Ascension Vol.17 - Actualité manga

Ascension Vol.17 : Critiques

Kokô no Hito

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 13 Mars 2014

Buntarô est à quelques pas de son rêve... et de la mort. Alors que le sommet du K2 est à sa portée, les image de sa femme et de sa fille le hantent de plus en plus. Quelle voie choisira-t-il ? Celle qui le poussera à accomplir ce qu'il a toujours souhaité en tant qu'alpiniste et qui lui vaudra peut-être la mort, ou celle qui le fera redescendre sur terre pour retrouver celles qui tiennent à lui ? Et quel que soit son choix, n'est-il pas déjà trop tard ?

L'alpiniste solitaire est arrivé à la fin de son parcours, et a face à lui deux choix. Qu'il choisisse l'un ou l'autre, le récit nous promet une conclusion toute tracée, et le principal intérêt du récit se situe alors ailleurs. Il se trouve une nouvelle fois dans les essais visuels et narratifs de Shin'ichi Sakamoto, qui s'applique à chaque instant à mêler les pistes, à passer d'un sentiment à l'autre chez son personnage. L'esprit de Mori se brouille, dans sa tête l'alpinisme et les visions de sa famille se brouillent au point de s'emmêler de plus en plus, et l'auteur nous offre alors des textes introspectif saisissants qui sont autant de témoins de l'esprit brouillé de l'alpiniste, ainsi que des métaphores visuelle toujours aussi impressionnantes et qui ne s'arrêtent plus aux dessins, puisque même les mots et la façon dont ils sont écrits deviennent un moyen de faire ressortir la perte de clarté de l'esprit de Buntarô. Le mangaka utilise tout ce qui est à sa portée pour servir la psychologie vacillante de son personnage, et le résultat est assez bluffant, est immersif, et a quelque chose d'assez inédit. Ajoutons à cela les vues montagneuses toujours aussi denses, limpides et gigantesques, et l'on obtient une oeuvre intense et passionnante jusqu'aux dernières pages, où l'auteur choisit finalement une voie que l'on n'attendait pas forcément.

Cette conclusion des dernières pages, certains risquent de la trouver facile, et également rapide sur certains points. Mais l'essentiel est là : les ultimes errances de Buntarô ont pleinement pris sens dans un amour retrouvé pour l'être humain, et le récit peut alors se refermer définitivement, sans frustration. Ascension est bel et bien fini, et malgré quelques rallonges, l'oeuvre dessinée par Sakamoto n'aura, d'un bout à l'autre, jamais déçu en sachant concrétiser ses principaux fils conducteurs.

Pour conclure l'oeuvre, après une postface très intéressante du mangaka, quoi de mieux, dans les pages bonus, qu'un dernier focus sur le vrai Buntarô, sur celui qui a permis le naissance de ce manga et du roman original de Jiro Nitta ? Ce ce que nous proposent les dernières pages bonus d'Ascension, qui ont alors une saveur toute particulière.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs