Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 11 Avril 2022
En route pour regagner le siège de l'Armée anti-démons après avoir convaincu le mécanicien monopaire Tsuchi de se joindre à leur cause, Ashidaka et ses amis ont la surprise de devoir se battre contre un antagoniste inattendu: Yaksha, leader d'un groupe se faisant appeler l'Armée du démon, dont les membres vénèrent les mille-pattes géants, et dont fait partie la gentille Whip que notre héros a sauvée un peu plus tôt ! Et Ashidaka et les autres ont beau parvenir à repousser l'ennemi, notre héros en ressort épuisé et, pire encore, Geji en ressort gravement blessé. Il faudra tout le talent de Hime pour sauver la vie du jeune garçon, mais pendant ce temps-là notre héros, lui, est rongé par la découverte de cette Armée du démon: comment est-il possible qu'un groupuscule vénère les mille-pattes géants ? D'autant plus qu'il s'avère que Yaksha est l'un des huit anciens gardiens célestes... Notre héros, se rendant compte qu'il avait une vision trop étroite en pensant que vaincre les mille-pattes géants suffirait à unir monopaires et multibras, prend conscience que son désir de bâtir un monde en paix devra aussi passer par le dialogue avec l'Armée du démon, si tant est que ce soit possible. Et le temps urge puisque, bientôt, tout porte à croire que le démon rouge, le pire de tous, a encore évolué, et que les mille-pattes géants se préparent à produire des clones pour mener le monde à sa perte...
Nouvelle série d'aventure de Ryo Sumiyoshi, la talentueuse autrice du sublime Centaures, Ashidaka - The Iron Hero trouve déjà sa conclusion avec ce quatrième et dernier volume, et cela se fait dans un rythme peut-être encore plus soutenu qu'avant. On sent effectivement que la mangaka n'a pas de temps à perdre pour conclure son oeuvre sur une durée impartie, ce qui fait que la plupart des derniers approfondissements sont vraiment très vite vus: l'intégration du monopaire Tsuchi parmi les multibras, la possibilité qu'ont nos héros de s'équiper des arms des gardiens célestes (qui sont en leur possession, en fait), le rôle à part qu'est voué à avoir Geji (ça, pour le coup,c 'est vraiment rushé), les explications sur Yaksha qui se limitent à trois fois rien... sans oublier une conclusion qui, bien qu'assez soigné le temps de ses quelques pages, a plutôt des allures de fin de cycle.
Pour faire bref, on sent alors que Ryo Sumiyoshi a dû précipiter un peu la dernière ligne droite de son manga (parce qu'il n'a pas eu assez de succès au Japon ? A cause des changements éditoriaux que la mangaka évoque brièvement dans sa postface ?), et qu'elle a dû faire au mieux pour terminer au moins convenablement ce premier cycle sans frustrer... Et de ce côté-là, malgré tout ce qu'on a pu dire précédemment, eh bien le fait est qu'elle limite vraiment très bien la "casse" (si l'on peut dire qu'il y a vraiment de la casse). Malgré quelques moments d'actions plus brouillons, l'oeuvre a pour elle, jusqu'au bout, un souffle constant, portée par un rythme qui sait reste clair malgré sa rapidité, par des designs "monstrueux" soignés et humains expressifs à souhait, et surtout pour un héros qui ne reculera devant rien pour porter son idéal de paix, son désir d'unir par le dialogue et l'ouverture des peuples se déchirant bêtement.
Alors, au bout du compte, Ryo Sumiyoshi s'en sort très honnêtement, en témoignant une nouvelle fois de ses qualités narratives et visuelles malgré une publication nippone qui n'a apparemment pas toujours été évidente. Certes, on sent que l'univers de fond pouvait donner quelque chose de plus long et de plus riche encore, mais à l'arrivée on évite toute grosse frustration et on passe malgré tout un bon petit moment jusqu'au bout de ce sympathique manga d'aventure SF.
Nouvelle série d'aventure de Ryo Sumiyoshi, la talentueuse autrice du sublime Centaures, Ashidaka - The Iron Hero trouve déjà sa conclusion avec ce quatrième et dernier volume, et cela se fait dans un rythme peut-être encore plus soutenu qu'avant. On sent effectivement que la mangaka n'a pas de temps à perdre pour conclure son oeuvre sur une durée impartie, ce qui fait que la plupart des derniers approfondissements sont vraiment très vite vus: l'intégration du monopaire Tsuchi parmi les multibras, la possibilité qu'ont nos héros de s'équiper des arms des gardiens célestes (qui sont en leur possession, en fait), le rôle à part qu'est voué à avoir Geji (ça, pour le coup,c 'est vraiment rushé), les explications sur Yaksha qui se limitent à trois fois rien... sans oublier une conclusion qui, bien qu'assez soigné le temps de ses quelques pages, a plutôt des allures de fin de cycle.
Pour faire bref, on sent alors que Ryo Sumiyoshi a dû précipiter un peu la dernière ligne droite de son manga (parce qu'il n'a pas eu assez de succès au Japon ? A cause des changements éditoriaux que la mangaka évoque brièvement dans sa postface ?), et qu'elle a dû faire au mieux pour terminer au moins convenablement ce premier cycle sans frustrer... Et de ce côté-là, malgré tout ce qu'on a pu dire précédemment, eh bien le fait est qu'elle limite vraiment très bien la "casse" (si l'on peut dire qu'il y a vraiment de la casse). Malgré quelques moments d'actions plus brouillons, l'oeuvre a pour elle, jusqu'au bout, un souffle constant, portée par un rythme qui sait reste clair malgré sa rapidité, par des designs "monstrueux" soignés et humains expressifs à souhait, et surtout pour un héros qui ne reculera devant rien pour porter son idéal de paix, son désir d'unir par le dialogue et l'ouverture des peuples se déchirant bêtement.
Alors, au bout du compte, Ryo Sumiyoshi s'en sort très honnêtement, en témoignant une nouvelle fois de ses qualités narratives et visuelles malgré une publication nippone qui n'a apparemment pas toujours été évidente. Certes, on sent que l'univers de fond pouvait donner quelque chose de plus long et de plus riche encore, mais à l'arrivée on évite toute grosse frustration et on passe malgré tout un bon petit moment jusqu'au bout de ce sympathique manga d'aventure SF.
06/04/2022 