Arrête de me chauffer Nagatoro - Deluxe Vol.6 : Critiques

La présidente du club de dessin a beau être beaucoup présente qu'avant au club, la voici de retour, et elle n'aime pas du tout le fait que le local du club soit devenu le repaire de Nagatoro et de ses copines, si bien qu'elle prend une décision radicale: faire ferme le club ! Evidemment, notre héros s'y oppose avec ferveur, lui qui aime tant dessiner, si bien que la présidente lui pose un ultimatum: qu'il fasse sa propre exposition à l'occasion du festival culturel du lycée, et que cette exposition soit meilleure que la sienne ! C'est seulement sous ces conditions que la présidente annulera sa demande de fermeture du club. Mais pour lutter contre elle, le jeune garçon va devoir batailler ferme: la présidente est très talentueuse, il s'agit d'une fille intense capable de tout pour l'art (et elle le montre très bien via le modèle très particulier de ses dessins: elle-même nue, pas dans un but érotique mais bien dans une perspective artistique), et elle possède déjà une solide popularité en ayant même gagné des récompenses. Pour que notre héros s'en sorte, il va lui falloir un modèle qu'il sera capable de dessiner avec passion, et celui-ci semble évidemment tout trouvé...

Avec ce sixième volume, Nanashi a l'excellente idée de mettre un peu de côté les petits récits indépendants, afin de proposer un arc plus long puisque ces enjeux autour de la présidente, du club de dessin et de l'exposition occupent l'intégralité du tome ! On va donc assister en détails au déroulement de tout ceci, avec l'espoir de notre héros de sauver le club, et cela va passer par un paquet de petites étapes assez bien menées, en particulier pour l'exploitation des personnages, entre la présidente qui est vraiment intense quand il s'agit d'art au point d'avoir une personnalité très particulière (et un peu propice au fan-service, avouons-le), les copines de Nagatoro qui décident de s'en mêler... et surtout, bien sûr, le duo composé de Nagatoro et de son cher senpai.

Fort logiquement, c'est vraiment le binôme principal qui reste sur le devant, avec un paquet de choses à retenir. D'un côté, on observe avec malice la ferveur et la maladresse d'un senpai qui ne veut d'abord pas prendre Nagatoro pour modèle par peur de ne pas lui faire honneur, avant de finalement la choisir pour des raisons intenses mais potentiellement embarrassantes, puis de tout donner pour sublimer le charme de sa muse, non sans se remémorer avec le sourire toutes les fois où il a déjà eu l'occasion de la dessiner. Et de l'autre côté, notre chère Nagatoro fait toujours des siennes: elle ne manque certes aucune occasion de charrier son senpai, mais bien souvent on sent que ses taquineries sont là pour cacher sa gêne face à certaines situations ou paroles embarrassantes du jeune garçon, des paroles qui lui font sans doute plaisir quelque part mais où elle préfère cacher sa joie, parce que c'est Nagatoro après tout ! Et puis, il y a des moments comme ses élans de jalousie envers la présidente, sa crispation en voyant d'autres filles parler avec son senpai, ou le fait qu'elle ne soit pas pareille qu'avec notre héros quand elle charrie d'autres garçons: tout nous montre efficacement que son senpai est vraiment spécial pour elle, mais il n'est pas question pour elle de l'avouer, ce qui donne un paquet de petits moments où la jeune fille se contient et repart dans ses taquineries en paraissant décidément trop mignonne.

On peut dire ici que Nanachi, sans forcément pousser loin les choses, exploite bien son idée et séduit beaucoup dans la relation à part qui existe entre Nagatoro et son senpai. Relation encore évoquée malicieusement, en fin de tome, via ce que la présidente ressent en observant les dessins que le jeune garçon a fait de notre héroïne...

Notons enfin que, une nouvelle fois, Noeve Grafx propose pour ce tome une édition DX, parallèlement à l'édition standard. Pour un prix de 13,90€ (donc tout de même 5,95€ de plus que l'édition simple), celle-ci contient les habituelles jaquette alternative et carte exclusive Noeve, mais aussi deux magnets souples à l'effigie de notre héroïne, et surtout un calendrier illustré qui va de mars 2023 à février 2024. Ce dernier bonus risque de diviser les foules, non seulement parce que la présence du mois de mars 2023 est caduque (le tome étant finalement sorti début avril), mais aussi parce qu'il ne s'agit pas d'un calendrier à proprement parler, mais plutôt de 12 cartes recto verso avec au recto le calendrier et au verso une illustration couleur de Nagatoro. L'ensemble reste très bien imprimé sur un papier légèrement cartonné, mais à vous de voir si ce bonus, pour ce prix, vous intéresse.