Aujourd'hui le futur Vol.2 : Critiques

Après quasiment deux années d'attente (à trois mois et demi près) suite au stand-by de Noeve Grafx, le yuri d'Akihito Yoshitomi est de retour en France en ce mois d'octobre, ce qui devrait contenter les fans même si ce retour s'accompagne d'un comprioms au niveau de la qualité d'édition, le papier agréable du premier opus laissant désormais place à un papier moins souple et un peu plus transparent ainsi qu'à une impression faite en Chine à des milliers de kilomètres de chez nous.

Troublée par la déclaration d'amour de son amie d'enfance Miku et par le comportement que celle-ci a désormais à son égard, entre les taquineries et les confessions fantasmatiques qui semblent là pour devoir la déstabiliser et/ou la séduire, Kyôko se questionne volontiers, dans un mélange de timidité et de curiosité, sur la relation présente et future qu'elle a avec sa précieuse camarade.

C'est dans ce contexte qu'elle a de quoi être encore plus troublée, tout d'abord en apprenant que Miku a régulièrement rendez-vous dans la salle d'audiovisuel avec Nana, une adolescente réputée dans tout le lycée pour aimer ouvertement les filles, puis en voyant sa prétendante lui proposer de venir avec elles dans la fameuse salle ! Que peuvent donc bien faire réellement Miku et Nana dans cet espace où elles disent étudier plein de choses sur l'amour ? Alors qu'elle s'apprête à suivre le duo secrètement pour découvrir la vérité sur ces rendez-vous, Kyôko est étonnamment interpellée par Mizuki, la vedette du club de tennis et idole du lycée, qui, au vu de son lien étroit avec Nana, compte bien, elle aussi, en découvrir davantage.

Excessivement rapide à lire au vu de la brièveté de son intrigue principale (heureusement que des chapitres spéciaux et bonus sont là pour grossir un peu le tout) et de son côté somme toute peu bavard, ce deuxième volume, en se focalisant essentiellement sur le mystère puis la découverte de ce qui se passe réellement entre Miku et Nana dans la salle d'audiovisuel, est l'occasion pour Akihito Yoshitomi non seulement d'élargir son casting avec de nouveaux visages très clichés mais assez bien campés, mais aussi d'enrichir ses situations qui ont de quoi facilement troubler et chambouler les jeunes héroïnes. Et bien que le mangaka cède à un peu trop de voyeurisme sur la nudité de ces filles, ce qui pourra mettre mal à l'aise une partie du lectorat (rappelons qu'il s'agit d'adolescentes, et que l'auteur leur offre des allures assez jeunes...), si l'on fait fi de cela on reste sur une lecture agréable sans plus.

Des qualités, il y en a pourtant: le trait fin du dessinateur fait bien ressortir le peps et la fraîcheur de la jeunesse que ses héroïnes ont pour elles, Yoshitomi joue assez bien sur le contraste entre les fantasmes et la curiosité de ces jeunes filles d'un coté et la pureté de leurs sentiments de l'autre, en conséquence leurs éveil à l'amour, au désir et à la sexualité reste plutôt correctement évoqué... mais à part ça, ça ne va pas beaucoup plus loin, le mangaka ne développant jamais plus en profondeur le ressenti de ses héroïnes face aux troubles qu'elles ressentent: ça reste pauvre niveau textes, et il n'y a jamais d'introspection un minimum prononcée.

A l'arrivée, on a un deuxième volume qui nous laisse sensiblement sur la même impression que le premier tome : c'est mignon à parcourir (bien que les quelques élans de voyeurisme sur la nudité des jeunes héroïnes pourraient gonfler certaines personnes), l'idée de départ est assez intéressante, mais ça ne va pas beaucoup plus loin pour le moment. Espérons un peu plus de consistance dans les deux derniers opus, car pour le moment il est difficile de conseiller ce titre à d'autres personnes que les plus grands fans du genre.