Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 25 Mars 2010
Toujours aux prises avec le redoutable Shiki, Train va devoir sortir ses griffes pour se débarrasser de son adversaire. A présent dans l'enceinte même du château, la Ligue des Nettoyeurs n'est plus qu'à un pas ou deux de Creed, qui compte réveiller les anciennes pulsions meurtrières du héros. Que nous réservent les derniers obstacles ?
Alors que le volume précédent nous offrait un combat des plus intenses, le voilà balayé d'un simple revers de main, ou plutôt de black gun, en lui apportant une conclusion des plus ridicules. Train nous sort sa botte secrète cachée, tout en se refusant à utiliser sa technique ultime "de-la-mort-qui-tue". Par peur de blesser son adversaire trop violemment ? Non, tout simplement parce que c'est plus classe comme ça ! D'ailleurs, il faudra m'expliquer comment on peut créer des impacts de balle prenant la forme d'entailles... mais Kentaro Yabuki ne semble pas s'en soucier. Il ne manque alors plus qu'une morale baveuse et une semi-rédemption du vilain pour totalement gâcher le final d'un affrontement pourtant bien engagé. Bravo à l'auteur !
Train gagne alors définitivement le titre de héros le plus agaçant du shonen manga, avec son insouciance exaspérante, s'apparentant parfois à de la prétention ou du mépris, et sa quasi-invincibilité, quels que soient les obstacles, et sans pouvoir particulier ! On retrouve ensuite encore des scènes convenues, comme les retrouvailles des personnages devant la porte d'entrée, chacun y allant de sa technique spéciale et de sa pose pour se débarrasser des hommes de main. On note ensuite une bravade provocatrice de Creed en personne, purement gratuite une fois encore.
Une seule scène apporte un léger souffle au tome, lorsque deux des membres de la ligue sont manipulés et se retournent contre les héros. En revanche, si certains personnages peuvent faire preuve d'un sens du sacrifice et subissent des dommages graves, l'absence de morts montre le caractère trop édulcore de ce shonen. Alors que la série approche de la fin, on aimerait un peu plus d'intensité. Au lieu de ça, Yabuki continue d'enfiler des perles, en enchainant les scènes classiques et sans saveur, et en gâchant le peu d'intensité de certaines. Mais le sous-titre du tome nous avait pourtant prévenu : "Foncez !!"...