Beastars Vol.18 - Actualité manga
Beastars Vol.18 - Manga

Beastars Vol.18 : Critiques

Beastars

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 10 Novembre 2021

Chronique 3 :

Legoshi retourne à Cherrytown et y retrouve ses camarades ainsi que la troupe de théâtre qui lui a tant manqué...mais maintenant cette vie lui semble si loin, ses problématiques sont toutes autres et bien plus "vitales"...
De son coté Melon assoit son emprise non seulement sur le gang des lions mais également sur le marché noir...ce même marché noir que Legoshi va retourner explorer aux cotés de son vieil ami Louis qui se remémore ses jeunes années...

Encore un volume difficile à résumer tant il se passe des choses dans celui ci et tant les points de vues varient...

On commence de façon plutôt légère avec Legoshi qui retourne dans son ancienne école pour y retrouver ses camarades, Jack en particulier. On va revenir sur leurs jeunes années et le début de leur grande amitié.
On retrouve un Jack en proie aux doutes et déprimé...et le doute Legoshi connaît ça!
On va s'attarder sur un chapitre où deux personnages laissés de coté depuis quelques temps vont tenter de sauver un poussin...Si en apparence ce chapitre ne sert à rien dans l'intrigue (en fait c'est le cas), il expose non pas ce qui différencie les carni et les herbi mais ce qui les rassemble; de plus il nous permet de passer un peu de temps avec des personnages qu'on apprécie afin de constater leur évolution.

Suite à un rapide passage du coté de Yahya qui converse avec un étonnant compagnon on va revenir sur les origines de la relation entre les carnivores et les herbivores...une approche préhistorique assez amusante mais totalement cohérente avec le reste de la série.

Mais rapidement on va revenir au sujet principal, laisser de coté quelconque légèreté pour replonger dans la noirceur et la violence! Et qui de mieux pour l'incarner que Melon lui même?
On replonge donc au sein du marché noir où Melon va démontrer une fois de plus toute la violence qui l'habite...une violence froide et gratuite, implacable et saisissante qui va lui assurer la main mise au sein de ce même marché noir!
Et c'est là qu'on va retrouver nos deux héros Legoshi et Louis qui vont tenter de se rapprocher de Melon mais vont finir par revenir dans un lieux qui a marqué Louis...un lieu qui le renvoi directement vers son passé le plus sombre...
Deux nouveaux personnages entrent en scène, deux personnages qui s'annoncent prometteurs et riches en surprises, notamment l'un d'entre eux qui va prendre Legoshi de cours!

Encore un volume passionnant, qui regorge d'idées toutes plus riches et savoureuses les unes que les autres, bien qu'il apparaisse telune parenthèse au sein de l'intrigue principale.
Mais quoi qu'il en soit, on se régale!


Chronique 2 :

Au cours de sa tentative d'attraper Melon, Legoshi est surpris par la police qui tente de le mettre aux arrêts pour agression. Il trouve refuge dans le lieu qui l'hébergeait autrefois : L'institut Cherryton. Au contact de ses anciens camarades, il découvre que les mœurs de l'établissement ont bien changé. Herbis et carnis sont aujourd'hui séparés, tandis que chacun essaie de s'intégrer au mieux dans une société qui doit être unifiée.
De son côté, Melon frappe de nouveau fort, mais cette fois du côté du marché noir qu'il parvient à dominer...

L'une des prouesses de Paru Itagaki dans Beastars, c'est de ne pas diriger son récit de manière linéaire, ce qui lui permet d'aborder à chaque fois mille et une facettes de sa société animale, mais aussi celles de ses personnages. Ce dix-huitième volume ne fait pas exception et marque un temps de répit après la traque ratée de Melon par Legoshi, aussi le retour temporaire à Cherryton permet de présenter aussi bien les évolutions de l'univers mais aussi d'autres aspects difficilement prévisibles. De manière touchante, par le prisme de l'amitié entre le loup gros et Jack mais aussi par ses liens avec le club de théâtre, « l'après » première partie est montrée avec son lot d'évolutions de personnages qui sonnent toujours justes et équilibrées, tandis que la mangaka nous présence même certaines clés historiques de son monde. Si l'opposition entre herbivores et carnivores est au centre du récit depuis le premier tome, elle pousse cette idée encore plus loin, comme un véritable clé d'Histoire pour parler du passé de ce monde animalier qui, à l'instar de notre réalité, fut marqué par la découverte d'autrui et par des guerres entre nations (ici entre catégories animales). C'est passionnant et particulièrement malin, amenant un début d'opus posé mais enrichissant.

La suite, elle, retrouvé l'intensité de l'arc Melon, puisque la montée de l'hybride franchit un nouveau cap. Son ascension n'a rien de très différente de celle d'un dictateur, chose très bien mise en image par Paru Itagaki qui va dresser sur le chemin du meurtrier un obstacle de taille : La combinaison entre Legoshi et Louis. Le binôme, réuni dans ce lieu charnière qu'est le marché noir, ne perd pas de sa force ni de sa légitimité. Il suffira même d'une phrase à l'allure d'un name drop (le fait d'inclure le titre de la série dans un dialogue pour donner plus ou moins de sens) pour que l'intention soit cristallisée. Viendra ensuite une rencontre, une nouvelle fois importante car connectée directement au passé de l'un des personnages, confirmant que Paru Itagaki développe aussi bien son récit actuel que la richesse liée aux background respectifs des deux protagonistes de l'histoire.

La fin de tome amène ainsi de nouvelles figures qui pourraient bien avoir un rôle à jouer dans l'histoire. L'un d'entre eux va même plus loin que le simple rôle scénaristique puisqu'il renvoie le loup gris à l'une de ses caractéristiques essentielles, ce qui poussera le loup à se questionner une nouvelle fois sur le concept d'hybride. L'autrice utilise chaque situation pour nourrir les réflexions et thèmes de son récit, et surtout de son arc actuel qui pose, plus que jamais, la question de la nécessité ou non de séparer les espèces dans un tel univers.

Et tandis que la dernière page amène un cliffhanger « aguicheur » (si tant est qu'on peut nommer la séquence ainsi étant donné l'esthétique animale du récit), les pions semblent bien poser pour rendre la traque de Melon encore plus intense. On approche petit à petit de la fin de Beastars, et l'œuvre ne perd en rien de sa puissance ni de sa densité.


Chronique 1 :

En pourchassant Melon, Legoshi est tombé dans son piège: repéré par des policiers qui pensent alors qu'un "loup blanc" agresse un herbi, il n'a d'autre choix que de s'enfuir, et de trouver un endroit où se cacher en attendant que sa mue arrive et qu'il retrouve son pelage normal. Sa cachette est alors toute trouvée: l'Académie Cherryton, là où il a passé tant d'années et où il pourra compter sur ses vieilles connaissance, en tête desquelles son ami d'enfance Jack. Il retrouve donc, pour un temps, des lieux qui lui restent familier, et où il a d'abord le sentiment que pas grand chose n'a changé... mais est-ce vraiment le cas ? En effet, de la bouche de ses compères, il ne tarde pas à apprendre que Cherryton a instauré une séparation des herbi et des carni...

Forcément, cette séparation est un sujet important de ce dix-huitième volume. Non seulement car il bouleverse pas mal de choses pour les élèves: ils ne peuvent plus se fréquenter exactement comme avant, les clubs mixtes sont mis en danger y compris le club de théâtre... Mais aussi voire surtout parce qu'elle provoque l'irruption de problèmes nouveaux dans la coexistence entre les deux grands groupes d'animaux. Les séparer ainsi sans leur laisser la possibilité de se côtoyer et de se mélanger, ça revient à laisser les craintes et a priori d'antan reprendre du galon, à laisser des idées radicales s'installer, comme le montre le petit passage où les membres du club de théâtre sont pris à parti par un autre club composé uniquement de carni.

Il s'agit alors d'un aspect que Paru Itagaki, vite et bien, expose d'autant plus efficacement qu'il a un écho tout à fait d'actualité dans notre propre réalité, comme très souvent avec Beastars. Mais la mangaka ne s'arrête pas à ça dans le retour de Legoshi à Cherryton, car ce retour permet aussi de revenir sur certains personnages qui, eux aussi, ont peut-être changé, évolué. On pense à Bill, le tigre adepte du marché noir avec qui Legoshi s'était battu au tout début de la série, et qui, sur l'étonnante demande de Louis, est désormais devenu un président de club de théâtre a priori appliqué... quand bien même il continue d'aller au marché noir. Mais une petite expérience surprenante avec un nouveau-né oiseau pourrait bien lui permettre de changer encore un petit peu plus, de manière très intéressante. Toutefois, le visage que l'on retiendra le plus est celui s'affichant de façon adorable aux côtés de Legoshi sur la jaquette du tome: Jack, qui a droit ici à tout un développement attachant et pertinent, dès les toutes premières pages où Legoshi revient sur le lien qu'il a depuis l'enfance avec ce labrador, et sur la façon dont il le considère. Personnage parmi les plus lumineux de Beastars depuis le début, Jack souffre pourtant ici de ses propres tourments. Certes, en tant que labrador (les chiens étant toujours excellents pour apprendre et donc pour être bons en classe), il a désormais intégré la classe d'élite de Cherryton, réservée à une toute petite poignées d'élèves. Mais l'adolescent a quelque chose qui lui pèse de plus en plus: le sentiment d'être enfermé dans ce que son statut de labrador a décidé pour lui, comme s'il était un robot, et d'être incapable d'être en colère face à ça alors que son ami de toujours, lui, s'est émancipé des diktats de son espèce. Connaissant son plus fidèle ami depuis l'enfance, Legoshi voit bien qu'il a la mine sombre, et les explications/confidences qui s'en suivent sont alors très bien menées. D'autant plus qu'elles aboutissent également à quelques informations supplémentaires sur le passé de ce monde, sur l'entente qui existait autrefois entre herbi et carni avant qu'ils ne soient appelés ainsi, et sur la Première Guerre Animale ainsi que la manière dont elle s'est achevée.

Le retour à Cherryton est, alors, riche et passionnant à suivre... mais en dehors de l'institut, d'autres choses se passent également. Que ce soit du côté de Louis, qui montre qu'il a changé face aux exigences de son père. Ou du côté du gang des lions, fortement mis à mal par le comportement de leur nouveau chef hybride... Le cerf et Legoshi vont alors devoir trouver le moyen d'agir au plus vite pour enfin arrêter Melon, et cela passe par certaines choses. Tout d'abord, unir leurs forces, ce qui permet même à paru Itagaki de justifier mieux que jamais, dans une symbolique forte, pourquoi le titre "Beastars" de sa série est au pluriel ! Mais aussi trouver ce qui leur manque pour mieux se battre, et de ce côté-là la dernière partie du tome ouvre d'excellentes perspectives à travers le nouveau personnage de Kyu, la lapine la plus badass du monde.

La lecture de Beastars est toujours dense et passionnante, et ce 18e volume ne fait aucunement exception, bien au contraire. Paru Itagaki parvient à la fois à travailler très joliment certains personnages (en tête ici Jack le BFF), à leur permettre d'évoluer tout doucement, à offrir un portrait de société toujours aussi juste au travers de ses nouvelles avancées, et à intriguer de plus belle autour de la suite et de la menace que constitue Melon.
  

Critique 3 : L'avis du chroniqueur
Erkael

16.5 20
Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

16 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs