Bakuman Vol.16 - Actualité manga

Bakuman Vol.16 : Critiques

Bakuman

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 04 Novembre 2013

Lorsqu’il débuta sa carrière de mangaka pour le Shônen Jump, Eiji Niizuma conclut un pacte avec le directeur éditorial du magazine : S’il occupe le podium un nombre conséquent de semaines, il pourra mettre fin à une série qu’il déteste. Contre toute attente, le manga qu’Eiji veut arrêter n’est pas celui auquel tout le monde pense, et les mangaka rivaux vont tout faire pour le détrôner !

Avec ce seizième tome, Bakuman revient sur un élément scénaristique évoqué dans les tout premiers volumes : Si Crow occupe le premier rang du classement durant plusieurs semaines, Eiji pourra mettre fin à un manga qu’il déteste. C’est sur cet évènement que se joue l’arc scénaristique qui trouvera une conclusion vers la fin de volume, un arc aux multiples rebondissements ! D’abord, les auteurs n’entretiennent pas trop le mystère autour de la série qu’Eiji souhaite arrêter. Après nous avoir induits en erreur, la vérité éclate et n’est pas forcément celle qu’on pensait. De cette révélation découle un nouvel affrontement entre mangaka au principe simple : tous contre Niizuma ! Même si le tout paraît exagéré, les auteurs savent mener ce genre de récit : le rythme s’avère effréné, le récit riche en surprise, et il est toujours plaisant de voir de quelle manière Saikô et Shujin manieront leur série pour séduire le lectorat. D’ailleurs, il est appréciable de voir que le duo n’est pas le seul à redoubler d’efforts, et se fait talonner par quelques rivaux dont la montée en popularité est toute aussi détaillée.

Cet arc s’avère finalement passionnant, si bien que sa finalité est difficilement prévisible. Fort heureusement, ce scénario s’achève sans trop attendre, dans ce volume, ce qui évitera la frustration de l’attente jusqu’au tome 17. Plus important encore, c’est une vraie symbolique que représente ce tome 16, on sent pour une fois une avancée de l’histoire d’un point de vue autre que celui de Mashiro et Takagi. Eiji Niizuma est un personnage resté en retrait depuis un certain nombre de volumes, le voir ainsi au meilleur de sa forme est un réel plaisir, même si ses dons de mangaka manquent de crédibilité. On remarquera aussi un développement du personnage, le rendant plus touchant, et aidant le lecteur à le comprendre. On espère néanmoins le voir encore sur les devants de la scène d’ici la fin de la série qui, rappelons-le, aura lieu dans quatre volumes !

Enfin, la fin du volume entame un nouvel arc, plutôt original pour le coup. Jusqu’ici, nous avons suivi les déboires de Saikô et Shujin, ou encore des luttes sans merci de coups de crayon. Mais cette fois, tous nos jeunes héros font face à une situation inédite : De nouveaux talents séduisent les responsables éditoriaux du Jump, et ce dernier sont des seniors qui furent publié sans jamais rencontrer le succès, revenant sur les devants de scènes avec des séries aussi originales que surprenantes. Pour l’heure, cette partie n’est pas assez développée et même si on entrevoit un final manichéen orchestré par un « ennemi », on est curieux de savoir en quoi l’intervention de mangaka plus âgé est un complot contre les jeunes auteurs, héros du récit.

En définitive nous avons là un tome intense, au rythme effréné, qui sait surprendre en développant une intrigue que beaucoup ont peut-être oublié depuis. De plus, le nouvel arc s’annonce intriguant, pour peu qu’il ne s’enfonce pas dans le manichéisme pur. Il exploite néanmoins des pistes inédites pour la série. En bref, nous avons droit à un Bakuman de très bonne facture, prouvant que même après seize volumes, les auteurs savent se renouveler et surprendre !


Takato


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs