Bloody Kiss Vol.1 - Actualité manga

Bloody Kiss Vol.1 : Critiques

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 08 Février 2010

« Ne plus être seule, passer du temps avec les autres … Ce sont des instants privilégiés. »

Tout commence lorsque Kiyo Katsuragi visite le manoir de sa grand-mère défunte, dont elle hérite. Pensant le vendre rapidement pour payer ses futures études d’avocate, la jeune fille change d’avis au contact un peu particulier de ses habitants : car deux vampires ont plantés la tente ici, sous la protection de la grand-mère de Kiyo. Kuroboshi et son serviteur Arche sont donc ceux créatures de la nuit qui font flancher le cœur de la jeune fille au point de la faire renoncer à tout l’argent que pourrait représenter le terrain certes un peu vieux mais toujours de valeur de la maison. Mais les vampires sont un peu différents des croyances populaires, puisqu’ils ne boivent le sang que d’une personne spéciale qui devient la fiancée dudit suceur de sang. De plus, ils ne craignent ni la lumière ni les habituels stratagèmes utilisés dans la culture classique. D’ailleurs, Kiyo devient rapidement l’épouse de Kuroboshi, lui rendant ses pouvoirs démesurés à chaque fois qu’elle lui offre, plus ou moins volontairement, son sang. Le scénario est classique de chez classique : la jeune lycéenne qui apparemment n’a plus de parents (mais on s’en fiche ?), plus personne et veut devenir avocate et doit payer elle-même ses études (si elle est mineure, on peut douter de la logique de la situation) … Evidemment, elle tombe sur un très beau jeune homme qui ne souhaite que sa présence, et c’est encore plus drôle s’il a la classe du vampire : beau, mystérieux, dangereux (enfin selon l’auteur …) et malgré tout … ridicule. Enfin, ne surtout pas oublier le symbolique bal auquel la demoiselle n’était pas censée assister !

Le manga aurait pu être d’une qualité satisfaisante s’il n’y avait pas eu ce manque de crédibilité dans l’idée de départ, cette légèreté autour des vampires qui au final sont bien pratiques dans les shojos : ils justifient par eux même leur beauté, qui est bien connue par la littérature vampirique. Mais les ridiculiser comme ça, pour rester dans une mode qui fait plaisir aux fans … Car l’humour déborde, remplit le manga en piétinant totalement le simple fait que Kuroboshi soit un vampire (et ne parlons même pas d’Arche qui ne sert à rien …), tant ce détail n’a plus aucune importance face au comique de situations très lourd que l’auteur distille peu subtilement dans son récit. On a trop souvent vu tout ça. Aucune, mais alors aucune originalité. Sur aucun point. A part peut être la coiffure de Kiyo … et encore ! Alors, quel intérêt de suivre deux tomes perdus dans une masse de shojos si semblables ? Les mêmes histoires, les mêmes rebondissements, les mêmes sentiments et situations … Tout cela lasse clairement le public un tant soit peu difficile. La thématique du vampirisme n’apporte que quelques scènes romantiques imposées, les personnages ne sont absolument pas poussés (d’ailleurs, quel est leur passé, leur but, leurs espoirs ?) à part ce qu’on peut voir en superficie (le rêve d’être avocate pour innocenter son père …), bref il est clair et net que ce premier tome n’a vraiment rien pour plaire. Ah si, le bonus est sans doute plus agréable que l’histoire principale, en mettant en scène une héroïne naïve mais qu’on ne voit pas longtemps, avec moins d’humour et plus de jolis moments.

Les plus tenaces pourront avancer que le dessin est joli … A peine. Les visages trop pointus des personnages, la souplesse quasi inexistante du trait de la mangaka et les expressions un peu trop affichées et exagérés ne sont pas en faveur du manga. Au contraire. De plus, tous les dessins sont trop simplifiés voire bâclés dans la moindre scène humoristique (et dieu sait qu’il y en a), ou même tout autre plan qui ne met pas le personnage en question au premier plan. Bref, un travail graphique qui semble expédié et trop facilement traité, à part dans les rares scènes pleines de sens qui bénéficient évidemment d’un bel arrière plan en prime … Le luxe ! L’édition est correcte, mis à part les onomatopées encore et toujours en double, ce qui gêne la lecture. La traduction est bonne, mais la police utilisée n’est pas toujours appropriée, ainsi que la couleur du texte qui ressort parfois difficilement sur des pages très sombres ou chargées d’un dessin remémoratif. En quelques mots, que l’on soit amateur de vampires ou pas, une seule solution : fuir cette histoire qui, contrairement à son nom, n’a strictement rien de sanglant.


NiDNiM


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
12 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs