Baltzar - La guerre dans le sang Vol.6 - Actualité manga
Baltzar - La guerre dans le sang Vol.6 - Manga

Baltzar - La guerre dans le sang Vol.6 : Critiques

Gunka no Baltzar

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 18 Novembre 2020

Chronique 2 :

En compagnie de ses alliés restants dont les apprentis de l'école du Baselland, Baltzar est parvenu à déjouer les plans du Holbaek et des troupes de Nielsen. Même si le capitaine ennemi a pu s'enfuir in extremis et envisage déjà d'obtenir sa vengeance, la victoire de nos héros est bien là: l'infanterie adverse a été repoussée alors qu'elle était dix fois plus nombreuse, et les cavaliers d'élite du Holbaek ont été anéantis, ce qui ne fait que confirmer un petit peu plus les théories de Baltzar sur l'inutile de la cavalerie à une époque où les techniques de guerre sont en pleine transformation. C'est donc en héros que Baltzar et ses élèves sont accueillis à leur retour, et quand bien même il y a chez certains le très humain sentiments de culpabilité d'avoir survécu quand tant d'autres sont morts, cette victoire risque d'avoir plus d'une conséquence... mais il reste à voir si toutes seront positives pour le Baselland. Tandis que le chef d'état-major de Weissen à une nouvelle mission à confier à Baltzar, à savoir commander les services spéciaux opérant au Baselland, il s'avère que Weissen est désormais redevable à Baselland et que les votes devraient être de bon augure lors de la prochaine conférence internationale pour la paix, qui doit se tenir deux mois plus tard dans un hôtel du pays hôte d'Erzreich. Seulement, en plus de ne pas forcément voir d'un bon oeil sa nouvelle mission confiée par Horst Von Stauffenberg, Baltzar risque de tomber sur de sérieux problèmes lors de la conférence...

Mais avant d'en arriver là, le début du volume est surtout marqué par l'entrée en scène d'un nouveau personnage important. Jeune journaliste pour la Gazette de Dölitz, la très impliquée Annelise Holbein se montre prête à livrer à Baltzar certaines informations qui pourraient avoir leur importance concernant Rudolf, le vieil ami de notre héros dont les desseins restent toujours opaques et inquiétants. A travers ses dires s'éclaire alors une nouvelle facette du passé de ce dernier, un passé pouvant expliquer de plus belle la nature de ses actes, sans pour autant en préciser encore totalement le but. Une chose est alors sûre, Rudolf reste encore et toujours un personnage ambigu, et il faudra attendre la fin du volume pour que son but se dévoile encore un petit peu plus, tandis que la toute dernière page nous laisse même sur une donne inattendue, à la teneur assez imprévisible.

Mais il reste que la majeure partie de ce sixième opus est surtout animée par un événement au sommet, à savoir la fameuse conférence internationale, où Baltzar se rend avec ses élèves qui doivent y être décorés. Nos héros risquent fort d'être enfermés entre 3 semaines et 2 mois, le temps des pourparler, avec les autres missions diplomatiques des différents pays, ce qui fait que l'hôtel pourrait vite devenir le théâtre d'une guerre d'espionnage avec un fort parfum de mort... Ainsi, après avoir donné dans la guerre pure et sale dans le tome précédent, Nakajima Michitsune revient ici à l'un des fondamentaux de l'oeuvre, avec des manigances qui ont beaucoup à dire dans la mesure où elles sont internationales et que chacun avance ses pions dans les négociations, le Baselland risquant de devenir en réalité le dindon de la farce. La part diplomatique prend alors un peu plus d'ampleur dans la série, e ton constate que l'auteur y brille surtout par sa manière de bouger chacun de ses axes, tant tout semble avoir été bien préparé depuis le début dans une grande cohérence, avec en premier lieu des conflits internes semblant se présenter au sein même de Weissen avec un roi proche de la trahison et un Stauffenberg qui semble préparer des choses depuis bien longtemps...

Un véritable nid de guêpes s'esquisse ! Et on en viendrait alors presque à regretter que cette conférence en elle-même finisse par passer au second plan, dans une dernière partie de volume portée par un acte terroriste intéressant dans ce qu'il implique mais un peu trop rapide dans son abord, la situation se résolvant via quelques rebondissements un peu faciles. Néanmoins, cette phase, en plus de ne pas être anodine, a aussi pour mérite de "finaliser" une certaine mise en avant au fil de ce tome d'un personnage en particulier, à savoir Helmut. L'unique élève féminine de Baltzar, qui prend soin de cacher son genre à ses camarades, occupe ici un rôle de premier plan, en deux temps, cohérent avec sa place dans la série ainsi qu'avec son évolution personnelle.

En somme, malgré quelques éléments un peu faciles dans sa dernière partie, ce sixième volume offre à nouveau une lecture riche et passionnante, où le mangaka semble toujours savoir où il va en parvenant pourtant à conserver un récit particulièrement imprévisible, plus encore après la dernière page.


Chronique 1 :

Après leur rude bataille contre le bataillon du Holbaek mené par le capitaine Nielsen, Baltzar et ses élèves sont accueillis en fanfare lors de leur retour au quartier général des opérations. Baltzar y rencontre Anneline, une jeune journaliste particulièrement impliquée, qui est prête à lui livrer des informations sur quelques manigances, et sur l'implication de Liebknecht...

L'intense tome précédent était mené d'une main de maître. Il nous laissait particulièrement impatients, de découvrir l'après bataille contre le Holbaek notamment. Ainsi, si le cinquième opus dépeignait la guerre, son intensité mais aussi sa barbarie, cette suite revient aux fondamentaux, à savoir la dimension politique des conflits, et les manigances qui peuvent se cacher derrière le moindre événement.

Le retour de Baltzar et de ses élèves n'est donc pas tant une phase de répit, puisque Nakajima Michitsune en profite pour densifier de nouveau l'ensemble des rapports politiques qui régissent la série. La série reste donc fidèle à elle-même, dans le sens où l'univers dépeint par l'auteur est minutieusement pensé, et le rapport de force bien établi dans sa tête. Certaines séquences demandent une attention toute particulière pour être parfaitement saisie, un effort qu'il convient de faire pour comprendre que Baltzar n'a rien d'une série qui se laisse voguer à la dérive, et que bon nombre d'éléments semblent déjà sous-entendus et promettent une suite encore plus mouvementée. Que ce soit la présence de Liebknecht, l'entrée en scène du Holbaek ou la conférence internationale, chaque ingrédient à son importance dans la puissance de cette histoire de manigances, de complots politiques, et de guerre.

Mais si le tout est soutenu en termes d'information, l'auteur parvient à jamais rendre son récit indigeste. Le long segment de la conférence international en est une preuve, celui-ci mariant très bien les complots forts à une narration intense. Un segment qui joue alors sur deux optique mais demeure passionnant à suivre, notamment dans ses retombées qui nous prennent un peu à contrepied, en ce qui concerne Baltzar et son ami d'enfance... Il est assez difficile de savoir ce que Nakajima Michitsune a en tête, et chaque volume de la série peut partir dans une direction nouvelle.

Enfin, on apprécie que l'histoire parvienne toujours à utiliser ses quelques apprentis militaires, et parfois à les faire évoluer. C'est davantage Helmut qui est mis en avant, ici, la jeune femme habillée en soldat étant un cas complexe qu'il convenait de traiter habilement pour ne pas partir dans le cliché et le mauvais goût. L'arc du personnage est ici très bien traité, et Helmut demeure un personnage toujours plus fort au fil des tomes, et à la psychologie bien établie.

Baltzar ne déroge pas à sa qualité globale : Le récit ne fait jamais de surplace et livre, une fois de plus, un passionnant tombe brillant par ses manigances politiques et la richesse de ses enjeux, le tout porté par un conseiller militaire et ses élèves qu'on aime suivre au fil des opus. Ce n'est plus à prouver, Baltzar est une très bonne œuvre militaire et politique, qui demande une lecture attentive certes, mais qui demeure passionnante.
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

15.75 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction