Asadora Vol.6 - Manga

Asadora Vol.6 : Critiques

Asadora

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 12 Juillet 2022

En cette journée du 9 octobre 1964, veille de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Tokyo, Asa et Nakaido ont réussi, depuis l'avion, à repousser "la chose", après avoir compris, grâce aux notes de Yodogawa, que l'un des points faibles de la créature est sa "fermeture éclair". La cérémonie des J.O. va donc pouvoir se tenir sans incident, mais rien n'est fini pour autant car la créature rôde toujours dans la baie de Tokyo, et étant susceptible de revenir à la charge à tout moment. Tout en adressant les félicitations de la part d'Ikeda en assurant Asa qu'elle aurait reçu la médaille de la part du Premier Ministre si la mission n'avait pas été top secrète, il va donc de soi que Jissôji et ses hommes ne peuvent se passer de l'aide de la jeune fille, étant donné que le traité d'après-guerre empêche les FJA d'intervenir, et que si les USA découvraient l'existence du monstre ils pourraient être tenté d'utiliser la bombe atomique. C'est donc en se voyant confier une belle invention de l'époque, une radio portative, qu'Asa doit poursuivre sa mission de lutte contre "la chose" tout en devenant également mener de front une autre mission importante: son quotidien !


C'est bien ce quotidien qui occupe la majeure partie de ce 6e volume, en s'axant sur différents créneaux. D'un côté, suite à l'accident provoqué par un Kasuga dignement décidé à réparer sa faute, notre héroïne se retrouve à donner un coup de main, que ce soit en allant porter à la vieille dame de Sengaya (la mère de la victime de Kasuga) les repas préparés par Kinuyo, ou en aidant son mentor à vendre au porte-à-porte des produits de cosmétique, domaine dans lequel elle se montrera une fois de plus plutôt douée. D'un autre côté, l'adolescent a à coeur de continuer à veiller sur ses deux amies Yone et Miyako qui, chacune de leur côté, entreprennent de suivre les voies qui les attirent mais qui s'annoncent périlleuse. Et enfin, tout en menant sur un rythme trépident sa vie lycéenne, notre héroïne a également l'occasion de recroiser la route de son ami d'enfance Shôta, qui commence déjà à s'entraîner dur au marathon en vue des Jeux Olympiques de Mexico dans 4 ans, avec la ferme détermination de rapporter la médaille d'or à celle qu'il aime secrètement.


Une nouvelle fois, la lecture pourrait donner l'impression de ne pas offrir grand chose de très marquant ou apte à faire vraiment avancer le scénario. Et pourtant, une nouvelle fois, la lecture défile toute seule, non seulement parce que Naoki Urasawa gère très bien ses découpages de manière à toujours nous faire tourner les pages à bon rythme, mais aussi parce que suivre Asa dans ses multiples péripéties reste toujours aussi prenant, tant notre héroïne fonce sur tous les fronts en ne s'arrêtant jamais. Et puis, le volume a beau paraître plus calme en apparence, il n'est pas dénué d'éléments plus intrigants voire potentiellement inquiétants, en particulier deux qui suscitent de plus belle l'intérêt, en amenant des pistes supplémentaires.


L'un concerne Shôta, le jeune marathonien se retrouvant malgré lui mêlé à une sombre affaire de drogue, où il y a de quoi avoir peur qu'il commette une bêtise dans sa détermination à remporter le marathon de Mexico pour séduire Asa... Affaire à suivre.


L'autre provient du lieutenant Kosugi qui flaire qu'on lui cache des choses concernant une présence terrifiante dans la baie de Tokyo, et qui semble bien décidé à lever le voile dessus... mais à quel prix ?


Asadora! reste alors d'une efficacité redoutable, en tant que pur page turner, que manga-feuilleton dont on suit avec toujours autant de plaisir le déroulement grâce à la narration rythmée et au sens du découpage hors-pair d'Urasawa.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs