Billy Bat Vol.16 - Actualité manga
Billy Bat Vol.16 - Manga

Billy Bat Vol.16 : Critiques

Billy Bat

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 12 Septembre 2017

Rien ne va plus. La chauve-souris elle-même semble engourdie ; celle qui menait tout son beau monde par le bout du nez peine à se faire voir. Et tandis que, de la pointe de son crayon, Kevin Goodman aura esquissé une de ses fameuses planches prophétiques – annonciatrices d’un désastre à venir – l’inspiration l’abandonne à son triste sort. Pourtant, un tragique évènement va bel et bien avoir lieu ; mais où, quand et de quelle manière ? Nul ne semble le savoir. A moins que…  


Le précédent tome se voulait une sorte de climax de l’ère « Kevin Goodman » en temps qu’auteur à succès de la bande dessinée « Billy Bat ». Parfois même, il revêtait une aura de prophète de son époque : quelque chose qui par ailleurs se veut assez récurrent chez Naoki Urasawa. Mais ici, avec ce seizième tome, il paraîtra être déjà raconté la fin de Kevin Goodman : sorte de héros qui aurait perdu ses pouvoirs. Le groupe Culkin est à la recherche d’un successeur de plume.


Tout du long, l’ouvrage se veut empreint d’un pesant climat d’incertitude. Il y en a eu des mystères, ou encore des situations abracadabrantesques jusqu’alors ; mais, pour l’heure, c’est le brouillard total : tout le monde se regarde, et la balle qui était au centre – et affublée d’une chauve-souris – a disparu ! 


Ce silence interrogatif est rehaussé par l’entrée en scène de celui présenté comme devant prendre la relève du maître : un personnage pour lequel Naoki Urasawa aura usé de beaucoup de ficelles afin d’en faire un être fort curieux et dont il apparaît impossible de se faire un avis consolidé. Au point de douter que celui-ci ne puisse ne serait-ce que communiquer avec la chauve-souris ; et alors même que nul ne paraîtrait être meilleur héritier : tout à la fois troublant et passionnant. 


La chauve-souris ne parvient plus à entrer en contact avec aucun de ses prédisposés. Kevin Goodman lui-même, lequel vivait dans une relative symbiose avec elle, n’est plus en capacité de lui adresser la parole. Cette invraisemblable situation d’isolement de la chauve-souris sera présentée par Naoki Urasawa à travers un procédé assez fun qui sied allègrement à Billy Bat dans sa conception « cartoon » : esseulé dans ce qui pourrait être son « chez lui coupé du monde ».  


Un très bon volume où le mutisme du chiroptère annonce le très attendu retour en scène de personnages majeurs de la première moitié du manga. Et si la chauve-souris paraissait avoir livré  la plus grande partie de ses secrets, Naoki Urasawa semble en avoir encore un brin sous le pied. 


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Alphonse
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs