Black Joke Vol.1 : Critiques

Bienvenue à Neon Island, une île artificielle nippone où se rejoignent corruption, casinos et trafiques en tout genre, une île crée pour nettoyer la corruption du Japon et où seules ici de telles activités sont autorisée. Kira et Kodama sont deux employés dans un hôtel/casino de Neon Island et vont être placés sous la direction de "Runover", chef handicapé de la famille Mafieuse Sione, marquant le début de bien des péripéties...

Le dessinateur de Black Joke étant celui de Battle Royale, à savoir Masayuki Taguchi mais cette fois sous un scénario de Rintaro Koike, on pouvait s'attendre à un manga violent, très violent, parfois de mauvais goût où la femme sert d'avantage à exhiber son corps qu'autre chose. Et bien c'est le cas ! Mais toutefois, attention, car ce premier tome n'est pas à prendre au premier degré mais bien au second !

Le volume se présente comme une succession de missions et affaire autour du monde du crime de Neon Island, plus particulièrement autour des affaires mafieuses de la famille Sione. A ce titre, notons d'ailleurs que les auteurs semblent connaître leur sujet étant donné la référence du personnage seulement évoqué "Bruno Tatallia", rappelant le personnage du même nom dans le premier opus du film "le Parrain".
Ainsi, toutes les missions s'enchainent sans forcément suivre un scénario précis. La violence est maîtresse dans cette œuvre, les combats sont totalement improbables et cerveaux, boyaux et même colonnes vertébrales giclent à tout va. On reconnaît donc la patte du dessinateur, toujours aussi amoureux de la finesse, et qui n'a pas non plus perdu la main en ce qui concerne les scènes coquines. Toutefois, notons qu'ici, nous n'avons affaire qu'à des femmes dénudées, et aucune scène de sexe explicites contrairement à Battle Royale où il se faisait plaisir. Pris au second degré, ce mélange est plutôt jouissif, digne de certaines séries B diffusées les dimanche après midi. Inutile de chercher une complexité ou un scénario recherché sur ce premier opus, tout est à prendre avec légèreté.

Notons aussi que le dessin de Taguchi a évolué. Si celui-ci est encore bien reconnaissable, notamment lors des scènes érotiques ou violentes, on constate une certaine épuration. Là où certains traits de visage paraissaient exagérés dans Battle Royale, le dessin devient ici beaucoup plus agréable et plus adapté au manga.
L'édition d'Ankama se montre sans défaut majeur, voir de très bonne facture ! La traduction est sans coquille, de même que l'impression, et la qualité du papier est des plus honorables. Un bon point pour le jeune éditeur, donc ! On pourrait simplement regretter que la couverture de ce premier tome ne soit pas celle de l'édition nippone, qui était pourtant légèrement plus réussie.

En définitive, ce premier tome de Black Joke n'est pas à mettre entre toutes les mains, surtout les plus jeunes, avec cette surenchère de violence et d'érotisme. Néanmoins, amis du second degré, ce tome est fait pour vous !