Atelier des sorciers (l') - Collector Vol.8 - Actualité manga
Atelier des sorciers (l') - Collector Vol.8 - Manga

Atelier des sorciers (l') - Collector Vol.8 : Critiques

Tongari Bôshi no Atelier

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 10 Juin 2021

A chaque volume (ou presque) de L'Atelier des Sorciers son édition limitée, et la huitième volume de la série ne fait pas exception à cette règle. Mais cette fois-ci, Pika Edition ne s'est pas calqué sur l'édition limitée japonaise qui proposait un calendrier annuel, et on comprend facilement pourquoi: proposer un calendrier en juin n'aurait eu aucun sens (là où elle en avait au Japon, le tome y étant paru fin décembre). Pika a toutefois déjà précisé que le calendrier présent dans l’édition limitée japonaise du volume 8 sera, proposé avec l’édition limitée du tome 9 français, prévu pour la fin d'année, et donc probablement dans une version revue afin de coller à l'année 2022. En attendant, cette édition limitée française du tome 8, ponctuée à nouveau d'une belle jaquette réversible, est donc une création de Pika en ce qui concerne son principal supplément: un mini-artbook au même format que les tomes du mangas pour un rangement adéquat, et contenant 31 illustrations en pleine pages et en couleurs. Il sera éventuellement possible de regretter le peu d'illustrations inédites, Pika ayant dû faire avec les moyens du bord (et probablement aussi selon les autorisations de l'éditeur japonais) si bien que la majorité des illustrations proviennent des couvertures des volumes (mais pas que, fort heureusement. Il est toutefois agréable de pouvoir profiter desdites illustrations dans ce format dénue de la moindre découpe et de la moindre écriture, laissant ainsi pleinement le travail visuel de Kamome Shirahama à l'honneur. Et puis, le papier est de qualité (souple, assez épis et sans transparence), l'impression très bonne, la couverture en carton rigide très jolie avec ses dorures... Bref, pour 3,45€ de plus que l'édition simple, ça reste un supplément assez satisfaisant (pas le meilleur, mais pas le plus décevant non plus).

Côté histoire, Coco et les autres apprenties sorcières sont enfin de retour à l’Atelier de Kieffrey, après avoir passé leur examen à l’Académie et s'être confrontées à certaines autres épreuves. Peu de temps après, notre héroïne recroise la route de Tarta, et le jeune garçon a une demande surprenante à lui faire: qu'elle et ses camarades viennent tenir un stand de magie avec lui pendant la Fête de la Nuit d'Argent, un festival devenu annuel, où de nombreux sorciers viennent présenter des sorts et artefacts de leur conception au coeur d'Esrest, l'"île-cité" connue pour sa foire à la magie. Un projet alléchant, oui... mais les enfants pourront-ils y participer convenablement ? M. Nornois est immobilisé, Olugio est trop occupé, Kieffrey ne sera pas encore totalement remis de sa blessure... si bien qu'il n'y aura peut-être aucun adulte pour les épauler.

Cette histoire de stand, pour l'instant Kamome Shirahama ne fait que l'installer, sans encore y venir concrètement, mais en distillant déjà quelques petites choses intrigantes. Entre autres, le mystère Agathe, qui semble un peu inquiète à l'idée de peut-être croiser une certaine personne pendant la fête...

Alors, avant tout, la mangaka amène ici de nouvelles choses sur Tarta, le garçon ayant pas mal changé depuis sa rencontre avec une Coco qui, désormais, ne semble plus le laisser indifférent au vu de certaines de ses petites réactions ! On découvre une garçon qui a bien évolué, qui est bien plus heureux et épanoui depuis qu'il s'est autorisé à devenir un sorcier et qu'il se consacre à sa passion, quand bien même celle-ci pourrait un jour lui retomber dessus à cause de la sévérité aveugle des lois des sorciers. Et à Tarta vient bientôt s'ajouter un autre garçon déjà connu: Kustas, le garçon qui s’était blessé lors de l’incident près de la rivière. L'occaison est donnée ici de découvrir ses origines, son lien avec son père adoptif Dagda, ses talents pour la danse, mais aussi ses faces les moins optimistes découlant de son parcours miséreux, ainsi que son désir de devenir médecin herboriste... Et ces petits développements n'ont rien de vain ici, tant ils trouveront des approfondissements intéressants. Il sera question des inégalités, ou encore d'un petit parallèle intéressant entre médecine et magie, notamment parce que toutes deux ont pour origine le désir d'améliorer le monde. Et améliorer le quotidien de Kustas, handicapé, et bien ce que Tarta et Coco ont alors envie de faire... magie et médecine pourront-elles être complémentaires ?

Mais on nous le rappelle encore ici: si la magie peut améliorer le monde, l'enfer peut aussi être pavé de bonnes intentions, et la magie peut aussi devenir plus néfaste si elle est utilisée à mauvais escient... Sur ce dernier point, on attendra alors forcément avec impatience la suite, après des derniers pages-choc, soudainement plus dures, plus sombres.

Sans être parmi les plus captivants de la série (mais chaque tome de L'Atelier des Sorciers l'est tellement...), ce volume voit à nouveau Kamome Shirahama distiller un paquet de choses intéressantes, le tout sous ses superbes compositions visuelles qui subliment toujours son univers. Finalement, le seul regret, c'est que ce tome soit trop court par rapport aux précédents, en dépassant à peine les 150 pages.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.25 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs