Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 20 Août 2019
Chronique 2
La fête du sport du lycée approche à grands pas, et Tôma est élu à la tête de l'équipe des supporters ! Sa condition pour accepter le rôle ? Que Taichi et Futaba soient ses lieutenants. Une collaboration improbable commence alors, car les deux compères vont avoir bien du mal à s’accommoder à ces rôles. Mais pour la jeunes fille, peut-être que ce sera un moyen de s'affirmer...
Avec ce second tome, Blue Flag aborde une étape presque incontournable de la tranche de vie lycéenne : les fêtes sportives ! Une forme assez idéale pour apporter plus de dynamisme dans les interactions du trio central, puisque Taichi et Futaba se retrouvent à jouer les supporters pour Tôma. En résulte alors une première partie plus convenue dans la forme mais qui sait apporter au trio principal du manga. Kaito, l'auteur, parvient toujours aussi bien à rendre vivante l'harmonie entre les héros, et chaque planche est l'occasion pour lui de renforcer, d'une manière ou d'une autre, les liens entre eux. En ce sens, Blue Flag continue totalement de remplir son office.
Néanmoins, peut-être qu'il faudrait davantage parler de quatuor principal désormais, et non plus de trio. En effet, Masumi prend de plus en plus de place dans le récit, et finit par parfaitement s'intégrer au dilemme amoureux du récit. Le mangaka continue d'aborder subtilement les relations complexes de son récit, à base de très forts sous-entendus qui ne laissent pas planer le doute, sauf peut-être pour Taichi. On attend toujours de voir jusqu'où il portera cette intrigue sentimentale, mais celle-ci devient de plus en plus prenante au fil des chapitres.
Enfin, il y a tout un propos nouveau sur l'adolescence qui commence à être abordé dans ce second volet. La fin du lycée approchant, il est temps pour chacun de faire ses choix d'avenir, des décisions parfois difficiles à prendre. Des rêves sportifs de Tôma au traumatisme passé de Taichi... ce sont de nouvelles facettes des personnages qui sont alors abordés. Il est alors plaisant de constater que Kaito aborde l'Adolescence de manière complète en ne se limitant pas aux relations amicales et amoureuses, ce qui ouvre de belles perspectives pour la suite du récit.
La formule de Blue Flag continue de s'avérer réussie avec ce second tome qui joue toujours très bien avec la fraîcheur du récit et des personnages, et les enjeux qui sont soulevés à chaque fois un peu plus. Dans le genre, la série de Kaito fait toujours office de très bonne lecture qui a de quoi amplement satisfaire les amateurs de comédie sentimentale lycéenne, friands de personnages qui sortent des sentiers battus.
Chronique 1
"Demain, tu pourras faire le petit pas en avant que tu n'as pas pu faire aujourd'hui. Après-demain, tu auras le courage de t'élancer. Et le jour d'après, tu trouveras la force de courir en tendant les bras. Je sais que tu y arriveras. Je sais que tu y arriveras."
D'un naturel plutôt bougon et du genre à rester dans son coin et à éviter de prendre des risques, Taichi ne comprend pas vraiment pourquoi son ami d'enfance Tôma, la coqueluche du lycée, continue de le fréquenter et d'être si sympa avec lui. Et il n'a aucune idée de ce que Tôma ressent tout au fond de lui... Quoi qu'il en soit, depuis qu'il fréquente Futaba, timide jeune fille qui lui a avoué être amoureuse de Tôma, Taichi semble changer petit à petit, s'ouvrir un peu plus, et même s'attacher à cette jeune fille qu'il n'y a pas encore si longtemps il détestait sans réelle raison. Taichi prend même conscience que Futaba, à force de faire des efforts certes maladroits pour changer et ne plus se détester, est sans doute plus courageuse que lui. Et puis, l'adolescente peut aussi compter sur la présence de sa meilleure amie, l'athlétique Masumi, qui est un peu son opposée. Mais Masumi, elle aussi, cache un secret qu'elle finit pas avouer à demi-mot à Tôma: sans doute sont-ils "pareils", tous les deux.
C'est sur ces dernières paroles que s'achevait le volume 1 de Blue Flag, tranche de vie scolaire qui séduisait très facilement d'emblée pour son réalisme largement au-dessus de la moyenne et pour sa narration tout en subtilité, laissant deviner sans forcer le ressenti des personnages et nous laissant le temps de nous attacher réellement à eux, par le prisme d'événements adolescents pourtant classiques mais excellemment utilisés. Malgré ce que le mangaka Kaito nous a laissé comprendre sans le dire franchement au sujet de Tôma et Masumi, le deuxième volume de Blue Flag poursuit l'histoire de cette bande d'adolescents à un carrefour de leur vie sans changer de ton, en continuant d'exploiter avant tout le quotidien scolaire de Taichi et des autres.
Ainsi l'été pointe-t-il tout doucement le bout de son nez, et avec lui arrive la fête du sport du lycée, la toute dernière fête du sport lycéenne pour nos héros. Sur demande de plusieurs admiratrices, Tôma, en plus de ses activités sportives, finit par accepter d'être le chef de l'équipe des supporters de la classe... mais à une seule condition: que Taichi et Futaba soient ses lieutenants ! Taichi au tambour, Futaba pour donner de la voix: les deux adolescents peu à l'aise ne sont pas forcément, alors arriveront-ils à donner le meilleur d'eux-mêmes ? Réponse au fil d'une grosse première moitié de volume qui exploite vraiment bien cet événement incontournable des lycées japonais. Au-delà de petits rebondissements prévisibles (comme l'issue de la course de relais) mais qui font plaisir, de moments d'entraînement et de petites notes d'humour souvent bien portées par les bouilles presque chibi de Futaba et Taichi, l'auteur délivre nombre d'interactions crédibles et réussies chez ses personnages, y compris chez les plus secondaires comme Mami et Kensuke qui viennent animer encore un peu plus les choses. Mais le plus intéressant vient bien sûr du quatuor principal. Quatuor, car ici on voit Masumi s'intégrer encore un peu plus au groupe et montrer encore mieux sa personnalité, sa forme de bienveillance envers Futaba, ou encore l'admiration qu'elle suscite chez cette dernière. A travers quelques réflexions avec Tôma ou Taichi, on continue aussi de cerner un petit peu plus l'athlétique brune qui paraît si souvent un peu austère au premier abord. Tôma reste, lui aussi, un personnage passionnant, bien loin des caricatures de beau gosse sportif et populaire que l'on voit si souvent, et montrant beaucoup de bienveillance envers Taichi et Futaba, qu'il est persuadé de voir réussir dans leur rôle de lieutenants, et qu'il cherche à rapprocher, pour leur bonheur... au point de mettre de côté ses propres sentiments ? Et l'évolution la plus palpable reste à chercher du côté de Taichi et Futaba, qui continuent d'avancer à petits pas, mais d'avancer, au fil de cette fête du sport à la résonance particulière. On suit avec beaucoup d'attention et d'attachement leurs efforts parfois maladroits pour être à la hauteur... mais au final, sauront-ils justement être à la hauteur ? Pas facile pour Futaba, qui n'a jamais eu la moindre confiance en elle depuis l'enfance, de changer vite, alors on appréciera d'autant plus la réaction de Taichi au moment de soutenir la course de relais, preuve que lui aussi continue d'avancer, de faire des efforts, de montrer un peu plus d'audace quitte à échouer, et de faire un peu plus attention aux autres et en particulier à Futaba. Le mieux dans tout ça, c'est de suivre ces événements en ayant connaissance des sentiments secrets de Tôma et de Masumi, et en voyant naître difficilement ceux de Taichi, ce qui permet aux lectrices et lecteurs d'observer en détails ce qui peut bien se cacher au fond des personnages pendant qu'ils font telle ou telle chose. Et Kaito emballe toujours aussi bien les choses dans une narration et des visuels subtils, fins, régulièrement en non-dits, et nous invitant constamment à observer les réactions des personnages et leurs visages pour mieux les comprendre.
Tandis que lectrices et lecteurs s'imprègnent constamment de cette ambiance réussie, le récit, lui, se poursuit ensuite au gré d'autres événements lycéens. Tandis que chacun doit s'interroger sur ses choix d'avenir pour l'après-lycée, Tôma se lance plus que jamais vers son rêve presque inaccessible d'atteindre le Kôshien avec le club de base-ball. On apprécie de comprendre certaines choses à demi-mot (comme quand Taichi s'interroge sur pourquoi Tôma a intégré son lycée dont le club de base-ball n'est pas parmi les meilleurs: la réponse n'est pas donnée, mais évidemment on devine facilement la raison), on continue d'entrevoir encore un peu plus Masumi à travers une discussion surprenante avec Taichi (l'occasion de faire ressortir des doutes très réalistes et pouvant faire écho en chacun: la différence entre amour et amitié, ce que c'est que d'aimer, la possibilité d'aimer une personne du même sexe... On voit pleinement que Masumi, sous son visage impassible, est elle aussi une adolescente sensible et bourrée d'interrogations et d'incertitudes), on suit avec toujours autant d'intérêt les relations tissées par nos jeunes héros, les doutes et rêves dont ils font part concernant ce qu'ils feront après le lycée... L'un des points centraux de cette partie reste toutefois, sûrement, ce que l'on découvre sur l'enfance de Taichi: un drame passé concernant un chat, drame qui pourrait paraître petit et qui a pourtant conditionné en grande partie ce qu'il est devenu, un garçon rongé par un regret et se considérant lâche. Cette "lâcheté" qu'il a laissée fuir devant lui en osant à peine faire les pas qu'il faut pour avancer, il aura peut l'occasion de la rattraper dès la fin de ce volume... mais à quel prix ? Soudain et insondable, le bouleversement des toutes dernières pages est mené de main de maître, que ce soit dans ce que Taichi montrait alors, dans les conséquences de son acte, dans la mise en scène brillante...
La fête du sport du lycée approche à grands pas, et Tôma est élu à la tête de l'équipe des supporters ! Sa condition pour accepter le rôle ? Que Taichi et Futaba soient ses lieutenants. Une collaboration improbable commence alors, car les deux compères vont avoir bien du mal à s’accommoder à ces rôles. Mais pour la jeunes fille, peut-être que ce sera un moyen de s'affirmer...
Avec ce second tome, Blue Flag aborde une étape presque incontournable de la tranche de vie lycéenne : les fêtes sportives ! Une forme assez idéale pour apporter plus de dynamisme dans les interactions du trio central, puisque Taichi et Futaba se retrouvent à jouer les supporters pour Tôma. En résulte alors une première partie plus convenue dans la forme mais qui sait apporter au trio principal du manga. Kaito, l'auteur, parvient toujours aussi bien à rendre vivante l'harmonie entre les héros, et chaque planche est l'occasion pour lui de renforcer, d'une manière ou d'une autre, les liens entre eux. En ce sens, Blue Flag continue totalement de remplir son office.
Néanmoins, peut-être qu'il faudrait davantage parler de quatuor principal désormais, et non plus de trio. En effet, Masumi prend de plus en plus de place dans le récit, et finit par parfaitement s'intégrer au dilemme amoureux du récit. Le mangaka continue d'aborder subtilement les relations complexes de son récit, à base de très forts sous-entendus qui ne laissent pas planer le doute, sauf peut-être pour Taichi. On attend toujours de voir jusqu'où il portera cette intrigue sentimentale, mais celle-ci devient de plus en plus prenante au fil des chapitres.
Enfin, il y a tout un propos nouveau sur l'adolescence qui commence à être abordé dans ce second volet. La fin du lycée approchant, il est temps pour chacun de faire ses choix d'avenir, des décisions parfois difficiles à prendre. Des rêves sportifs de Tôma au traumatisme passé de Taichi... ce sont de nouvelles facettes des personnages qui sont alors abordés. Il est alors plaisant de constater que Kaito aborde l'Adolescence de manière complète en ne se limitant pas aux relations amicales et amoureuses, ce qui ouvre de belles perspectives pour la suite du récit.
La formule de Blue Flag continue de s'avérer réussie avec ce second tome qui joue toujours très bien avec la fraîcheur du récit et des personnages, et les enjeux qui sont soulevés à chaque fois un peu plus. Dans le genre, la série de Kaito fait toujours office de très bonne lecture qui a de quoi amplement satisfaire les amateurs de comédie sentimentale lycéenne, friands de personnages qui sortent des sentiers battus.
Chronique 1
"Demain, tu pourras faire le petit pas en avant que tu n'as pas pu faire aujourd'hui. Après-demain, tu auras le courage de t'élancer. Et le jour d'après, tu trouveras la force de courir en tendant les bras. Je sais que tu y arriveras. Je sais que tu y arriveras."
D'un naturel plutôt bougon et du genre à rester dans son coin et à éviter de prendre des risques, Taichi ne comprend pas vraiment pourquoi son ami d'enfance Tôma, la coqueluche du lycée, continue de le fréquenter et d'être si sympa avec lui. Et il n'a aucune idée de ce que Tôma ressent tout au fond de lui... Quoi qu'il en soit, depuis qu'il fréquente Futaba, timide jeune fille qui lui a avoué être amoureuse de Tôma, Taichi semble changer petit à petit, s'ouvrir un peu plus, et même s'attacher à cette jeune fille qu'il n'y a pas encore si longtemps il détestait sans réelle raison. Taichi prend même conscience que Futaba, à force de faire des efforts certes maladroits pour changer et ne plus se détester, est sans doute plus courageuse que lui. Et puis, l'adolescente peut aussi compter sur la présence de sa meilleure amie, l'athlétique Masumi, qui est un peu son opposée. Mais Masumi, elle aussi, cache un secret qu'elle finit pas avouer à demi-mot à Tôma: sans doute sont-ils "pareils", tous les deux.
C'est sur ces dernières paroles que s'achevait le volume 1 de Blue Flag, tranche de vie scolaire qui séduisait très facilement d'emblée pour son réalisme largement au-dessus de la moyenne et pour sa narration tout en subtilité, laissant deviner sans forcer le ressenti des personnages et nous laissant le temps de nous attacher réellement à eux, par le prisme d'événements adolescents pourtant classiques mais excellemment utilisés. Malgré ce que le mangaka Kaito nous a laissé comprendre sans le dire franchement au sujet de Tôma et Masumi, le deuxième volume de Blue Flag poursuit l'histoire de cette bande d'adolescents à un carrefour de leur vie sans changer de ton, en continuant d'exploiter avant tout le quotidien scolaire de Taichi et des autres.
Ainsi l'été pointe-t-il tout doucement le bout de son nez, et avec lui arrive la fête du sport du lycée, la toute dernière fête du sport lycéenne pour nos héros. Sur demande de plusieurs admiratrices, Tôma, en plus de ses activités sportives, finit par accepter d'être le chef de l'équipe des supporters de la classe... mais à une seule condition: que Taichi et Futaba soient ses lieutenants ! Taichi au tambour, Futaba pour donner de la voix: les deux adolescents peu à l'aise ne sont pas forcément, alors arriveront-ils à donner le meilleur d'eux-mêmes ? Réponse au fil d'une grosse première moitié de volume qui exploite vraiment bien cet événement incontournable des lycées japonais. Au-delà de petits rebondissements prévisibles (comme l'issue de la course de relais) mais qui font plaisir, de moments d'entraînement et de petites notes d'humour souvent bien portées par les bouilles presque chibi de Futaba et Taichi, l'auteur délivre nombre d'interactions crédibles et réussies chez ses personnages, y compris chez les plus secondaires comme Mami et Kensuke qui viennent animer encore un peu plus les choses. Mais le plus intéressant vient bien sûr du quatuor principal. Quatuor, car ici on voit Masumi s'intégrer encore un peu plus au groupe et montrer encore mieux sa personnalité, sa forme de bienveillance envers Futaba, ou encore l'admiration qu'elle suscite chez cette dernière. A travers quelques réflexions avec Tôma ou Taichi, on continue aussi de cerner un petit peu plus l'athlétique brune qui paraît si souvent un peu austère au premier abord. Tôma reste, lui aussi, un personnage passionnant, bien loin des caricatures de beau gosse sportif et populaire que l'on voit si souvent, et montrant beaucoup de bienveillance envers Taichi et Futaba, qu'il est persuadé de voir réussir dans leur rôle de lieutenants, et qu'il cherche à rapprocher, pour leur bonheur... au point de mettre de côté ses propres sentiments ? Et l'évolution la plus palpable reste à chercher du côté de Taichi et Futaba, qui continuent d'avancer à petits pas, mais d'avancer, au fil de cette fête du sport à la résonance particulière. On suit avec beaucoup d'attention et d'attachement leurs efforts parfois maladroits pour être à la hauteur... mais au final, sauront-ils justement être à la hauteur ? Pas facile pour Futaba, qui n'a jamais eu la moindre confiance en elle depuis l'enfance, de changer vite, alors on appréciera d'autant plus la réaction de Taichi au moment de soutenir la course de relais, preuve que lui aussi continue d'avancer, de faire des efforts, de montrer un peu plus d'audace quitte à échouer, et de faire un peu plus attention aux autres et en particulier à Futaba. Le mieux dans tout ça, c'est de suivre ces événements en ayant connaissance des sentiments secrets de Tôma et de Masumi, et en voyant naître difficilement ceux de Taichi, ce qui permet aux lectrices et lecteurs d'observer en détails ce qui peut bien se cacher au fond des personnages pendant qu'ils font telle ou telle chose. Et Kaito emballe toujours aussi bien les choses dans une narration et des visuels subtils, fins, régulièrement en non-dits, et nous invitant constamment à observer les réactions des personnages et leurs visages pour mieux les comprendre.
Tandis que lectrices et lecteurs s'imprègnent constamment de cette ambiance réussie, le récit, lui, se poursuit ensuite au gré d'autres événements lycéens. Tandis que chacun doit s'interroger sur ses choix d'avenir pour l'après-lycée, Tôma se lance plus que jamais vers son rêve presque inaccessible d'atteindre le Kôshien avec le club de base-ball. On apprécie de comprendre certaines choses à demi-mot (comme quand Taichi s'interroge sur pourquoi Tôma a intégré son lycée dont le club de base-ball n'est pas parmi les meilleurs: la réponse n'est pas donnée, mais évidemment on devine facilement la raison), on continue d'entrevoir encore un peu plus Masumi à travers une discussion surprenante avec Taichi (l'occasion de faire ressortir des doutes très réalistes et pouvant faire écho en chacun: la différence entre amour et amitié, ce que c'est que d'aimer, la possibilité d'aimer une personne du même sexe... On voit pleinement que Masumi, sous son visage impassible, est elle aussi une adolescente sensible et bourrée d'interrogations et d'incertitudes), on suit avec toujours autant d'intérêt les relations tissées par nos jeunes héros, les doutes et rêves dont ils font part concernant ce qu'ils feront après le lycée... L'un des points centraux de cette partie reste toutefois, sûrement, ce que l'on découvre sur l'enfance de Taichi: un drame passé concernant un chat, drame qui pourrait paraître petit et qui a pourtant conditionné en grande partie ce qu'il est devenu, un garçon rongé par un regret et se considérant lâche. Cette "lâcheté" qu'il a laissée fuir devant lui en osant à peine faire les pas qu'il faut pour avancer, il aura peut l'occasion de la rattraper dès la fin de ce volume... mais à quel prix ? Soudain et insondable, le bouleversement des toutes dernières pages est mené de main de maître, que ce soit dans ce que Taichi montrait alors, dans les conséquences de son acte, dans la mise en scène brillante...
Le premier volume de Blue Flag était très séduisant, et ce deuxième volume l'est encore plus. Kaito utilise à merveille des moments de vie classique de la période du lycée pour offrir une tranche de vie moderne, sensible, subtile et intelligente, où chacun de ses héros est très facilement attachant et apparaît on ne peut plus humain et crédible. Et ça ne devrait pas s'arrêter en si bon chemin, tant les dernières pages bouleversantes présagent d'une suite encore plus riche et intense.