Arrietty - Le petit monde des Chapardeurs - Actualité manga
Arrietty - Le petit monde des Chapardeurs - Manga

Arrietty - Le petit monde des Chapardeurs : Critiques

Karigurashi no Arrietty

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 25 Mai 2011

Voilà l’adaptation par Glénat du film Arrietty qui a fait son petit effet à la sortie, dernière production du studio Ghibli. L’histoire, très simplement, pour ceux qui ne la connaissent pas encore : Dans une campagne japonaise, un jeune garçon dénommé Sho débarque chez sa tante afin de se reposer avant une intervention importante de son cœur. Ce qu’il ne sait pas encore, mais apprendra bien vite à découvrir par le plus grand des hasards, c’est que sous ses pieds, dans les fondations de la vieille bâtisse, vivent les chapardeurs. Ces petits êtres de quelques centimètres de haut à peine vivent et subsistent grâce à leur agilité lors de raids destinés à chaparder les objets de vie courante indispensable aux humains. Les règles sont simples : ne prendre que ce dont on a besoin, en petites quantités afin de ne pas être remarquable par les humains, en se méfiant du chat, des rats et manifestement, des corbeaux aussi. Tout cela sans se faire repérer, sans quoi c’est le déménagement obligatoire. Un chapardeur ne doit pas être découvert ! Et justement, dans la famille d’Arrietty qui vit seule aux alentours avec ses deux parents, c’est un problème qui arrive bien plus tôt que prévu. La jeune fille, lors de sa première exploration, accompagnée de son père, se laisse voir par Sho. Malgré la menace que cela représente, la petite famille décide de rester avec interdiction formelle pour Arrietty d’entrer en contact avec cet humain ! Mais la curiosité et l’envie sont les plus fortes pour la jeune chapardeuse.

L’ode à la Nature est ici évidente, avec ces petits êtres qui vivent grâce à une feuille de laurier, de la farine de biscuit, composent avec les aléas de la météo, se retrouvent dans un monde haut en couleur -et en taille- ou la simple verdure d’un brin d’herbe peut atteindre des sommets ! L’écologie y est intimement liée, notamment lors d’une scène où Arrietty et Sho discutent dans le jardin, lorsque celle-ci lui explique à quel tragique destin sont liées leurs existences de chapardeurs et à quelles contraintes leurs vies sont étroitement attachées. On retrouvera avec plaisir l’espiègle héroïne féminine, alors que celui qui lui donne de la valeur et du relief est un garçon de son âge, quelques soient leurs tailles respectives, offrant une amitié construite avec affection et douceur. De plus, le quotidien qu’on pourrait croire anodin d’Arrietty est une véritable aventure, chaque détail représente un obstacle qu’elle franchit avec courage et optimisme, qualités qu’il qualifie de propres à l’enfance, car d’avantage exprimée lorsque l’on peut encore se permettre de tout essayer. Ajoutons à cela une dose de poésie, de tolérance envers l’autre, le rapport au différent, le respect et le dépassement de soi et on obtient la liste quasi-complète des concepts de la « patte Ghibli ». Enfin, une de ses grandes morales ressort avec une grande clarté dans cette réalisation : la nature prédatrice de l’homme et son danger, non seulement pour la Nature ou les traditions mais également pour ce qui se rapproche le plus de lui-même, à savoir ici les chapardeurs. Haru tient d’ailleurs ce rôle à merveille. Un peu trop, sans doute, et elle parait presque exceptionnellement mauvaise ...

En somme, l’histoire n’est plus à remettre en question, elle est aussi bonne que dans le film et aucun passage important n’a été supprimé, ce qui permet d’apprécier la lecture ... la merveilleuse musique de Cécile Corbel en moins, et c’est le seul point négatif. Enfin, il faudra s’attaquer à un avis dithyrambique sur l’édition. En effet, Glénat fourni ici un travail absolument réussi, justifiant largement le prix de l’œuvre. Sous la sur-couverture glacée, on découvre la même image mais en cartonnée lisse, agréable au toucher et à la préhension, plus simple pour faire la lecture à un proche ou bien s’en délecter soi-même. De plus, le format est large et agréable, permettant de bien étaler le texte sans charger les pages mais, surtout, en truffant le livre d’images splendides et évocatrices des scènes du film dans un dynamisme réfléchi. Les titres permettent de mieux s’y retrouver, et les bulles de paroles accordées aux personnages à certains instants rendent la lecture dynamique, font participer les images à l’histoire, et allègent le contenu écrit du scénario. De même, le langage employé en plus des onomatopées ou bruits évocateurs est adapté à un public jeune comme à des plus âgés qui retombent en enfance. Notons enfin la présentation des personnages au début, sympathique, et les superbes vues de première et dernière page du récit. Non vraiment, Glénat a mis ce qu’il fallait pour rendre ce livre d’une qualité extrême, et en faire une très bonne idée de cadeau pour qui saura apprécier l’univers magique créé par le studio Ghibli. Merci Glénat !


NiDNiM


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs