Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 08 Février 2010
« Je l'ai suivi jusque-là... parce qu'il me manquait... J'ai tendu la main vers lui, mais peine perdue... alors à partir d'aujourd'hui... je vais faire de mon mieux... pour oublier celui que j'aime... plus que tout au monde!! »
C'est un fait, BODY nous fait vibrer de plus en plus. Alors que la série était bien partie pour rester un shôjo quelconque, assez divertissant pour être intéressant, mais sans éclat réel pour sortir du lot, la lecture des tomes 10 et 11 nous confirme le contraire: BODY est un shôjo qui commence à avoir une palette de couleurs multiples, passant du rose bonbon de l'amour au sombre des sentiments vains et de l'incompréhension. Même si Sakura n'était pas très présente ici, elle n'en reste pas moins charismatique, et au centre des préoccupations. C'est au travers de Fuji que ce personnage vit, qu'il reste connecté aux lecteurs. Ao Mimori fait ici un travail excellent. Elle ose introduire un nouveau personnage au dixième tome, qui prend très vite de l'importance aux yeux des lecteurs, car il n'est pas anodin. Kaede, la cousine de Fuji, représente une réelle menace pour notre couple, qui n'est plus certes, mais en qui l'on continue à croire. C'est pourquoi, tout en se laissant attendrir par son charme et son manque d'amour, on se surprend à chercher le moindre espoir qui pourrait unir de nouveau Sakura et Fuji. Ces deux-là ont muri, sans même que le lecteur s'en soit rendu compte. Les deux adolescents, grâce aux blessures de l'amour, ne s'effondrent plus à la moindre difficulté, mais affrontent la vie comme elle vient, en ne baissant pas les bras. Néanmoins, jusque quand cette situation va-t-elle durer?
BODY devient plus profond, plus fort. Les derniers tomes promettent d'être remplis en émotions!