Blessures nocturnes Vol.2 - Actualité manga

Blessures nocturnes Vol.2 : Critiques

Yomawari Sensei

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 20 Février 2009

Trois histoires se partagent les pages de ce volume, mais la deuxième, "Ai", développée durant une grosse moitié du tome, est clairement celle qui se démarque le plus. Nous y découvrons, en compagnie de Mizutani, une jeune fille à la vie gâchée par un père qui l'a violée. Soignée dans un établissement spécialisé, elle peut compter sur Mizutani, mais aussi sur son ami Kêtatsu, mais cela ne l'empêche pas de souffrir intérieurement et d'être prise de crises dès qu'un petit évènement lui rappelle les fantômes de son passé... Le professeur Mizutani sera-t-il capable de sauver cette enfant ?
Les deux autres histoires, même si elles sont malheureusement moins développées, restent particulièrement intéressante. Tandis que dans "Le fantôme de la balançoire" Mizutani tente de venir en aide comme il le peut à une fillette devant subir au quotidien une vie familiale chaotique, "La lumière du soleil" nous invite simplement à suivre les péripéties d'un jeune garçon handicapé durant un voyage scolaire... dirigé par Mizutani.

Les situations des victimes sont donc variées, et les thèmes aussi: le handicap, le viol, les parents irresponsables sont quelques-uns des sujets abordés ici, souvent avec dureté, mais sans jamais tomber dans la surenchère.
Une nouvelle fois, c'est un volume très dur, cruel et perturbant qui nous attend. Malgré sa volonté d'aider ces jeunes, Mizutani reste un homme et ne peut influer sur le cours des choses qu'en tant que tel: l'impossibilité d'agir, la détresse et la mort sont bel et bien présents, mais à côté de cela, le message d'espoir est toujours là, avec plus ou moins de force selon les histoires.

Ce deuxième volume confirme tout le potentiel de Blessures nocturnes, manga terriblement humain, qui se veut le portrait d'une certaine jeunesse en détresse. L'oeuvre prend encore plus de sens quand on sait que le scénariste s'inspire de sans cesse de choses qu'il a lui-même vécues. Et quand on sait cela, on ne peut que saluer son combat. Un titre à essayer d'urgence.

Comme pour le volume 1, l'édition de Casterman reste satisfaisante, et l'on appréciera à leur juste valeur les petits essais qui séparent chaque chapitre, et où Mizutani raconte ce qu'il a vécu depuis des années en tentant de protéger ces enfants. Le titre n'en est que plus sincère.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs