Baki The Grappler Vol.8 : Critiques

L'affrontement entre Hanayama et Baki a débuté, et son intensité ne cesse de s'amplifier. L'entraînement du jeune combattant dans les montagnes semble avoir porté ses fruits, si bien qu'il parvient à rivaliser avec le plus puissant des yakuzas, et même lui rendre ses coups. Mais quand Hanayama est poussé dans ses derniers retranchements, il n'est pas dit que la résistance de Baki soit suffisante...

Le flashback sur la jeunesse de Baki a pris de plus en plus d'ampleur au fil des volumes, au point que l'intrigue dans son actuelle temporalité ne nous manque pas plus que ça. Ou plutôt, tout semble avoir été minutieusement préparé, le retour dans le passé du héros étant survenu juste après un clash décisif contre Yûjirô Hanma, afin de nous faire comprendre l'évolution du protagoniste et celle de sa haine contre son père.

L'heure est donc au duel attendu entre Baki et Hanayama, un combat intense, long et truffé de rebondissements, magnifié par la patte sans égale de Keisuke Itagaki qui sait constamment narrer sa confrontation pour en décupler son impact. C'est visuellement terrifiant d'efficacité, et parfois inventif, de telle sorte à sublimer la puissance des deux adversaires, dont celle de Hanayama qui s'impose comme un vrai titan jamais avare en réserves. Le combat est digne de ce qu'on pouvait attendre, procurant de vrais frissons d'excitation dans la mise en scène d'un Baki capable de rivaliser... Mais n'est pourtant pas le point culminant de ce 8e volume de la Perfect Edition.

Vient alors la deuxième partie du tome, dans laquelle Yûjirô Hanma devient la tête d'affiche. Non pas le protagoniste, mais la concrétisation d'un démon à l'origine de bien des maux, et des fascinations. De son impact sur Hanayama jusqu'au retour sur sa rencontre avec la mère de Baki jusqu'à un face à face clé avec son rejeton sur les toutes dernières pages, l'importance de « l'Ogre » ne fait que s'amplifier dans ce volume. Et c'est sans nul doute son antagonisme avec Baki qui vient nous frapper d'une violence rare, par une séquence impitoyable et visuelle, qui survient juste après un moment sportif fort entre le héros et Hanayama. Il y a une vraie dualité dans les rôles qu'occupent le fils et le père pour conclure l'ouvrage, ce qui serait aussi une fin parfaite pour ce long flashback. Il faudra attendre le 9e opus pour savoir si tel est le cas, une suite qui a de quoi nous faire bouillir d'impatience tant la saga d'arts martiaux de Keisuke Itagaki, déjà excellente, voit sa qualité monter d'un cran encore.