Basara Vol.15 : Critiques

Basara

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 17 Mai 2011

Sarasa a perdu la motivation, la foi, la conviction de se battre. Elle ne sait plus bien quoi faire et, dans les environs de la ville de Suo, la jeune femme abandonne son statut de Tatara et tente de se ressourcer en errant dans le désert. Seulement, Shuri est dans une situation exactement similaire, ce qui va par hasard les faire se rencontrer. Pour tous les deux, il parait évident qu’il faut profiter de ce court moment de retrouvailles puisque bien d’autres choses les attend. Il leur faut reprendre leurs esprits, se relever et retourner diriger leurs troupes mais avant, avant il est nécessaire de s’offrir ce moment de pur réconfort. Un tome extrêmement riche en émotions, qui révolutionne la relation platonique qui unissait nos deux héros. Un départ en trombe dans ce tome, qui nous lasse là, pantelants devant autant de force dans les sentiments. On aura d’ailleurs du mal à se relever de cette étreinte, qui rapproche les jeunes gens autant qu’elle les éloigne, de par leur peur et leurs rôles respectifs, qui par définition les éloigne même s’ils n’en ont pas encore conscience.

Finalement, la séparation est inéluctable et tous deux reprennent la tête des opérations qui les opposent en secret. Plus pour longtemps, cependant. C’est l’instant de la grande révélation, après s’être aimés ils doivent en une seconde se reconnaitre et se haïr. C’est un moment d’une force presque inégalée dans le manga, qui projette sa grandeur à nos yeux et nous laisse abasourdis. Depuis le temps qu’on attendait cet instant, voilà qu’il arrive sans prévenir. On aura d’ailleurs du mal à mettre des mots sur le désespoir de ces deux êtres faits pour être ensemble et se déchirer la minute suivante, et sa meilleure expression sera le vide qu’on lit dans les yeux de Sarasa, qui ira jusqu’à abandonner toute responsabilité pour s’en remettre à une joie feinte amenant l’oubli, la ruse contre la vérité lancinante et insurmontable. Un volume remarquable dont on sortira fébrile, les jambes encore tremblantes.

NiDNiM

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs