Berserk Vol.42 : Critiques

Guts et sa troupe sont arrivés à Elf Heim où ils peuvent enfin se poser...mais tout ceci ne dure pas et rapidement le chaos s'abat à nouveau sur nos héros. Casca est sortie de sa torpeur mais Guts ne peut profiter de ce moment: Griffith vient la réclamer! Le chevalier noir se dresse face à son ennemi...va t-il enfin obtenir sa vengeance?

Ce tome possède une saveur particulière...une saveur amère et pleine de tristesse! Kentaro Miura nous as quitté, et avec lui c'est un peu l'âme de Berserk qui est parti! Passé ces longs mois de tristesse, Kouji Mori, son meilleur ami depuis leur enfance, auteur notamment de Suicide Island et Genesis, reprend le flambeau en ayant connaissance des plans de Miura pour continuer et clore la série...
Nous avons donc là, le premier volume sans Miura avec Mori aux commandes... Et on pourra dire ce qu'on voudra il faut saluer la volonté de ce dernier de continuer l’œuvre de son ami. Il le dit lui même, ce ne sera sans doute pas parfait (Berserk était déjà loin d'être parfait), mais il donnera le meilleur de lui même pour rendre hommage à son ami.

D'entrée ce qui vient frapper c'est le dessin...les deux auteurs ont un style très différents quand on regarde le trait des précédentes œuvres de Mori, pourtant la similarité est assez frappante, carrément bluffante...Mais rapidement on constate des différences, dans les proportions, dans la finesse du trait, dans les expressions des visages...cela ne pouvait pas être totalement similaire et on ne peut certainement pas blâmer Mori. Quoi qu'il en soit il se rapproche énormément du style de Miura et il n'y a vraiment rien de choquant, un néophyte ne verrait pas la différence.

Maintenant, attardons nous sur le contenu en lui même...

Il aura fallu attendre deux ans pour voir arriver ce nouvel opus (ce n'est nullement un reproche, au vu des tristes événements, le simple fait que ce volume 42 ait vu le jour est déjà un petit miracle)...alors boucler sa lecture en 15-20 minutes provoque une frustration assez importante... Très peu de textes, beaucoup de pages pleines...on n'a pas vraiment le sentiment d'avoir profité de cette lecture.

Pour le fond on a la fameuse tant attendu confrontation entre Guts et Griffith, mais cela va vite tourner court, le chevalier noir étant humilié, jusqu'à l'arrivé de Zodd qui enfonce le clou. De nouveau, on va plonger dans les états d'âmes et la conscience de Guts qui se laisse aller au désespoir.
En parallèle, les événements se précipitent et entraînent la série vers un nouvel arc qu'on espère prenant, un nouvel arc qui sera le vrai baptême du feu de Mori...et on lui souhaite le meilleur!

Un volume 42 intense pour sa symbolique, avec un contenu qui ne répond malheureusement que partiellement à nos attentes, un tome bien trop frustrant mais qui nous rassure tout de même sur la capacité de Mori à reprendre le flambeau.

Et merci à Miura!