Blame ! - Deluxe Vol.5 - Actualité manga
Blame ! - Deluxe Vol.5 - Manga

Blame ! - Deluxe Vol.5 : Critiques

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 07 Novembre 2019

Chronique 2

La Mégastructure officieuse possède un système de connexion à la Netsphère bien moins strict, et devient alors la cible des Siliciès. Séparée de Killee, Shibo cherche un lieu sûr en compagnie de Dhomochevksy. Ils font alors face à Pucel, une Siliciès particulièrement redoutable qui en a après la capsule détenue par Shibo...

Après l'arc Toa Industries, Blame ! devait repartir sur de bonnes bases pour proposer de nouvelles péripéties à la hauteur des précédentes. Avec ce début de cinquième volume, on voit davantage où Tsutomu Nihei voulait nous mener avec cette histoire de Mégastructure. En soit, cette histoire de lieu facilitant la connexion à la Netsphère est un peu facile, pourrait même presque rendre futile les premiers déboires de Killee et Shibo, mais demeure particulièrement pertinent à l'égard de cet univers allégorique des réseaux informatiques. D'ailleurs, l'auteur continue d'étoffer sa vision de son monde, ici en accentuant de manière presque mystique la fameuse connexion à la Netsphère. C'est très pertinent, et donne une certaine beauté à ce monde mécanique pourtant froid et statique.

Du côté de l'aventure, avec quelques chapitres un peu plus posés dans la seconde moitié de tome précédent, c'est de nouveau un crescendo de l'action qui nous est proposé. L'affrontement contre les Siliciès repart de plus belle, et Tsutomu Nihei nous l'explique suffisamment efficacement pour que l'intrigue ne soit jamais vraiment confuse dans la première partie de cet opus. Les enjeux sont clairement définis, et il nous reste simplement à apprécier l'efficacité de l'action, que ce soit par la violence des affrontements où les planches toujours aussi fourmillantes de détails de l'artiste.

Mais ce point spectaculaire est grandement décuplé avec le final de la bataille, permettant encore une fois à l'intrigue de partir sur une autre base. Et plus que l'aspect scénaristique, c'est surtout la surenchère des puissances qui permet au mangaka quelques trouvailles esthétiques particulièrement saisissantes. L'action est volontairement confuse, le lecteur n'a qu'à apprécier le désastre visuel proposé, mais ça fonctionne particulièrement bien. Tsutomu Nihei est un véritable maître quand il s'agit d'accentuer la destructuration de son univers à travers des séquences d'action cataclysmiques, et le grande bataille de ce cinquième opus ne déroge pas à la règle.

En terme de surprise, c'est surtout la dernière partie du volume qui laissera peut-être quelques lecteurs sceptiques. Repartant sur une nouvelle base après toute cette histoire de Mégastructure officieuse, le récit ne laisse pas vraiment entrevoir les événements à venir. Une nouvelle surprise nous est proposée concernant un personnage, et l'auteur renoue encore une fois avec le voyage contemplatif en présentant les parcours parallèles de Killee et Shibo, après le grand combat qu'il ont enduré, à travers les environnements toujours aussi somptueux et renouvelés de l'artiste.

Reste qu'on se demande maintenant quel sera le fin mot de l'histoire. En effet, le sixième volume de Blame ! sera le dernier, et l'intrigue est suffisament particulière, d'autant plus narrée par Tsutomu Nihei avec un style qui lui est propre, pour ne pas entrevoir la conclusion de l'histoire. Celle-ci ne sera sans doute pas formelle, on s'attend à une finalité très personnelle de la part de l'artiste, mais difficile de ne pas être curieux à l'idée de découvrir le point conclusif d'une telle œuvre.


Chronique 1

Killee et Shibo se sont momentanément alliés à des contre-mesures provisoires, notamment Dhomochevsky. Ensemble ils affrontent des siliciés qui veulent pénétrer le réseau! La lutte est violente et se joue sur plusieurs niveaux...


Soyons clairs, plus on avance dans ce titre moins on comprend ce qui s'y passe, et c'est d'autant plus vrai dans la dernière partie du présent opus !


Dans un premier temps on va suivre les affrontements de nos héros et de leurs alliés de fortune contre des siliciés toujours plus dangereux! Le personnage de Dhomochevsky possède un réel charisme, un véritable coté bad ass et on regrette qu'il ne soit pas plus présent, qu'il n'ait pas un rôle plus important dans le titre...car malheureusement son rôle s’arrête là !
Jusque là cela va à peu près on arrive encore à peu près à suivre, bien que les actions de Shibo et son rôle soient particulièrement flous !
L'action est omniprésente et une nouvelle fois, mis à part sur les toutes premières pages, le contenu du tome n'est quasiment que visuel... Ainsi on se surprend à tourner les pages à grande vitesse, happé par le dynamisme que parvient à insuffler l'auteur, et ce sans prendre vraiment le temps de contempler son œuvre toujours aussi étourdissante !


Alors certes c'est beau, certes c'est enivrant, certes c'est tout ce que vous voulez, mais à partir du moment où on ne comprend plus que dalle à ce qui se passe, cela limite tout de même grandement l’intérêt !
C'est bien simple on a le sentiment de feuilleter (et non pas de lire comme mentionné auparavant) un art book et non pas le tome d'une série qui nous raconte quelque chose, car même en y réfléchissant bien, on ne sait plus ce que nous raconte le titre !
La seconde partie, une fois le terrible affrontement terminé, nous perd totalement !
On ne comprend pas réellement ce que deviennent Shibo et Killee et encore moins quel est leur but !


Cela reste par contre toujours aussi beau, toujours aussi bluffant, d'autant que nous découvrons une nouvelle cité, toujours aussi gigantesque mais semblant plus humaine que les amas métalliques qui servaient de sombres décors jusque là...mais ce qui s'y passe par contre...?!


Avec ce tome on atteint les limites de la série, le stade où l'ambiance et les décors ne suffisent plus, où le récit se perd totalement dans les méandres de la pensée d'un auteur visiblement aussi géniale que torturé.
Et au vu de la vitesse à laquelle ce tome se termine, malgré la superbe édition, cela fait cher en terme de ratio prix / temps de lecture !


  


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

16 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
12 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs