Badass Cop & Dolphin Vol.5 - Manga

Badass Cop & Dolphin Vol.5 : Critiques

Shakunetsu no Niraikanai

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 24 Octobre 2022

La situation au sein du temple sous-marin prend un nouveau tournant quand Chako est amenée sur place, en provoquant dès lors l'ouverture de la porte. Derrière celle-ci, les personnages découvrent un poséïtracon, un des membres de Poséidon qui réveille plus fortement que jamais les querelles passées entre Orpheus et Kamuro, deux hommes qui se connaissent depuis bien longtemps. Et tandis que Boyle se voit confier un rôle capital, c'est avant tout un duel riche de sens et de révélation qui s'enclenche entre deux adversaires qui furent autrefois si proches...


Nous voici donc, avec ce cinquième et dernier tome de Badass Cop & Dolphin, partis à la découverte de l'ultime ligne droite de cette histoire. A quelques reprises, on a encore droit ici à quelques instants badass improbables de Boyle, comme quand il surfe sur un requin, et plus généralement à quelques notes d'humour absurde, ne serait-ce qu'au début du tome quand les personnages imaginent la dégaine invraisemblable et donc loufoque qu'aurait pu avoir Poséidon. Mais le plus important ne se trouve désormais plus du tout dans cette part comique puisque Tamura accorde avant tout la première place a la confrontation entre Orpheus et Kamuro qui prend des allures plus personnelles que jamais, quitte à ce que notre "badass cop" en personne soit un peu relégué au second plan.


Pourtant, le combat final en lui-même reste assez sommaire tout compte fait, même si Tamura a la bonne idée de ne pas y oublier certains affrontements "secondaires" comme celui de Jingûji contre Saidô et ses capacités de narval. Mais en réalité, la bataille finale est avant tout marquée par un enchaînement d'à peu près toutes les révélations que l'on était encore en droit d'attendre: comment tout a commencé, les origines du Culte de la mer, l'identité de son fondateur, le rôle essentiel qu'a eu une certaine Yae entre Orpheus et Kamuro, la place qu'a pu avoir Jingûji auprès d'eux à l'époque où ils étaient tous à la sécurité publique, qui sont la mère de Chako mais aussi son "vrai" père, les secrets de la naissance de la petite fille mais aussi de ses dons, la façon dont Orpheus a adopté ce nom et est devenu un dauphin... Si l'on excepte certains détails sur Boyle qui sont vraiment trop rushés, on a là tout ce qu'il fallait encore découvrir, dans un flux certes un peu trop dense et rapide, mais bel et bien prenant. Et ce que l'on retiendra peut-être encore plus de tout ceci, c'est le lien fort qui a toujours existé entre Orpheus et Chako, entre le premier qui a sacrifié beaucoup de choses pour toujours protéger cette enfant, et la deuxième qui ne cessera jamais de le considérer comme son père.


C'est même sur une certaine part d'émotion que s'achèvera la série, car dans les derniers chapitres Ryuhei Tamura ne choisit pas forcément les solutions les plus idéales/heureuses, en osant faire quelques choix plutôt marquants, en nous déchirant un peu le coeur face aux pleurs enfantins de Chako, et en proposant un dernier chapitre assez satisfaisant en guise d'épilogue se déroulant dix ans plus tard.


Alors certes, la dernière ligne droite de la série n'est pas impeccable: beaucoup de choses sont révélées un peu à la chaîne, il reste quelques petits éléments pas assez approfondis... Mais pour une oeuvre qui a sans aucun doute subi l'habituel couperet du Shônen Jump pour les séries pas assez populaires (Tamura dit lui-même dans sa postface que l'histoire aurait dû durer encore un peu), le manga s'en sort très bien dans l'ensemble, en parvenant à dévoiler quasiment tout ce qu'il fallait et en proposant une fin qui, en plus de ne pas être frustrante, est assez touchante.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.75 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs