Arrête de me chauffer Nagatoro - Deluxe Vol.5 : Critiques

Une nouvelle fois, les éditions Noeve Grafx se calquent sur ce qui a été fait au Japon pour nous offrir une nouvelle édition deluxe sur la série de Nanashi. Et une nouvelle fois, on a donc droit à une jaquette légèrement différente de celle de l'édition standard, et surtout à un recueil d'histoires courtes... sans oublier la carte Noeve exclusive, bien sûr ! Au niveau du contenu du recueil qui est nommé cette fois-ci "C'est pour ça que tu me chauffes, Nagatoro ?", on a droit, sur une trentaine de pages, à une nouvelle salve d'histoires courtes de 1, 2, 3 ou 4 pages ou de dessins-hommages conçus par différents artistes invités. 11 mangakas différents sont au programme cette fois-ci, dont plusieurs noms connus en France comme Yoshiaku Sukeno (Twin Star Exorcists), Soîchirô Yamamoto (Quand Takagi me taquine, Taku Kawamura (Mon amie des ténèbres), Lynn Okamoto (Elfen Lied), Mochinchi (L'imprimerie des sorcières) ou encore Ayumu Watanabe (Real Account). Les petits récits sont de qualité très variable mais ont généralement tous leur petit charme, où la patte de leur auteur tâche de coller aux différentes facettes que peut avoir Nagatoro. Et dans une qualité éditoriale restant fidèle à elle-même (couverture à embossage, papier glacé...) il n'y a pas de quoi bouder son plaisir devant ce bonus.

Quant au contenu de ce cinquième volume, notre chère Nagatoro y fait évidemment encore des siennes auprès de son senpai, en ne manquant pas la moindre occasion de l'asticoter... mais une nouvelle fois, il y a aussi bien des moments où elle-même se retrouve un peu gênée en essayant de ne rien laisser paraître (le coup très classique des bouteilles de jus d'orange en étant un exemple), des instants où elle essaie de cacher sa part de gentillesse (lors du passage sur le bento notamment, car on devine bien qu'elle a préparé son panier-repas pour le jeune garçon), et d'autres passages où, à sa manière, elle essaie clairement d'aider l'adolescent à s'affirmer, par exemple en l'incitant à être plus aventureux.

Le cocktail reste alors, globalement, similaire à d'habitude... à un détail important près, à savoir l'installation de Nagatoro et de ses copines dans la salle du club de dessin, pour un résultat évident: offrir plus de présence aux copines de Nagatoro, qui n'ont pas leur pareil pour, elles aussi, provoquer pas mal de petites situations au fil desquelles, entre autres, on ressent plus d'une fois l'agacement de Nagatoro de ne plus avoir son senpai pour elle toute seule. Mais cette situation aboutit également sur autre chose dans les dernières dizaines de pages: une brève découverte du passé du garçon dans ce club où il est désormais le seul à venir régulièrement, et le retour de la présidente du club pour une raison peu rassurante. L'occasion pour l'auteur non seulement de souligner mieux que jamais les bons côtés de Nagatoro qui défend vivement son senpai, mais aussi de nous laisser sur un petit suspense pour la première fois dans la série !