Blood + Yakoujoshi - Actualité manga

Blood + Yakoujoshi : Critiques

BLOOD+ Yakoujoushi

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 07 Mai 2018

A Hong Kong, l'inspecteur Nishi s'intéresse de près à une série de meurtres par exsanguination. Un de ses indics, le jeune Tao-Liang, insiste qu'il s'agit du fait de vampires. Mais le policier n'en croit pas un mot et apprend soudainement qu'on lui retire l'enquête au profit d'une organisation internationale. Refusant d'abandonner, il revient sur les traces de la dernière scène de crime et se fait surprendre par un monstre. Il est de justesse sauvé par un homme ressemblant fortement à son frère décédé. Il n'a pas le temps de l'interroger que ce dernier s'effondre.

Autre spin-off de la série Blood + de Production I.G*Aniplex, cet épisode a pour héros le serviteur de Saya, Haji. Le choix du sous-titre « yakoujoshi » le désigne assez bien, ce terme signifiant à peu près « celui qui voyage la nuit ». Au dessin, Kisaragi Hirotaka, un des rares hommes à officier dans le BL.

L'histoire prend place peu avant les retrouvailles entre Haji et Saya. Cette période de sa vie où il erre seul à la recherche de sa maîtresse, après qu'il l'ait abandonnée lors de son coup de folie au Vietnam. Il conserve ainsi ce caractère taciturne et peu loquace qu'on lui connaît.
Bien que très court, le récit tient davantage la route que les deux autres versions manga qui se perdaient en détails parfois inutiles, et se concluaient trop rapidement, manquant de fluidité et d'intérêt. Et le meilleur, c'est qu'il y a un début, un milieu et une fin qui donne directement accès à Blood +. Les questions restant sans réponses n'entravent pas le récit.
Ici, le scénario permet à chaque personnage d'avoir sa place, sans qu'aucun ne disparaissent bizarrement. On trouve de tout, avec Nishi en très bon allié, un homme sur qui on peut compter et qui se remet en cause. Avec Isaac, le représentant des Boucliers Rouges de l'épisode, qui ne cède rien et va jusqu'au bout de sa mission. Haji, que l'on connaît mais que l'on découvre sous un nouveau jour. Leur point commun à tous ? Une loyauté indéfectible envers leur croyance et leurs idéaux.

La chose que l'on pourrait vraiment reprocher à ce one-shot, c'est d'être surtout un produit marketing avec pour base le fanservice, tout cela dans le but d'attirer un lectorat féminin friand de beaux mâles dont les relations sont plus qu'ambiguës. Et ça se voit plutôt vu les penchants du grand méchant et le lien équivoques entre Nishi et Haji. Ou encore les manières de son collègue scientifique. Autre preuve, les seules femmes que l'on rencontre sont un cadavre et des flash-backs de Saya. On a vu quand même plus poussé...

Le dessin de Kisaragi Hirotaka donne à Haji un côté très sexy avec ses yeux de chat et sa silhouette svelte. Bien que ce dernier ne dessine pas de personnages vraiment minces, ceux ayant cette apparence l'étant uniquement du fait que les autres sont généralement plus musclés. Le vampire conserve ainsi son habituel physique élancé. Contrairement à lorsqu'il était sous la plume de Suekane Kumiko, où là il avait des épaules et un torse bien plus larges.
Le découpage est très soigné, ce qui est d'autant plus appréciable, les césures entre chaque chapitres et événements étant nets. Il faut dire qu'il a déjà officié sur des mangas fantastiques, aussi les scènes d'action ne lui sont pas inconnues. De son style émerge une certaine douceur, ce qui n'empêche pas à ses personnages d'être très ciselés. Le trait de base est net, et il s'étire lorsque la tension monte. Il est agréable de suivre un dessin qui répond aux événements de manière cohérente.
D'ailleurs, à la fin on retrouve une mini interview de deux participants au projet qui ne cachent pas leur enthousiasme pour cette adaptation où Haji semble le mieux représenté.

Blood + Yakoujoshi est le manga le mieux ordonné et ficelé de la saga. Son lien avec les autres ouvrages s'inscrit bien dans leur sillage, et le choix d'un tel mangaka est un gage de qualité. De plus, si on est fan de Haji, il faut absolument posséder ce manga. Et aussi si on aime l'auteur et le fanservice.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Persmegas
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs