Be Blues Vol.5 : Critiques

Be Blues -Ao ni Nare-

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 23 Décembre 2024

Quelques mois après son retour sur les terrains, Ryû a su s'imposer comme l'avant-centre et leader de l'équipe du collège Ohura, avec laquelle il compte bien reprendre son plan de vie là où il l'avait laissé, avec pour principale ligne de mire une qualification pour l'inter-collèges national. Dans l'immédiat, c'est le match contre l'équipe de Sakuragi, décisif en vue d'une qualification pour le tournoi préfectoral, qui bat son plein, et il va de soi que ce ne sera pas l'unique rencontre de ce volume.

Ainsi, après l'excellente première phase de son oeuvre dans les trois premiers volumes, Motoyuki Tanaka s'axe sur un déroulement plus linéaire où les rencontres commencent à s'enchaîner, mais sur lesquelles on se gardera bien d'en dire beaucoup plus afin de ne pas spoiler. Ce que l'on peut dire en revanche, c'est que même si l'auteur ne s'attarde jamais énormément sur les matchs et ne cherche pas à être aussi technique et pointu qu'un Yugo Kobayashi dans Ao Ashi, il sait toujours rendre ses moments sportifs prenants, grâce à un rythme limpide et soutenu et à différents imprévus et rebondissements largement bienvenus pour empêcher l'oeuvre d'être un "long fleuve tranquille" où l'on se contenterait de suivre sans soucis l'ascension de Ryû.

Ainsi, même si notre héros n'abandonne jamais malgré les échecs répétés et a encore l'occasion d'être inspirant et de nous toucher (ne serait-ce qu'à travers le moment où Yûto découvre son journal), des petites épreuves se dressent bel et bien, et un personnage vient assez bien cristalliser ça tout au long du tome: le nouveau venu, Mikiya Moroboshi, jeune garçon ayant assurément plein de talent mais dont le rapport avec les autres pourra se révéler handicapant. Ryû a beau se sentir synchrone avec lui, et avoir le sentiment qu'ils pourront former un binôme du tonnerre, les limites collectives de Mikiya paraissent évidentes, tant il mésestime ses autres coéquipiers et n'a pas vraiment le sens du collectif à grande échelle. Alors, sous l'impulsion d'un Ryû qui a le mérite de ne pas le critiquer inutilement, l'orgueilleux collégien saura-t-il se remettre en question à temps ?

Malgré une traduction encore trop hasardeuse sur certain termes footballistiques, la lecture de Be Blues! est toujours plaisante. L'oeuvre a beau commencer à rentrer dans une sorte de "routine sportive", le mangaka sait toujours insuffler ce qu'il faut de rythme et de passion dans son histoire, en rendant le parcours de Ryû et de son entourage toujours entraînant.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction