Atelier des sorciers (l') - Collector Vol.11 - Actualité manga
Atelier des sorciers (l') - Collector Vol.11 - Manga

Atelier des sorciers (l') - Collector Vol.11 : Critiques

Tongari Bôshi no Atelier

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 23 Juin 2023

Comme à l'accoutumée, pour son 11e volume L'Atelier des Sorciers a à nouveau droit, en plus de son édition simple vendue 7,50€, à une édition collector limitée qui, pour un prix de 11,50€, propose le tome avec une jolie jaquette alternative et réversible, le tout accompagné d'un nouveau mini-arbook nous permettant de profiter d'une nouvelle salves de travaux graphiques inédits de Kamome Shirahama et reprenant fidèlement l’édition collector japonaise du tome 11 paru en octobre 2022 au Japon. Sur 32 pages, les illustrations en couleurs et en noir & blanc s'enchaînent, généralement en pleines pages ou en doubles-pages, pour un résultat ayant souvent de quoi ravir les yeux. Le livret étant proposé avec une belle couverture rigide à effet toilé et illustrée, ainsi qu'avec une excellente qualité de papier et d'impression, le rapport qualité/prix de cette version limitée semble tout à fait honnête.

Dans le tome précédent, nous laissions notre chère Coco en plein doute. Pour sauver Justas et Dagda, la petite fille s'est mise en tête de participer au défilé de la Fête de la nuit d'argent, ce dernier étant la seule chance de rencontrer le roi insulaire au moment de présenter à la foule le sort qu'elle aura créé... Mais au moment d'inventer un sort utile, c'est la panne sèche ! Alors qu'elle doit dessiner un sort à temps, rien ne lui vient. Dès qu'elle achève un dessin elle n'en est pas satisfaite, elle recommence alors mais ne trouve toujours pas ce qui lui convient, puis revient sur ses premières idées sans succès, et en vient alors à douter d'elle-même en passant des heures devant une feuille blanche... tout ceci ne pouvant que nous évoquer un syndrome de panne d'inspiration que tout artiste créateur peut connaître un jour ou l'autre, y compris les mangakas dont Kamome Shirahama semble si souvent parler par des moyens détournés au fil de son oeuvre puisque, rappelons-le s'il le fallait encore, elle associe bien souvent dessin et magie.

Face à ce problème, un personnage vient alors prendre un rôle crucial à ses côtés: Agathe, à qui Coco confie ses tourments avec panique. Et le choix de la petite brune du groupe pour l'épauler n'est pas anodin puisque Agathe, qui était jusqu'à présent si solitaire et même assez égoïste dans sa façon d'envisager la magie, va démontrer qu'elle a su évoluer petit à petit au contact de notre héroïne, qu'elle jalouse parfois, certes, mais qu'elle admire surtout pour sa manière de toujours envisager la magie pour aider les autres. Refusant de retomber dans ses travers passés, Agathe entreprend d'aider Coco jusqu'au défilé compris, elle aura même l'occasion d'effacer certains préjugés qui l'ont faite souffrir par le passé quand elle était en cours, et le résultat est forcément attachant à voir puisque la coquille de la brunette se brise bel et bien, au fil de cette entraide puis de certaines petites confidences et excuses sur des choses passées. Ainsi, même si au bout d'un moment Shirahama a tendance à marteler un petit peu en boucle le ressenti intérieur d'Agathe, tout ceci est joli à suivre.

Au bout de tout ceci, le fameux défilé, où Coco doit présenter son sort avec l'espoir qu'il s'attire les faveurs de la foule par son utilité, se révèle joliment mis en scène, avec tout le sens du détail, des motifs et du merveilleux que l'on connaît désormais bien chez l'autrice. mais évidemment, au coeur de cet événement important, Shirahama n'oublie aucunement nombre d'autres aspects de son oeuvre, même s'ils sont parfois évoqués brièvement et avec une part de flou volontaire: l'état de Berdalute, les desseins ambigus de son altesse Dinlerdy (que se passerait-il si, en plus de son statut royal et de ses connaissances en médecine, il obtenait la magie ?), les doutes de Tarta à l'idée d'avoir un maître puisqu'il peine toujours à faire confiance aux sorciers adultes, le désir de Kieffrey de veiller sur ses jeunes pousses, la nouvelle évocation de la stricte Loi des Sorciers... Au bout de tout ça, une chose est sûre: chacun des personnages a un intérêt spécifique pour la magie et l'aborde différemment, que ce soit pour s'en emparer, la protéger, libérer toute sa puissance, empêcher qu'elle tombe entre de mauvaises mains, ou simplement l'employer à bon escient.

Le tome a beau être court (à peine 140 pages pour l'histoire principale, avec heureusement un sympathique petit chapitre spécial sur Olugio pour rallonger un petit peu le tout), il apporte donc des choses intéressantes, entre le beau développement du lien Coco/Agathe et tous les autres aspects évoqués. En attendant la suite, forcément intrigante au vu des sinistres dernières pages...


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.75 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs