Atelier des sorciers (l') - Collector Vol.7 - Actualité manga
Atelier des sorciers (l') - Collector Vol.7 - Manga

Atelier des sorciers (l') - Collector Vol.7 : Critiques

Tongari Bôshi no Atelier

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 04 Décembre 2020

L'Atelier des Sorciers, de par son univers magique si unique, est typiquement le genre de série pouvant donner lieu à des goodies originaux, et ce 7e volume tente de nous le démontrer en s'offrant, comme très souvent avec ce manga, son édition collector. Ainsi, après des sketchbooks, des crayons ou même un jeu de société, cette fois-ci Pika Edition, en se basant toujours sur les éditions collector japonaises, nous propose, en plus de l'habituelle jaquette réversible, un objet vu dans l'oeuvre et assez emblématique, à savoir le carnet circulaire des sorciers, où ils peuvent dessiner leurs pentacles à tout moment. L'idée est vraiment chouette, mais le résultat vaut-il son prix de 18€ ? Eh bien, pas si sûr...
En effet, sur le papier, l'objet est assez alléchant: un carnet de 8cm de diamètre pour 2cm d’épaisseur, composé de 60 pages rondes dont 2 illustrées de croquis de Coco et du ver-pinceau et 5 illustrées de pentacles pré-tracés, avec une couverture circulaire en similicuir et une fermeture par bouton-pression. Mais une fois l'objet en mains, c'est cheap et peu pratique. Le truc semble vraiment très fragile, si bien qu'il ne vaut mieux même pas chercher à trop l'ouvrir. Quant à l'aspect cuir de la couverture, il est un peu gâché par du carton et de la colle apparents. La conception, effectuée chez Toppan Leefung en Chine, n'est donc pas très propre, et justifie assez mal le fait de devoir payer 10,50€ de plus que l'édition standard, tant ça ne les vaut pas. On appréciera quand même que l'objet soit protéger dans un étui cartonné aux mêmes dimensions que les volumes, mais il faut avouer que cette fois-ci on a un collector plutôt décevant, là où d'autres étaient vraiment chouettes.

Mais il reste que l'essentiel est à chercher du côté de la série elle-même, et de ce côté-là c'est avec grand plaisir que l'on retrouve l'attachante Coco et ses camarades. Les 4 jeunes filles sont parvenues à surprendre le vétéran Berdalute, si bien qu'elles ont réussi l'épreuve de rattrapage de leur deuxième examen ! Cependant, voici que notre jeune héroïne est désormais convoquée en pleine nuit par le grand sage, qui a une étonnante proposition à lui faire: rester avec lui à l'Académie pour qu'elle devienne sa disciple, et donc renonce rà son apprentissage auprès de Kieffrey qui, selon lui, la met apparemment trop en danger. Que signifie exactement tout ceci ? Pourquoi Coco devrait-elle renoncer à son apprentissage auprès de Kieffrey ? Ce dernier cache-t-il quelque chose ? Avant de prendre une décision, la fillette entreprend alors de se rendre secrètement jusqu'à la tour-bibliothèque pour essayer d'y apprendre la vérité, mais le chemin est loin d'être sans dangers. Et c'est durant ces inquiétants événements que Kieffrey se réveille enfin...

Et Kieffrey est, cette fois-ci, assurément l'un des personnages centraux du volume, son réveil aboutissant sur l'arrivée de révélations importantes à son sujet par le biais de son ami Olugio. Il était évident que le professeur de Coco et des 3 autres jeunes filles cachait bien des choses, et l'heure est donc venue d'en découvrir une partie, dévoilant alors son état physique, son passé difficile expliquant pourquoi il court après la Confrérie du capuchon, mais aussi son avenir incertain... et ensuite, ce sont alors ses desseins envers Coco et son rôle de professeur qui sont remis en cause. Qui est Coco pour lui ? Une élève à protéger, ou simplement un indice pour parvenir à ses fins et retrouver la Confrérie du capuchon ? Le doute est là, et c'est bien pour ça que Berdalute propose à la fillette de rester avec lui.

Pour Kieffrey, l'heure est alors peut-être venue de prendre des décisions et de montrer ce qui compte le plus pour lui... et cela passe par le besoin d'aller retrouver Coco à l'heure où elle se met en danger afin d'atteindre la tour-bibliothèque. On le sent assez vite, après son entrevue avec Berdalute, la petite fille est plus tourmentée que jamais, entre sa compréhension que la magie n'est pas forcément toute puissante, des apprentissages qui l'angoissent forcément, l'inquiétude de ne pas avoir pu libérer Yinny de son maléfice... et, pire encore pour elle, la crainte qu'aucun sort conventionnel ne lui permettre de sauver sa mère. Notre adorable héroïne est en plein doute, et quand on est à cet âge-là on a forcément besoin de pouvoir se reposer sur quelqu'un pour regagner confiance et avancer... Alors, Kieffrey sera-t-il cette personne ? Saura-t-il agir comme un véritable professeur soucieux pour ses élèves ? On vous laisse évidemment le découvrir, mais en tout cas, on appréciera beaucoup la finesse d'écriture de Kamome Shirahama, qui parvient à nouveau à évoquer de jolies choses ici, en tête desquelles l'importance de ne pas cesser de réfléchir pour que notre cerveau élabore toujours de nouvelles solutions, de nouvelles réponses, dans un acte créatif où une nouvelle fois on a facilement envie de faire le parallèlement entre la magie et la création artistique dont le manga.

Dans le dernier tiers du volume, c'est Olugio qui est un petit peu plus mis en avant, au travers d'une petite affaire qui est aussi l'occasion de faire la connaissance de deux nouveaux personnages, Hayhart et sa disciple Juzie, duo assez sympathique où l'élève semble presque plus compétente que le maître. Personnage présent depuis le début de la série mais souvent au second plan, Olugio s'entrevoit un petit peu mieux ici, surtout dans sa mentalité, dans son usage de la magie et dans son lien fort avec Kieffrey.

Une nouvelle fois, la lecture de L'Atelier des Sorciers est donc un vrai plaisir, où la mangaka, en plus d'offrir toujours de belles prouesses visuelles, continue de bien développer son univers et ses personnages, en nous faisant déjà nous languir de la suite.
 

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction