Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 30 Juin 2025
Chronique 2 :
Rintarô a pu convaincre Subaru, la meilleure amie de Kaoruko qui avait tant d'a priori sur les garçons du lycée Chidori, qu'il n'a absolument aucune mauvaise attention envers la jeune fille. Mieux encore, Subaru, sous ses premiers abords un peu hautains, a elle aussi fini par laisser apparaître toute sa douceur, sa gentillesse et sa maladresse, en ayant laissé comprendre pourquoi elle tient plus que tout en sa rayonnante amie, en comprenant bien que les préjugés sur Chidori ne sont pas forcément fondés, et en souhaitant s'excuser sincèrement auprès de notre héros mais aussi de ses potes envers qui elle a eu des mots très durs. Pourtant, le plus difficile semble presque rester à faire, car si Rintarô est désormais devenu ami avec les deux filles du lycée Kikyô, il ne sait toujours pas comment avouer la chose à Usami, Natsusawa et Yorita, ses trois fidèles amis du lycée, à tel point qu'un froid commence à s'installer entre eux... Ce froid pourra-t-il être effacé à temps ?
C'est là l'enjeu majeur de toute la première partie de ce troisième volume, dès lors que que Rintarô fixe un rendez-vous avec Kaoruko et Subaru pour parler de tout ça, sans savoir que ses trois potes ont décidé de le prendre en filature pour essayer de voir pourquoi une distance s'est récemment installée entre lui et eux. Et même si, par la suite, la séquence avec la bande de loubards d'un autre lycée pourra sembler un peu facile car arrivant au moment opportun, il n'en reste pas moins que tout ce qui est véhiculé pendant cette séquence met du baume au coeur: on a un Rintarô touchant dans sa volonté de ne plus rien cacher à ses amis, évidemment une Kaoruko toujours aussi lumineuse dans son comportement et ses expression faciales qui touchent droit au coeur, des personnages qui savent s'excuser sincèrement (en tête Subaru et Natsukawa), des jugements hâtifs qui s'effacent alors, de belles leçons d'amitié...
Tout simplement, sous un style graphique si efficace dans son expressivité et dans sa douceur, mais aussi à travers une écriture soignée autant dans les dialogues que dans les personnages eux-mêmes, Saka Mikami consolide à merveille son casting et les belles relations qui continuent de se bâtir, et cela sur tous les plans. Côté amour, si l'on a désormais connaissance des sentiments de Kaoruko qui s'est confiée à son amie de toujours dans le volume précédent, c'est désormais à Rintarô de faire le point sur le déluge d'émotions qui le bouleversent au contact de Kaoruko et de capter petit à petit la nature de ses sentiments, notamment lors d'une jolie sortie à l'aquarium avec la jeune fille. Et côté amitiés, des étapes nécessaires sont franchie dans une tonalité très bienveillante, que ce soit lors d'une fête du sport très complice à Chidori, ou à l'occasion d'une réunion entre potes chez Rintarô qui vé réserver quelques surprises. Il y a un plaisir fou à voir simplement Rintarô oser se dévoiler petit à petit, le tout sou l'oeil ému de sa mère, une femme que l'on ne demande désormais qu'à mieux découvrir elle aussi, ce qui devrait être le cas dès le prochain tome.
A l'heure où son adaptation animée s'apprête à commencer au Japon mais aussi à l'international sur Netflix (bien que la plateforme n'ait, à ce jour, pas du tout été claire sur les conditions de diffusion exactes), Bloom affirme alors encore un peu plus toutes ses ravissantes qualités avec ce troisième tome qui, derrière ses événements parfois assez clichés du genre, voit surtout Saka Mikami en tirer le meilleur pour offrir un portrait juste et très touchant de ses personnages, qu'il s'agisse des deux protagonistes ou de leur entourage (puisque ce sera là l'une des grandes qualités de l'oeuvre sur la longueur: offrir autant d'importance à Rintarô et Kaoruko qu'aux très attachantes figures gravitant autour d'eux).
Chronique 1 :
Rintarô est parvenu à se faire accepter par Kikyô, la meilleure amie de Kaoruko qui ne peut que reconnaître la sincérité du garçon. Plus encore, elle regrette son comportement vis-à-vis des élèves du lycée Chidori. De son côté, Rintarô a une requête : celle de pouvoir parler de leur relation à ses fidèles amis auxquels il ne veut plus rien cacher.
Plus que la relation entre Rintarô et Kaoruko, les deux protagonistes de cette tendre histoire, le deuxième volume de la série s’est intéressée à Kikyô, amie la plus proche de la jeune fille, de manière à développer une relation aussi profonde que touchante. Le troisième tome poursuit sur cette lignée en impliquant totalement dans l’équation le trio d’ami du héros que ce dernier veut mettre au parfum. Dans les grandes lignes, cette suite s’annonce comme une simple continuité des bases déjà établies et a la bonne idée de ne jamais graviter exclusivement autour de ses deux têtes d’affiche. Si l’exploitation du petit groupe est simple en apparence, Saka Mikami continue de nous livrer un récit aussi sincère que touchant, ne cédant pas à la facilité des archétypes de personnages pour aborder des figures humaines et nuancées, de manière à rendre une première partie d’ouvrage tantôt amusante, tantôt fort émotionnellement. L’authenticité des personnages fait mouche, et ça suffit largement pour nous pousser à vouloir les suivre durant de nombreux volumes encore.
Mais alors, quid de la romance, aspect initialement au premier plan de ‘Bloom’ ? Si le manga a largement à prouver sa capacité à évoluer autour de tout un groupe de personnages attachant, le présent opus n’oublie pas son binôme central. Alors, après les questions d’amitié largement développées avec succès, l’amour est bien de mise dans ce qui semble être un passage quasi obligatoire des tranches de vie amoureuses et adolescentes. Mais, de nouveau, la mangaka tire son épingle du jeu par sa sincérité et la fraîcheur de sa manière d’aborder ces sentiments nouveaux chez les protagonistes. C’est simple, mais efficace, et on se trouve nous même piqués au vif par ces personnages qui poussent plus loin leur relation. Et si le trait de Saka Mikami peut encore sembler hésitant et maladroit à ce stade du récit, il atteste aussi la sincérité de la mangaka à narrer efficacement son histoire malgré quelques lacunes visuelles. Rappelons que ‘Bloom’ reste sa toute première série professionnellement publiée et qu’avec 16 tomes au compteur au Japon à l’heure actuelle, la marge de progression de l’artiste reste importante.