Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 09 Mai 2025
Rintarô est parvenu à se faire accepter par Kikyô, la meilleure amie de Kaoruko qui ne peut que reconnaître la sincérité du garçon. Plus encore, elle regrette son comportement vis-à-vis des élèves du lycée Chidori. De son côté, Rintarô a une requête : celle de pouvoir parler de leur relation à ses fidèles amis auxquels il ne veut plus rien cacher.
Plus que la relation entre Rintarô et Kaoruko, les deux protagonistes de cette tendre histoire, le deuxième volume de la série s’est intéressée à Kikyô, amie la plus proche de la jeune fille, de manière à développer une relation aussi profonde que touchante. Le troisième tome poursuit sur cette lignée en impliquant totalement dans l’équation le trio d’ami du héros que ce dernier veut mettre au parfum. Dans les grandes lignes, cette suite s’annonce comme une simple continuité des bases déjà établies et a la bonne idée de ne jamais graviter exclusivement autour de ses deux têtes d’affiche. Si l’exploitation du petit groupe est simple en apparence, Saka Mikami continue de nous livrer un récit aussi sincère que touchant, ne cédant pas à la facilité des archétypes de personnages pour aborder des figures humaines et nuancées, de manière à rendre une première partie d’ouvrage tantôt amusante, tantôt fort émotionnellement. L’authenticité des personnages fait mouche, et ça suffit largement pour nous pousser à vouloir les suivre durant de nombreux volumes encore.
Mais alors, quid de la romance, aspect initialement au premier plan de ‘Bloom’ ? Si le manga a largement à prouver sa capacité à évoluer autour de tout un groupe de personnages attachant, le présent opus n’oublie pas son binôme central. Alors, après les questions d’amitié largement développées avec succès, l’amour est bien de mise dans ce qui semble être un passage quasi obligatoire des tranches de vie amoureuses et adolescentes. Mais, de nouveau, la mangaka tire son épingle du jeu par sa sincérité et la fraîcheur de sa manière d’aborder ces sentiments nouveaux chez les protagonistes. C’est simple, mais efficace, et on se trouve nous même piqués au vif par ces personnages qui poussent plus loin leur relation. Et si le trait de Saka Mikami peut encore sembler hésitant et maladroit à ce stade du récit, il atteste aussi la sincérité de la mangaka à narrer efficacement son histoire malgré quelques lacunes visuelles. Rappelons que ‘Bloom’ reste sa toute première série professionnellement publiée et qu’avec 16 tomes au compteur au Japon à l’heure actuelle, la marge de progression de l’artiste reste importante.