Bakuman Vol.8 : Critiques

Mashiro et Takagi continuent de travailler sur leur gag-manga, toujours dans l'espoir de gagner une publication dans le Jump. Mais lorsque Takagi rencontre Iwase après de longues années, le trouble est semé dans son couple, ce qui va avoir de cruelles répercussions sur le quotidien de nos deux jeunes mangaka...

Peut-on tomber plus bas que ce volume ? Pas vraiment. Les précédents tomes de Bakuman n'étaient pas exempt de défauts, mais gardaient quand même un certain intérêt, ce qui rendait la lecture très appréciable. Dans ce huitième opus, on s'écarte presque totalement de la trame principale pour se focaliser sur les problèmes amoureux des différents protagonistes du récit... Après tout, les mangaka sont des humains comme les autres, vivant une vie pleine d'embuches, vivant des drames amoureux comme le commun des mortels. Traiter cet aspect de la vie d'un mangaka, ce qui aurait pu se rapporter au défunt oncle de Mashiro, était une bonne idée, mais encore aurait-il fallu qu'une condition soit remplie : Que ce thème soit traité de manière habile. Si plusieurs quiproquos émotionnels nous sont présentés, c'est bien sur ceux entourant Mashiro et Takagi qui sont mis an avant, et ceux-ci sont affligeants de stupidité. Le problème présenté est un quiproquo qui n'a rien de très étonnant, mais alors que tout pourrait se régler très facilement, en deux ou trois chapitres, ce qui aurait permis de faire évoluer rapidement quelques personnages, le tout s'éternise durant les trois premiers quart du volume. En parallèle, Aoki est aussi mêlée à ce quiproquo, tandis que Nakai se prend soudainement pour un playboy, devenant odieux avec les femmes qu'il "fréquente". On aurait espéré mieux pour ce personnage attachant qui pouvait attirer la sympathie du lecteur mais qui, par manque de charisme, est totalement évincé de la série. Le tout, déjà très maladroit, est en plus ingérable à cause de l'abondance de dialogue, prouvant que les auteurs ne savent décidément pas exprimer de manière courte les choses les plus simples. Heureusement que Aoki et Fukuda, soudainement mis un peu en avant, sont là, car ils sont peut-être les personnages les plus attachants de la série, à l'heure actuelle.

Une fois ces problèmes réglés, l'intrigue se centre de nouveau sur le manga de nos héros, pour notre plus grand plaisir... ou pas. Après huit volumes, on aurait aimé que le scénario avance un peu plus vite, et la bonne place du nouveau manga des protagonistes dans l'Akamaru donnait de bons espoirs pour cela. Mais encore une fois, les auteurs nous rappellent qu'être premier d'un magazine n'est pas chose simple, et mettent encore des bâtons dans les roues à nos héros... A ce stade là, la chose est assez malvenue. Sachant que le manga devrait narrer au minimum l'avancée du manga jusqu'à une adaptation animée, la route sera encore bien longue, et on pourrait finir par se lasser.

Takato