Baiser du Sang (Le) - Actualité manga

Baiser du Sang (Le) : Critiques

Koyoi wa Kimi to Chi no Kiss wo

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 02 Février 2012

Juste après la fin de School of muse, voilà que Makoto Tateno nous revient avec un petit one-shot sur une de ses passions : les vampires. Aie. Trop, trop de vampires ces dernières années cassent vraiment le mythe, évitant toute originalité et se confondant souvent dans des clichés totalement ridicules et vus et revus. C’est évidemment bien le cas ici, sous une couverture qui d’ores et déjà nous agresse la rétine. Ce rose ... est juste immonde même si les contours enluminés et le style « visual key » des personnages rend assez bien compte de l’ambiance pseudo-gothique qui nous attend dans le manga. On commence donc notre lecture avec un peu d’appréhension, à raison. Le héros de cette histoire s’appelle Riku, et lors d’une livraison de roses il atterrit dans un manoir étrange qui le fait frissonner d’effroi, d’autant plus que les trois habitants n’ont vraiment rien d’accueillant. Surtout ce Keito, qui l’approche d’un peu trop près. Tout de suite après, Riku se réveille plusieurs matins le corps souillé de son propre sperme et couvert de suçons. On le violerait pendant la nuit, quelle horreur ! Il se trouve que c’est ce Keito qui possède son corps sans son autorisation. Il l’enlève d’ailleurs rapidement pour l’enfermer chez lui, le menacer et convaincre tout son entourage qu’il va bien. Super pouvoir de domination vampirique oblige !

Et voilà Riku obligé de se plier aux exigences sexuelles de son hôte, tout en découvrant que Keito n’attend qu’une chose : qu’il le tue. Il ne boit d’ailleurs pas son sang mais est extrêmement attaché à son âme, qu’il a suivi pendant un grand nombre de réincarnations. Et voilà, trois chapitres pour ça. On arrive à la fin de cette partie totalement abasourdis de tous les clichés présents dans la narration, et du manque de profondeur de l’histoire. L’auteur nous avait pourtant habitués à mieux ! Le reste du manga est consacré aux deux autres vampires et leurs amours, chastes ou un peu moins et là encore rebelote : vampire égal viol, domination et sadisme. Normal. Bref, on aurait presque envie de pleurer sur le réel mythe du Vampire qui, une fois de plus, meurt sous la plume maladroite d’un auteur qui n’est pas de taille pour quelque chose d’aussi complexe. Là on retrouve le côté faussement séducteur, commercial et totalement tourné en dérision. D’autant plus que l’histoire en elle-même n’est ni approfondie ni intéressante. Il ne reste donc pas grand-chose de ce one-shot, si ce n’est quelques scènes de sexe pas désagréables pour les amateurs.

Les dessins sont en revanche conforme à ce qu’on attendait de l’auteur : expressifs, mais tous semblables. Les traits sur le faciès des protagonistes sont souvent les mêmes, dans des émotions très stéréotypée dans le dessin. La finesse de chaque coup de crayon rend les dessins un peu plus vivants et corrige alors la précédente constatation, sur la ressemblance des intervenants du scénario. On retrouve bien évidemment les corps longs et lancés, les visages fins et les yeux presque féminins, mais les quelques maladresses du dessin rendent le style plus différencié des autres que prévu. Mais évidemment, la grande remarque sur les arrières plans totalement vides ou remplis de textures moyennement satisfaisantes revient ici aussi, cassant un peu l’engouement pour le style de la mangaka qui reste dans la facilité. De plus, la mise en page n’est pas toujours assez claire ou assez dynamique … Mais dans l’ensemble on à faire à un niveau correct. Le problème avec les yaois et leurs graphismes féminisés (travestis, même …), c’est que l’auteur a tendance à tomber très facilement dans un monde entièrement homosexuel, comme c’est le cas ici, manifestement. En dernier lieu, l’édition de Taifu n’a rien de bien particulier : onomatopées non adaptées, feuilles moyennement épaisses ... Heureusement on peut noter leur baisse de prix ! Neuf centimes ça ne parait pas grand-chose mais quand tous les éditeurs augmentent avec la TVA on ne peut que saluer ce geste !


NiDNiM


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
12 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs