Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 10 Janvier 2023
Autrefois, c'est pour son état d'ébriété que Doppo Orochi a perdu contre Yûjirô Hanma, le père de Baki surnomme l'Ogre. L'heure est maintenant à la revanche, et le maître du Shinshinkai, réputé imbattable, est particulièrement confiant. Alors qu'un duel important est sur le point d'avoir lieu, Baki peine à se concentrer sur son affrontement à venir contre Kureha Shinogi, le chirurgien d'exception au corps parfait...
Le premier volet de la saga d'arts martiaux de Keisuke Itagaki nous a prouvé que la montée en puissance de Baki se fait progressivement. Après des débuts classiques mais agréables, le récit s'est enrichi de qualités supplémentaires, par le duel opposant notre héros à Toba, tout comme par l'entrée en scène de Yûjirô Hanma, qui avait de quoi nous faire frissonner.
De nouveau, Baki The Grappler propose un volume excellent, alors même que sa tête d'affiche n'occupe qu'un rôle secondaire pour le moment. L'entièreté de cette suite s'intéresse à la dualité entre Doppo et l'Ogre, aux prémices de la rivalité comme aux préparatifs de la rencontre, et bien entendu au match en lui-même, à couper le souffle.
Pourtant, les ingrédients sont on ne peut plus ordinaires, voire attendus : Le mangaka va de rebondissement en rebondissement pour faire monter la température de l'affrontement, chacun des deux opposants dévoilant à tour de rôle ses arcanes majeures jusqu'à un climax diablement efficace. Difficile, voire impossible, de stopper sa lecture en cours de route tant l'opus est intense, le lecteur faisant alors fi des aspects les plus prévisibles. Car il est évident, étant donné la structure de cette rivalité, de deviner l'issue du duel. Mais qu'importe, le tout fonctionne, d'autant plus que la finalité garde toute de même une petite surprise, afin de lier cette rencontre au match qui attend Baki.
Et avec cette suite, on comprend davantage le terrain sur lequel nous mène l'auteur. Manga d'arts-martiaux, certes, Baki ne se privera pas de démesure, quitte à s'enrober dans une nappe invraisemblable qui ravira les amoureux des titres de baston « over the top ». Dans son genre, ce quatrième tome est une réussite totale, et une belle manière de pousser le lecteur vers une réelle addiction à l’œuvre.
Et si on adhère à cet ensemble, c'est aussi par les quelques subtilités glissées par Keisuke Itagaki, concernant l'opposition totalement dichotomique entre le héros et son géniteur. A la barbarie de Yûjirô Hanma se confronte la pureté d'un Baki inquiet, soucieux et altruiste, ce que les dernières planches de l'opus viennent confirmer, tout en redistribuant quelques cartes en vue de l'affrontement face à Kureha.
Difficile alors de minimiser l'impact d'une telle lecture pour un adepte de castagnes qui partent dans la surenchère, Baki The Grappler franchissant un nouveau cap par le quatrième tome de cette Perfect Edition. C'est intense, grandiose, tragique, et visuellement toujours très inventif. La patte particulière de l'auteur trouve un excellent équilibre, par des planches pleine d'idées dans la manière de dépeindre des combats aussi excessifs. Bref, c'est un pur régal.
Le premier volet de la saga d'arts martiaux de Keisuke Itagaki nous a prouvé que la montée en puissance de Baki se fait progressivement. Après des débuts classiques mais agréables, le récit s'est enrichi de qualités supplémentaires, par le duel opposant notre héros à Toba, tout comme par l'entrée en scène de Yûjirô Hanma, qui avait de quoi nous faire frissonner.
De nouveau, Baki The Grappler propose un volume excellent, alors même que sa tête d'affiche n'occupe qu'un rôle secondaire pour le moment. L'entièreté de cette suite s'intéresse à la dualité entre Doppo et l'Ogre, aux prémices de la rivalité comme aux préparatifs de la rencontre, et bien entendu au match en lui-même, à couper le souffle.
Pourtant, les ingrédients sont on ne peut plus ordinaires, voire attendus : Le mangaka va de rebondissement en rebondissement pour faire monter la température de l'affrontement, chacun des deux opposants dévoilant à tour de rôle ses arcanes majeures jusqu'à un climax diablement efficace. Difficile, voire impossible, de stopper sa lecture en cours de route tant l'opus est intense, le lecteur faisant alors fi des aspects les plus prévisibles. Car il est évident, étant donné la structure de cette rivalité, de deviner l'issue du duel. Mais qu'importe, le tout fonctionne, d'autant plus que la finalité garde toute de même une petite surprise, afin de lier cette rencontre au match qui attend Baki.
Et avec cette suite, on comprend davantage le terrain sur lequel nous mène l'auteur. Manga d'arts-martiaux, certes, Baki ne se privera pas de démesure, quitte à s'enrober dans une nappe invraisemblable qui ravira les amoureux des titres de baston « over the top ». Dans son genre, ce quatrième tome est une réussite totale, et une belle manière de pousser le lecteur vers une réelle addiction à l’œuvre.
Et si on adhère à cet ensemble, c'est aussi par les quelques subtilités glissées par Keisuke Itagaki, concernant l'opposition totalement dichotomique entre le héros et son géniteur. A la barbarie de Yûjirô Hanma se confronte la pureté d'un Baki inquiet, soucieux et altruiste, ce que les dernières planches de l'opus viennent confirmer, tout en redistribuant quelques cartes en vue de l'affrontement face à Kureha.
Difficile alors de minimiser l'impact d'une telle lecture pour un adepte de castagnes qui partent dans la surenchère, Baki The Grappler franchissant un nouveau cap par le quatrième tome de cette Perfect Edition. C'est intense, grandiose, tragique, et visuellement toujours très inventif. La patte particulière de l'auteur trouve un excellent équilibre, par des planches pleine d'idées dans la manière de dépeindre des combats aussi excessifs. Bref, c'est un pur régal.