Battle Game in 5 Seconds Vol.2 : Critiques

On retrouve Yûri au début de son combat qui l’oppose à un quadragénaire obsédé par les lycéennes. Celui-ci nous amène à découvrir le pouvoir qui a été donné à la jeune femme, une force physique quintuplée, ce qui lui permet de se débarrasser rapidement de son adversaire malgré des difficultés de concentration dues aux gestes déplacés de ce dernier. Le premier programme de l’obscure organisation étant terminé, les participants s’engagent rapidement dans leur deuxième combat, un combat par équipe. Ayant déjà pensé à cette éventualité, Akira se retrouve confronté à un dilemme majeur, doit-il dévoiler la nature de son pouvoir à l’ensemble de ses coéquipiers ? Lorsqu’il rencontre ses futurs partenaires de combat il est amené à revoir son ancien adversaire, Madoka ainsi qu’a rencontrer formellement Yûri, le catcheur Kumagiri et le membre de gang Satoru. 

Une nouvelle ambiance nait avec la découverte des différents pouvoirs de l’équipe d’Akira ainsi qu’avec la préparation au prochain combat. C’est dans ce dernier que notre protagoniste va pouvoir tester son pouvoir en profondeur en testant les capacités de ce dernier, comment il s’active et dans quelles conditions. Ce sera aussi l’occasion pour lui d’observer ses camarades et ses adversaires pour en étudier leurs pouvoirs. 

On commence réellement à rentrer dans le vif du sujet avec ce volume ; l’introduction étant terminée, les combats par équipe permettent de présenter davantage de personnages et de pouvoirs tout en nourrissant les caractères propres d’Akira et de Yûri. Les choix calculateurs d’Akira sont alors en totale antinomie avec ceux de Yûri qui reste la dure à cuire de l’équipe. L’arrivée des personnages de soutien présentés dans le dernier volume donne de la profondeur à la narration qui s’intéresse à tour de rôle aux pensées et origines des différents combattants ainsi qu’aux pouvoirs utilisés. On enchaîne alors des confrontations très différentes opposant des pouvoirs contraires. Le corps à corps contre le combat à distance, le bluff contre l’intimidation, la vengeance contre l’amour. Cela permet de varier les plaisirs et de ne pas lasser la lecture. 

De surcroît ces différents combats annoncent une constante dans la résolution des combats, ce n’est pas le pouvoir en lui-même qui décide du vainqueur, mais bien le mental de son détenteur. En effet, à plusieurs reprises dans la narration c’est la façon d’utiliser son pouvoir, doublé d’une force mentale puissante, qui permet au combattant de s’extirper en vainqueur du duel. L’excès de confiance, la peur ou l’inconscience des gestes sont d’autant de facteurs négatifs qui traduisent une défaite. Akira l’a bien analysé et utilise cette nouvelle information à profit. Ainsi un personnage faible d’apparence peut très bien remporter la victoire grâce à sa volonté et sa force mentale afin d’utiliser son pouvoir d’une manière non conventionnelle, ce qui a de quoi surprendre plus d’un adversaire. 

Dans la même énergie que le précédent volume, le trait de Miyako nous donne de beaux visuels durant le combat de Madoka, fluides et brutaux. Le reste n’est pas lésiné pour autant avec certains passages sombres à souhait afin de renforcer le caractère de tel ou tel personnage, le style chibi trouve sa place pour certains moments légers, de quoi faire baisser la tension présente entre chaque combat. Le mangaka s’offre également des cases de fan-service habilement placées et qui n’alourdissent en rien la narration et l'ambiance. 

Battle Game in 5 seconds renforce donc son intrigue tout en intégrant ses personnages de soutien à celle-ci. Akira va être amené à utiliser son pouvoir différemment dans la suite des événements s’il est contraint de combattre ses anciens camarades. De quoi pimenter les relations qui commencent à se nouer !