Blue Exorcist - Roman Vol.1 - Actualité manga
Blue Exorcist - Roman Vol.1 - Manga

Blue Exorcist - Roman Vol.1 : Critiques Weekend Hero

Ao no Futsumashi

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 25 Décembre 2014

Dans une fin d'année placée sous le signe de Blue Exorcist, les éditions Kazé Manga nous amènent le premier roman tiré de l'oeuvre créée par Kazue Katô. Sorti au Japon en septembre 2011 en même temps que le tome 7 de la série, Weekend Hero a été écrit par Aya Yajima, jeune auteure ayant percé dans la collection de romans du Jump.


En guise de roman, Weekend Hero est en réalité un recueil de nouvelles. Cinq, pour être précis, la première faisant une cinquantaine de pages, les trois suivantes entre 30 et 40 pages, et la dernière se contentant de 18 pages.


Avant de se plonger dans les nouvelles, on signalera la présence d'un petit prologue et d'une présentation des personnages qui permettent de resituer brièvement l'univers, ce qui s'avère pratique. Néanmoins, précisons que pour apprécier pleinement le roman, il reste quasiment indispensable d'avoir lu le manga avant, ne serait-ce que pour bien appréhender tout le caractère de chaque personnage !


Le premier récit nous plonge quelques années avant les événements du manga, plus précisément à l'époque où Yukio était encore collégien et était récemment devenu le plus jeune exorciste de l'Histoire. La nouvelle propose de suivre son quotidien inhabituel, partagé entre sa vie aux côtés de son frère Rin et de leur père adoptif Shirô Fujimoto, et les missions secrètes qu'il devait accomplir pour sauver les civils des griffes des démons. Aya Yajima s'applique à retranscrire ce quotidien en deux temps, rythmé par quelques chasses au démon, et intéressant de par son approfondissement de la relation entre les frères Okumura et de ces derniers avec Fujimoto. Mais évidemment, tout cela se complique un peu quand, pendant une sortie ensemble au théâtre, tous trois se retrouvent pris dans le piège d'un démon. Tout en continuant de cacher son rôle, Yukio va devoir cette fois-ci sauver ses proches, en plus des autres personnes présentes dans la salle. Sans être surprenante (on devine les choses assez vite) ni originale, cette petite intrigue s'avère prenante et finit joliment le focus sur la relation du jeune exorciste avec ses proches.


Dans la deuxième nouvelle, c'est cette chère Izumo qui est mise à l'honneur. Sa meilleure amie Noriko a beau être habituée à son caractère très direct, solitaire et renfermé, elle sent bien que quelque chose ne va pas chez elle depuis quelque temps. Quelque chose intrigue Izumo, et Noriko va devoir découvrir de quoi il s'agit... Aurait-elle des problèmes graves, ou des sentiments pour quelqu'un ? La réponse sera bien plus amusante, et permet d'entrevoir "miss no sourcil" comme on ne la voit que trop rarement ! La première partie du tome est sympathique, car elle nous fait vivre les questionnements à travers les pensées et inquiétudes de Noriko, jeune fille qui a rarement l'occasion d'être mise en avant dans le manga. Quant à la suite, elle nous régale de par le comportement inimitable d'Izumo.


La troisième nouvelle plonge Ryûji dans des tourments auxquels il n'est pas vraiment habitué, puisqu'il vient de recevoir une lettre d'amour ! Que doit-il faire ? On suit avec plaisir les interrogations de ce grand maladroit, d'autant qu'il doit subir en arrière-plan les conseils de Renzo et de Konekomaru qui sont un peu les deux facettes d'une même pièce et animent grandement le chapitre de façon amusante. Toutefois à partir d'un moment, l'issue de cette nouvelle devient très prévisible.


Le quatrième récit met en scène quasiment tous nos héros exorcistes : pour aider Renzo et Rin dont les notes en cours sont catastrophiques, Izumo, Ryûji, Konekomaru et Nemu se réunissent pour les faire travailler, mais la tâche ne s'annonce pas de tout repos : Rin est d'une nullité abyssale à tel point que ça irrite Izumo, et Renzo est bien plus occupé à penser aux filles qu'à étudier sérieusement. Mais le pire reste à venir quand tous doivent subir une terrible torture : la cuisine aux plantes de Shiemi ! Si l'issue autour de la cuisine de Shiemi et amusante, ce récit est sans doute le moins inspiré. Aya Yajima continue d'avoir à coeur d'exploiter les différents caractères, mais entre les colères d'Izumo ou les incessantes remarques un peu coquines de Renzo, elle en fait un peu trop et lasse un peu. De même, on regrette la trop forte impression d'avoir un chapitre servant juste à faire apparaître de façon artificielle certains personnages n'ayant pas été mis à l'honneur avant, à commencer bien sûr par Shiemi qui est finalement peu exploitée, mais aussi Nemu qui reste dans son coin et Shura qui ne fait qu'apparaître rapidement.


Enfin, le court dernier récit nous propose tout simplement de suivre une journée de la vie du plus délirant et énigmatique personnage de la série, Méphisto ! La narration nous plongeant directement aux côtés du personnage et dans ses pensées, on découvre avec plaisir et amusement son comportement, qui s'entrevoit donc de façon plus précise que dans le manga. Même si, évidemment, tout ça ne va pas très loin (il ne faudrait pas enlever au personnage sa part de mystère.


Agrémenté de quelques très jolis crayonnés de Kazue Kato, Vampire Hero est donc un recueil de bonnes factures, où Aya Yajima, fan du manga original, est globalement parvenue à très bien capter le caractère de chacun des personnages qu'elle met en avant (même si elle en fait parfois un peu trop) et à parfois nous les montrer comme on ne les avait jamais vus (ou rarement vus) ! L'ensemble n'apporte pas forcément grand-chose au manga, mais constitue un divertissement rythmé permettant d'approfondir légèrement certains protagonistes de l'oeuvre originale.


L'édition proposée par Kazé Manga est, de plus, très plaisante. On pouvait craindre quelques errances au niveau de la traduction, car elle n'est pas assurée par le traducteur du manga, mais la copie a été bien travaillée en reprenant comme il faut le langage propre aux personnages. On pourra simplement noter quelques fautes d'inattention et quelques tournures un peu poussives, mais rien de dramatique. Mention spéciale aux choix des polices, qui varient selon le contexte (dialogues, pensées, démons qui parlent...).


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs