Black cat Vol.2 : Critiques Creed

Confirmation ou infirmation du potentiel énoncé dans le premier volume, les enjeux de ce deuxième tome de Black Cat sont déterminants.
Ce deuxième opus est plutôt difficile à critiquer, dans le sens où la série oscille entre qualités et défauts.
Qualité, grâce à l’apparition, dès ce tome, de celui qui va se révéler être « le grand méchant » du manga, Creed Diskens, et il faut avouer qu’il ne manque pas de classe. Son aspect parfaitement naturel, associé à sa folie destructrice, lui procurent une personnalité digne des psychopathes les plus angoissants.
Et ses subordonnés ne manquent pas de style non plus : les « apôtres de l’étoile », comme ils se nomment, forment un groupe très hétéroclite, où tous les âges, tous les genres, tous les caractères et tous les pouvoirs se réunissent. Ainsi, Kyokô, une lycéenne pyromane à l’air inoffensive, fait équipe avec le taciturne Sharden, qui peut manipuler son sang à sa guise.
Tout ce panel de personnages, étoffé par la prise d’importance d’Eve et de la voleuse Rinslet, permet un regain d’intérêt et d’originalité certain pour ce shonen.
Malheureusement, hormis ses protagonistes, Black Cat n’a pas grand chose à nous offrir de plus que ses principaux concurrents. En effet, la trame principale est ultra-classique, et sa mise en scène demeure des plus conventionnelles.
On n’échappe donc pas aux poncifs du genre, à savoir le méchant qui a un passé commun avec le héros… Passé, qui, bien entendu, est particulièrement tragique, et dans lequel le héros puise sa motivation et sa rage de vaincre contre son rival …
Conséquences : un sentiment de déjà vu persistant, qui tempère de beaucoup le plaisir pris à la lecture.
Espérons qu’en se développant, le scénario saura trouver sa propre voie et ainsi se démarquer des autres shonens d’action. D’autant plus que Kentaro Yabuki a les capacités graphiques et une inventivité suffisante pour le faire.