Baltzar - La guerre dans le sang Vol.11 - Actualité manga
Baltzar - La guerre dans le sang Vol.11 - Manga

Baltzar - La guerre dans le sang Vol.11 : Critiques

Gunka no Baltzar

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 11 Novembre 2021

Chronique 2 :

La guerre civile au sein du Baselland entre les deux princes Binkelfeld s'est achevée in extremis par la victoire d'August, soutenu notamment par Baltzar, par une Helmut qui aura eu un rôle essentiel, et par quasiment tous les cadets de l'école militaire qui n'ont rien lâché... mais malheureusement, ce conflit ne pouvait s'achever sans des morts, parmi lesquels plusieurs cadets, le propre père de Helmut qui faisait partie des nobles ayant soutenu Theodore, et surtout Jürgen, le précieux ami de la jeune fille, l'homme qu'elle aimait et qui l'aimait, mais qui a pris une voie différente d'elle en suivant ses convictions...

Maintenant que la riche, intense et méticuleuse guerre civile est achevée, le mangaka Michitsune Nakajima s'attèle, fort logiquement, à en décortiquer précisément toutes les nombreuses conséquences, chose qu'il effectue en n'étant jamais rébarbatif car il prend soin d'aller à l'essentiel sans perdre de sa clarté pour autant. Bien sûr, les conséquences les plus évidentes ont lieu au sein même du Baselland, à différentes échelles. A échelle personnelle, on retiendra surtout le courage et la dignité que conserve l'attachante et charismatique Helmut face à une situation où elle a tâché de s'en tenir à ses convictions malgré différentes douleurs, entre la mort de Jürgen, la perte d'un père auquel elle n'a de toute façon jamais été très attachée, puis la véhémence de sa mère à son égard suite à tout ceci. Il convient également d'évoquer le besoin de reconstruire l'académie militaire qui fut violemment assiégée et grandement détruite, ce qui donne lieu à plusieurs pistes intéressantes, surtout de la part de Baltzar qui, dans cette optique, montre encore son désir d'innovations propres à l'époque (construction souterraine, béton renforcé...), tout en montrant encore par là qu'il tient désormais bel et bien à ses cadets. Et enfin, les conséquences de plus grande ampleur sont évidemment à chercher du côté de l'avenir du Baselland: les nobles du sud sont punis dans une moindre mesure, plusieurs restructurations ont lieu, la reconstruction s'organise... et, surtout, la vainqueur August effectue des choix forts, tout d'abord en avouant enfin leurs vraies origines à lui et à Theodore en toute transparence, puis en faisant des choix gouvernementaux de première importance puisqu'ils amènent le pays tout en tiers vers une nouvelle ère, de la monarchie vers quelque chose de plus démocratique, tout en prenant soin d'obtenir légitimement le pouvoir auprès du peuple pour ne pas s'attirer d'oppositions trop farouches.

Mais il va également de soi que les conséquences s'étirent aussi à l'extérieur du Baselland. Et tandis qu'Erzreich n'a sans doute pas dit son dernier mot après avoir vu ses plans mis à mal, c'est surtout du côté de l'Empire de Weiẞen que les choses se tendent, d'autant plus que Baltzar, en ayant trop aidé August et les cadets, pourrait être considéré comme un "traître" à la patrie et être démis de ses fonctions militaires. C'est autour de ça que tourneront les enjeux principaux de la deuxième moitié du tome: bien qu'il ait le soutien du Roi, notre héros ne pourra échapper à une convocation de l'armée de Weiẞen... pour quelles conséquences ? Placé dans une nouvelle position, Baltzar voit son parcours prendre un nouveau tour... un tour où il pourrait bien se retrouver aux premières loges pour une autre tempête à venir au sein même de l'Empire cette fois-ci ! Entre le Roi et l'Etat-major mené par l'ambitieux Horst, les choses s'enveniment... ce qui passe également par le retour d'un Liebknecht toujours aussi intrigant, et par un développement bienvenu sur Jurij, l'un des deux garçons ayant dû surveiller Baltzar ces derniers temps. Si l'on sentait que celui-ci cachait une rancune, cela se confirme enfin, et le petit développement de ce personnage s'avère bien mené, en lui offrant dès lors une nouvelle place plus prégnante dans l'intrigue.

L'oeuvre de Michitsune Nakajima poursuit alors très bien son chemin, au fil d'un 11e volume qui aborde précisément toutes les conséquences de la guerre civile du Baselland, avant de relance les choses autour d'un nouvel arc prometteur à Weiẞen.


Chronique 1 :

Le siège de l'académie militaire du Baselland est terminé, de même pour la guerre civile qui opposait les factions des deux princes héritiers. August sort victorieux de ce conflit qui aura fait des victimes, y compris parmi les jeunes recrues de l'école. Alors que les regards sont braqués sur lui, l'ancien prince héritier dévoile la vérité quant à la non légitimité de la famille royale. Un référendum est sur le point d'être organisé, le Baselland passant d'une monarchie à une république. Le pays connait un grand changement, tandis que Baltzar est convoqué par ses supérieurs suite à ses actions durant cette guerre civile.

L'arc du siège de l'académie militaire fut intense et soumis à de multiples rebondissements. Un tel conflit ne pouvait que laisser des marques dans l'intrigue de Baltzar, et c'est précisément ce que développe Michitsune Nakajima dans une grande part de ce onzième volume. La victoire d'August lui permet logiquement de faire ses déclarations quant à la tromperie derrière la famille royale. Tout ce segment du récit aura donc eu des conséquences notables sur la situation politique du Baselland, l'un des points centraux du manga, ce que l'auteur développe justement, mais sans jamais trop perdre de temps.

Finalement, l'essentiel du tome va se centrer sur deux points, le premier étant les conséquences des actions de l'ancien conseiller militaire vis à vis de sa hiérarchie. Une occasion de montrer que Baltzar n'est plus le même qu'avant, et qu'il est ouvertement attaché à ses élèves, rechignant ainsi à rentrer au pays. L'auteur n'en fait jamais trop à ce sujet, les actions du protagoniste étant naturelles, ce qui le rend particulièrement juste.

A côté, ce sont les retombées des événements vis à vis de Weiben qui ramènent le côté conspirationniste de la série, ce qui va de pair avec le personnage qui trône sur la couverture : Rudolf von Liebknecht. Calculateur toujours assez mystérieux, le personnage dévoile une nouvelle part de lui-même, mais aussi des affinités avec l'état-major de Weiben, permettant à l'auteur de diriger une nouvelle intrigue qui vient directement concerner le pays de Baltzar. Les développements se font alors denses tandis que le complot fomenté par les antagonistes gagnent en importance, l'auteur y greffant aussi certaines intentions concernant un personnage présent depuis un certain temps : Jurij. Observant le conseiller militaire depuis un certain temps aux côtés de Timo, on le soupçonnait déjà d'intentions abstraites, et voilà que Michitsune Nakajima fait rejoindre ces différentes pistes en un seul arc narratif. Son écriture est donc particulièrement habile tant elle confirme que ses intrigues sont anticipées, tandis que chaque arc a des retombées logiques au regard de cet univers politico-militaire bien complexe, qui nécessite toujours une certaine attention tant les développements sont nombreux. Mais c'est aussi cette petite exigence qui donne son intérêt à Baltzar, aussi le titre garde ses qualités avec ce onzième volet.

Après la guerre civile du Baselland, on apprécie donc la mise en lumière des conséquences politiques, mais aussi que le tome revienne à l'un de ses aspects fondamentaux : Les manigances de Liebknecht. Il y a clairement de quoi être curieux de découvrir la suite de cet arc, tout en sachant que nous rattrapons dangereusement la parution japonaise qui en est actuellement à 14 opus. Il ne sera donc pas étonnant que la parution entre deux tomes s'espace désormais.

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

16 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction