que, dans la première partie de ce cinquième volume de Blue Giant Supreme, chacun des membres du tout nouveau quatuor se donne pour porter le groupe. Dai recherche inlassablement et avec son optimisme caractéristique une salle quitte à se frotter aux différentes réalités (le fait qu'il soit japonais, l'absence de notoriété du groupe...), se met à la composition en essayant d'exprimer certaines choses (comme ce que l'on ressent quand on est seul, chose qu'il n'est plus désormais), et souhaite ensuite peaufiner le résultat avec ses partenaires pour prendre en compte ce que chacun d'eux aura ressenti. Rafa étonne ses anciens partenaires temporaires en affirmant son choix de rejoindre sur la longueur le groupe de notre héros. Hannah veut montrer de quoi elle est capable, en tant que femme, à ses anciens partenaires de Moren 5, et aussi prouver qu'une femme a tout à fait sa place en tant que musicienne de jazz. Bruno se doit de faire un petit travail sur son caractère. Bref, c'est ainsi que chacun fait des efforts à sa façon, à son échelle, en faisant monter petit à petit les enjeux et, forcément, l'attente en vue de leur tout premier concert.

Mais comme le dit un personnage, une première scène est toujours compliquée, alors le quatuor a-t-il la moindre chance de convaincre d'entrée de jeu ? La réponse est à la fois dure et réaliste, en mettant en exergue ce que peut impliquer le jeu en groupe, à commencer par le besoin de jouer tous ensemble en harmonie, de contrôler les caractères, de ne pas se brouiller pour des questions de leadership, etc... Shinichi Ishizuka met ici un premier coup d'arrêt à l'irrésistible avancée de Dai. Mais on le sait bien, notre héros n'est pas du genre à se laisser démoraliser par le premier échec venu: il ne perd rien de sa passion ni de sa détermination malgré les épreuves, continue de ne rien lâcher et d'y croire, ce qui a forcément aussi un impact positif sur son entourage. Que ce soit ses partenaires bien sûr. Mais aussi un homme qui le soutien désormais pleinement: Boris, avec qui Dai est toujours en contact, et qui en vient à faire un choix fort entre le groupe et sa fille pour soutenir notre héros, dans une improvisation de dernière minute digne du jazz. Et, enfin, un nouveau personnage visiblement destiné à gagner en importance: Gabriel, neveu de Boris, fan de heavy metal qui a décidé de croire en la verve de Dai et de ses partenaires au point de s'imposer comme leur chauffeur. On découvre un homme un brin excentrique (encore plus avec son chien), qui apporte une animation supplémentaire au récit.

Blue Giant Supreme suit alors très bien son cours ici, avec son petit lot d'épreuves à dépasser pour mieux se forger et décoller, chose qui semble en bonne voie au vu des dernières dizaines de pages du tome. Comme toujours avec l’œuvre d'Ishizuka, on attendra impatiemment la suite !

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.25 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs