Asadora Vol.7 - Actualité manga
Asadora Vol.7 - Manga

Asadora Vol.7 : Critiques

Asadora

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 28 Avril 2023

Alors que les Jeux Olympiques de Tokyo ont démarré et que l'épreuve reine du marathon suit son cours, "la chose" apparaît dans la baie de la ville et attaque un navire des forces d'autodéfense marines, obligeant Asa et Kasuga à se précipiter à l'aérodrome pour décoller et aller repousse la bête. Sur le papier, l'objectif est simple: trouver un moyen d'empêcher "la chose" d'aller sur la terre ferme. Mais la réalité est évidemment tout autre: comment faire avec un avion qui n'est pas plus grand qu'une mouche aux yeux de la créature ? D'autant plus qu'une hypothèse émise par les recherches de Nakaidô se confirme: le kaijû peut se mettre debout, se tenir sur ses deux pattes arrières, ce qui pourrait encore compliquer la situation...

Exit les aspects plus orientés tranche de vie du récit dans ce 7e volume qui est, quasiment d'un bout à l'autre, emmené par la nouvelle opposition d'Asa et de Kasuga à l'immense et mystérieuse créature. Pour nous narrer ce combat avec efficacité, Naoki Urasawa peut évidemment compter sur son habituel sens du découpage, où chaque page nous happe et nous laisse sur une forte attente afin de mieux nous pousser à tourner frénétiquement les pages suivantes. Mais ce qui rend également la chose prenante, c'est le design de la créature, plus précis et plus dense que jamais, ainsi que la verve que met Asa dans son objectif, elle qui n'a pas pour habitude de reculer.

Mais dans ce contexte tendu, ce sont encore deux autres aspects qui viennent accentuer les attentes, le premier des deux étant le cas de Shôta. Malgré les attentes que sa famille fait peser sur lui avec fierté, le jeune garçon est parfaitement conscient de l'écart existant entre lui et Abebe, le champion du marathon, au point d'être dans le doute, de craindre de ne jamais pouvoir tenir sa promesse faite à Asa, de ne jamais pouvoir être à sa hauteur, de ne jamais pouvoir la rattraper. Et c'est dans ce climat de doute qu'un double-élément risque de faire basculer son existence: un détour mélancolique au bord de la mer qui pourrait bien lui faire faire une impensable rencontre, et la question de la dope que lui a sournoisement confiée Mickey en lui faisant croire que c'est du stimulant pour courir plus vite. Tout en se payant un bon petit trip en mêlant une part d'hommage au tokusatsu dans son récit de kaijû, Urasawa intrigue alors comme il se doit sur l'avenir de Shôta, garçon qui se sent, peut-être à tort, devenir un héros... Quant à l'autre point intrigant, il s'agit tout simplement des difficultés de plus en plus évidentes pour cacher aux yeux du monde, et en particulier à ceux de l'armée américaine, l'existence de "la chose" malgré les pressions faites sur celles et ceux qui la voient, d'autant plus qu'un certain journaliste est toujours là pour essayer d'en savoir plus...

Après tout ça, l'autre aspect de la vie d'Asa, à savoir ses proches et sa famille qu'elle espère toujours vivante, revient au bon moment, sur la base d'une petite fugue de Miyako qui permet de souligner le rapport de notre héroïne à l'aviation mais aussi à Kinuyo en tant que mère adoptive.

Une nouvelle fois, la lecture d'Asadora! défile toute seule. En vrai feuilleton, Naoki Urasawa trouve toujours ce qu'il faut pour maintenir notre curiosité, même quand l'histoire semble parfois s'étirer ou naviguer à vue. On en redemande, encore et encore.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.75 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs