Baby Vol.2 : Critiques

BABY.

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 16 Septembre 2025

Après avoir rejoint les survivants du groupe de Ryan qui se dirigent vers un bunker, et avoir rencontré parmi eux la jeune et mystérieuse Alice dotée d'un étrange pouvoir, Elisa a combattu avec fracas les organos qui attaquaient, mais a dû dévoiler pour ça ce qui se cache en elle, et a même découvert qu'elle possède un pouvoir de fusion grâce à Baby. Cela pourrait devenir une force dans la lutte qui s'annonce... du moins, si tout le monde accepte de lui faire confiance, ce qui n'est malheureusement pas le cas. Qualifiée de monstre par certains survivants qui l'accusent d'attirer les organos voire d'entre être elle-même une, notre héroïne choisit de s'éclipser avec le robot qu'elle a nommé "la vieille", non sans promettre à une Alice inquiète qu'elle reviendra, mais aussi obtenir de précieuses sur les origines de Baby de la part du docteur Nohman, ancien dirigeant du projet Baby qui se trouve justement parmi les survivants.

Dans ce deuxième tome d'environ 260 pages, le parcours d'Elisa s'éloigne donc temporairement de celui d'Alice et du groupe de Rya, ce qui n'empêche pas Chang Sheng d'aussi nous présenter la suite du parcours de ces derniers jusqu'au bunker, où de terribles surprises les attendent. De son côté, entre quelques affrontements contre des organos donnant lieu à différents types de combat (combat air-sol, duel au corps à corps...) visuellement toujours aussi léchés de la part du dessinateur, Elisa continue sa progression à l'extérieur, jusqu'à faire des rencontres capitales, à comprendre que le groupe d'Alice est en danger, et à devoir se confronter à la conscience de Baby et à elle-même pour apprendre à maîtrise le nouveau pouvoir de fusion qu'elle s'est découvert.

Honnêtement, il y a un paquet d'idées intéressantes dans ce deuxième volume: le concept de fusion qui devrait avoir de quoi amener des combats encore plus fous dans le troisième et dernier tome, l'idée de confronter Elisa à elle-même via la conscience de Baby, la question de son identité via sa crainte que la différence entre elle et Baby s'amenuise toujours plus, l'idée via le dénommé H qu'un manga (et probablement, par extension, la création artistique) peut changer le monde (même si bon, ce personnage est complètement rushé), ou encore ce que Ryan comprend de son côté au sujet de la faculté nouvelle chez les Organos de se camoufler pour se fondre dans la masse. Et puis, à condition d'accepter quelques gags franchement pourris (c'est quoi cette blague de zizi balancée n'importe comment, dans le feu de l'action ? ) ainsi que les nouvelles fautes de goût de l'artiste au niveau des combinaisons moulantes trop insistantes, le spectacle est toujours aussi léché esthétiquement.

Mais il reste dommage que, pendant ce temps, le semblant de scénario cède à bien trop de coïncidences et autres facilités. Comme par hasard il y a le dirigeant du projet Baby parmi les survivants, histoire d'amener quand il faut certaines informations. Comme par hasard, à l'extérieur Elisa enchaîne les rencontres cruciales une fois arrivée parmi les Défectueux. Comme par hasard, le seigneur de la Terre (vaste programme que ce personnage-fonction lui aussi rushé) a en sa possession pile-poil la photo qu'il fallait à notre héroïne pour comprendre certaines choses graves... Au bout d'un moment, ça fait trop.

Alors, pour profiter au mieux de ce divertissement, mieux vaut essayer d'occulter ces différents défauts de scénario et d'écriture. Une fois cet effort fait, BABY, ça reste assez sympathique à parcourir, essentiellement parce que le dessin très esthétique de Chang Sheng n'a plus rien à prouver, et parce que l'excellente qualité éditoriale proposée par Glénat lui fait bien honneur.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs