Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 02 Septembre 2020
Chronique 2 :
Le commandant Baltzar se trouve dans une situation délicate. Les enjeux avec le Baselland prennent une autre tournure quand entre en scène Rudolf von Liebknecht, ancien agitateur de Weiben qui instaure des négociations avec Erzreich, l'empire du sud. Chacun des deux camps doit faire de son mieux pour prouver qu'il est le meilleur allié du Baselland, ce que Baltzar honore en jouant sur les nouvelles voies de chemin de fer. Mais quand le prince August demande son appui pour prendre le contrôle de la famille royale, le conseiller militaire ne sait comment réagir. Il parvient à organiser une entrevue entre le second prince du Baselland et quelques pontes de Weiben, mais tout ne se passera pas forcément comme prévu...
Baltzar est une série qui a montré une certaine richesse dans ses trois premiers opus, notamment parce que son auteur, Nakajima Michitsune, est extrêmement habile dans sa manière de dépeindre les enjeux militaires et géopolitiques, tout en faisant basculer certaines situations d'un chapitre à l'autre. Le quatrième tome du manga est totalement dans cette optique, puisque les tensions continuent de progresser, jusqu'à atteindre un certain sommet dès les premiers chapitres du volume. Forcément, c'est la surprise pour le lecteur comme pour les personnages, mais aussi la satisfaction de voir que le mangaka a bien préparé son intrigue et ses retournements de situations.
Bien qu'axée en permanence sur sa grande intrigue politique, Baltzar n'en n'oublie pas sa dimension scolaire puisqu'il est temps pour les élèves de faire leurs premières armes sur le front. L'exercice était risqué, puisqu'il fallait justifier l'envoie de ces jeunes pousses sur le champ de bataille. Mais l'ensemble paraît crédible, ce parce que l'artiste se sert de ce prétexte pour dépeindre non pas la guerre en elle-même dans un premier temps, mais tous les enjeux diplomatiques qui y sont liés. C'est particulièrement habile et en phase avec l'esprit de la série, en plus d'être un développement passionnant. Car de la sorte, Nakajima Michitsune développe aussi bien ses jeunes personnages (dans un contexte différent cette fois) qui parlent directement de leur rapport à la guerre, tandis que la balance des rapports politique est rendue particulièrement fragile... et par conséquent passionnante à suivre.
Et parce que le récit ne fait jamais de surplace, changeant de cap à chaque chapitre ou presque, le dernier segment du tome dévoile une intensité encore jamais vue dans la série. Comme l'indiquait le teasing de cet opus en fin de troisième tome, la guerre est présente, terrible et cruelle. Entre stratégies et véritables cours de bataille, le scénario dépeint intelligemment de multiples aspects du front, sans jamais en écarter la cruauté. Car loin de magnifier la guerre, l'arc en cours en présente les aspects les plus terribles, ce qui est d'autant plus dramatique que de jeunes étudiants y sont maintenant liés. Le quatrième tome de Baltzar s'achève alors sur un cliffhanger exaltant, au terme d'un volume s'étant montré dense en plus d'avoir bien fait progresser le récit. Il ne fait nuls doutes que le cinquième opus sera éprouvant.
Chronique 1 :
En retournant petit à petit la situation en faveur de Weissen afin d'éviter une guerre contre l'Empire d'Erzreich, Baltzar s'est également attiré l'intérêt de Reiner August Binkelfeld: le second prince du Baselland lui a exposé son désir de détrôner son frère le prince héritier Franz qui est devenu une simple marionnette entre les mains de leur grand-mère la souveraine d'Erzreich, et il souhaite donc avoir l'aide de Weissen dans ce but... ou, plutôt, l'aide de Baltzar seul ! Convainquant Reiner qu'il ne pourrait pas faire grand chose seul, Baltzar parvient à obtenir du prince qu'il demande une entrevue secrète à l'état-major de Weissen en vue d'une alliance. Tout semble désormais se dérouler au mieux pour Baltzar... mais l'ombre de Rudolf Von Liebknecht n'est jamais très loin, l'ancien ami de notre héros ne manquant pas de ressources pour continuer d'agiter les pays et de mettre Weissen dans des situations compliquées. D'autant plus que certains pays frontaliers de Weissen ne voit pas d'un bon oeil l'expansion de ce royaume, et notamment le royaume de Holbaek vis-à-vis de la péninsule du Norden-trade...
C'est qu'avec son entrevue secrète dans des thermes luxueux puis ses négociations au fil d'une "partie de chasse" typique de l'époque, ce quatrième volume de Baltzar - La guerre dans le sang semblerait presque commencer calmement, voire un peu légèrement par instants... mais il s'agit évidemment d'un véritable calme avant la tempête: la présence de Rudolf dans le même train que notre héros n'était forcément pas de bon augure, et cela ne manque pas de se confirmer assez vite avec les manigances qu'il est allé faire à Holbaek afin de, cette fois-ci, véritablement parvenir à déclencher une guerre !
Cette fois-ci, donc, pas moyen pour Baltzar et Weissen d'éviter un vrai conflit armé avec le royaume situé au nord, qui effectue d'emblée un sévère blocus maritime aux abord du Norden-trade: tout navire de Weissen qui tentera de le franchir sera coulé. Weissen ne pouvant compter sur sa flotte, il s'agit donc avant tout d'empêcher la flotte de Holbaek d'accoster sur les rives du Norden-trade pour entamer son invasion des terres. Et dans ce but, peut-être qu'une délégation de "volontaires" venant de l'école militaire du Baselland ne sera pas de refus...
Voici donc les 6 cadets les plus en vue de l'école militaire en partance pour la guerre en compagnie de Baltzar, ce qui, au passage, permet vite et bien à l'auteur de développer un peu plus le 2e année d'artillerie Paul Breitner, ses origines et son "plan de vie" censé être bien éloigné de la guerre ! Mais si les cadets sélectionnés font le voyage et trouvent refuge dans un village du Norden-trade, il n'est pas forcément question pour eux de participer directement au conflit: Baltzar sait très bien qu'ils ne sont pas prêts et qu'il s'agirait de sacrifices inutiles, et leur présence permet surtout à notre héros et à Reiner de renvoyer aux médias et à l'opinion publique de Weissen une image positive de l'alliance entre Weissen et Baselland.
Il y a donc toujours une part diplomatique avant tout, pour un tome qui, pendant longtemps, apparaît alors plus calme qu'espéré. Plus calme, mais pas inintéressant pour autant, car cela constitue forcément une expérience enrichissante pour les 6 cadets, que Batlzar pousse sur certains points (comme le logement ou le commandement de troupes) à se débrouiller un peu par eux-mêmes, moyen comme un autre de se former. On suit alors tout cela avec un certain intérêt... tout en sentant bien que la situations s'aggravera forcément. Et ça ne manque pas, dans une dernière partie de tome où les choses plus sérieuses et plus compliquées semblent bel et bien prendre le dessus, en nous promettant une suite d'autant plus intense.
En attendant de voir ça, le mangaka soigne toujours son récit comme il se doit, et l'accompagne d'un petit chapitre spécial mettant en avant un autre aspect de l'époque, à savoir les maisons closes et les maladies qui en découlent, le tout sans voyeurisme et plutôt avec humour.
Côté édition, si la qualité reste égale donc bonne, on notera quand même deux possibles couacs sur certains exemplaires: l'oubli du résumé en 4e de couverture, et une page au début du chapitre 20 où il manque tout simplement la moitié des dialogues. Heureusement, l'éditeur a très vite pris en charge le problème: les tomes ont été retirés de la vente immédiatement donc très peu d’exemplaires défectueux ont été livrés/vendus, et le service après-vente d'Anime-store pourra assurer le remplacement en cas de pépin (pour ça, il vous suffit de les contacter) !
Le commandant Baltzar se trouve dans une situation délicate. Les enjeux avec le Baselland prennent une autre tournure quand entre en scène Rudolf von Liebknecht, ancien agitateur de Weiben qui instaure des négociations avec Erzreich, l'empire du sud. Chacun des deux camps doit faire de son mieux pour prouver qu'il est le meilleur allié du Baselland, ce que Baltzar honore en jouant sur les nouvelles voies de chemin de fer. Mais quand le prince August demande son appui pour prendre le contrôle de la famille royale, le conseiller militaire ne sait comment réagir. Il parvient à organiser une entrevue entre le second prince du Baselland et quelques pontes de Weiben, mais tout ne se passera pas forcément comme prévu...
Baltzar est une série qui a montré une certaine richesse dans ses trois premiers opus, notamment parce que son auteur, Nakajima Michitsune, est extrêmement habile dans sa manière de dépeindre les enjeux militaires et géopolitiques, tout en faisant basculer certaines situations d'un chapitre à l'autre. Le quatrième tome du manga est totalement dans cette optique, puisque les tensions continuent de progresser, jusqu'à atteindre un certain sommet dès les premiers chapitres du volume. Forcément, c'est la surprise pour le lecteur comme pour les personnages, mais aussi la satisfaction de voir que le mangaka a bien préparé son intrigue et ses retournements de situations.
Bien qu'axée en permanence sur sa grande intrigue politique, Baltzar n'en n'oublie pas sa dimension scolaire puisqu'il est temps pour les élèves de faire leurs premières armes sur le front. L'exercice était risqué, puisqu'il fallait justifier l'envoie de ces jeunes pousses sur le champ de bataille. Mais l'ensemble paraît crédible, ce parce que l'artiste se sert de ce prétexte pour dépeindre non pas la guerre en elle-même dans un premier temps, mais tous les enjeux diplomatiques qui y sont liés. C'est particulièrement habile et en phase avec l'esprit de la série, en plus d'être un développement passionnant. Car de la sorte, Nakajima Michitsune développe aussi bien ses jeunes personnages (dans un contexte différent cette fois) qui parlent directement de leur rapport à la guerre, tandis que la balance des rapports politique est rendue particulièrement fragile... et par conséquent passionnante à suivre.
Et parce que le récit ne fait jamais de surplace, changeant de cap à chaque chapitre ou presque, le dernier segment du tome dévoile une intensité encore jamais vue dans la série. Comme l'indiquait le teasing de cet opus en fin de troisième tome, la guerre est présente, terrible et cruelle. Entre stratégies et véritables cours de bataille, le scénario dépeint intelligemment de multiples aspects du front, sans jamais en écarter la cruauté. Car loin de magnifier la guerre, l'arc en cours en présente les aspects les plus terribles, ce qui est d'autant plus dramatique que de jeunes étudiants y sont maintenant liés. Le quatrième tome de Baltzar s'achève alors sur un cliffhanger exaltant, au terme d'un volume s'étant montré dense en plus d'avoir bien fait progresser le récit. Il ne fait nuls doutes que le cinquième opus sera éprouvant.
Chronique 1 :
En retournant petit à petit la situation en faveur de Weissen afin d'éviter une guerre contre l'Empire d'Erzreich, Baltzar s'est également attiré l'intérêt de Reiner August Binkelfeld: le second prince du Baselland lui a exposé son désir de détrôner son frère le prince héritier Franz qui est devenu une simple marionnette entre les mains de leur grand-mère la souveraine d'Erzreich, et il souhaite donc avoir l'aide de Weissen dans ce but... ou, plutôt, l'aide de Baltzar seul ! Convainquant Reiner qu'il ne pourrait pas faire grand chose seul, Baltzar parvient à obtenir du prince qu'il demande une entrevue secrète à l'état-major de Weissen en vue d'une alliance. Tout semble désormais se dérouler au mieux pour Baltzar... mais l'ombre de Rudolf Von Liebknecht n'est jamais très loin, l'ancien ami de notre héros ne manquant pas de ressources pour continuer d'agiter les pays et de mettre Weissen dans des situations compliquées. D'autant plus que certains pays frontaliers de Weissen ne voit pas d'un bon oeil l'expansion de ce royaume, et notamment le royaume de Holbaek vis-à-vis de la péninsule du Norden-trade...
C'est qu'avec son entrevue secrète dans des thermes luxueux puis ses négociations au fil d'une "partie de chasse" typique de l'époque, ce quatrième volume de Baltzar - La guerre dans le sang semblerait presque commencer calmement, voire un peu légèrement par instants... mais il s'agit évidemment d'un véritable calme avant la tempête: la présence de Rudolf dans le même train que notre héros n'était forcément pas de bon augure, et cela ne manque pas de se confirmer assez vite avec les manigances qu'il est allé faire à Holbaek afin de, cette fois-ci, véritablement parvenir à déclencher une guerre !
Cette fois-ci, donc, pas moyen pour Baltzar et Weissen d'éviter un vrai conflit armé avec le royaume situé au nord, qui effectue d'emblée un sévère blocus maritime aux abord du Norden-trade: tout navire de Weissen qui tentera de le franchir sera coulé. Weissen ne pouvant compter sur sa flotte, il s'agit donc avant tout d'empêcher la flotte de Holbaek d'accoster sur les rives du Norden-trade pour entamer son invasion des terres. Et dans ce but, peut-être qu'une délégation de "volontaires" venant de l'école militaire du Baselland ne sera pas de refus...
Voici donc les 6 cadets les plus en vue de l'école militaire en partance pour la guerre en compagnie de Baltzar, ce qui, au passage, permet vite et bien à l'auteur de développer un peu plus le 2e année d'artillerie Paul Breitner, ses origines et son "plan de vie" censé être bien éloigné de la guerre ! Mais si les cadets sélectionnés font le voyage et trouvent refuge dans un village du Norden-trade, il n'est pas forcément question pour eux de participer directement au conflit: Baltzar sait très bien qu'ils ne sont pas prêts et qu'il s'agirait de sacrifices inutiles, et leur présence permet surtout à notre héros et à Reiner de renvoyer aux médias et à l'opinion publique de Weissen une image positive de l'alliance entre Weissen et Baselland.
Il y a donc toujours une part diplomatique avant tout, pour un tome qui, pendant longtemps, apparaît alors plus calme qu'espéré. Plus calme, mais pas inintéressant pour autant, car cela constitue forcément une expérience enrichissante pour les 6 cadets, que Batlzar pousse sur certains points (comme le logement ou le commandement de troupes) à se débrouiller un peu par eux-mêmes, moyen comme un autre de se former. On suit alors tout cela avec un certain intérêt... tout en sentant bien que la situations s'aggravera forcément. Et ça ne manque pas, dans une dernière partie de tome où les choses plus sérieuses et plus compliquées semblent bel et bien prendre le dessus, en nous promettant une suite d'autant plus intense.
En attendant de voir ça, le mangaka soigne toujours son récit comme il se doit, et l'accompagne d'un petit chapitre spécial mettant en avant un autre aspect de l'époque, à savoir les maisons closes et les maladies qui en découlent, le tout sans voyeurisme et plutôt avec humour.
Côté édition, si la qualité reste égale donc bonne, on notera quand même deux possibles couacs sur certains exemplaires: l'oubli du résumé en 4e de couverture, et une page au début du chapitre 20 où il manque tout simplement la moitié des dialogues. Heureusement, l'éditeur a très vite pris en charge le problème: les tomes ont été retirés de la vente immédiatement donc très peu d’exemplaires défectueux ont été livrés/vendus, et le service après-vente d'Anime-store pourra assurer le remplacement en cas de pépin (pour ça, il vous suffit de les contacter) !
17/05/2022 