Ariadne l'empire céleste Vol.8 - Actualité manga
Ariadne l'empire céleste Vol.8 - Manga

Ariadne l'empire céleste Vol.8 : Critiques

Sokyû no Ariadone

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 15 Mars 2021

Nos héros ont été rattrapés par un redoutable ennemi, Rockwell l’incinérateur, missionné par Ariadne pour s'en prendre à Léana ! Et très vite, un malheureux constat s'impose: Lashil et ses allié(e)s ne font aucunement le poids face à ce puissant adversaire Pour essayer de s'en sortir, ils n'ont alors pas d'autres choix que de se séparer dans la précipitation, en espérant pouvoir ensuite tous se retrouver à leur prochaine destination: Arcnemi, la ville du peuple Pent-zer, nichée au fin fond des montagnes...

Norihiro Yagi nous joue donc ici le coup de la séparation de la petite bande en trois petits groupes distincts qui vont, chacun, se confronter à des problèmes différents, pour un résultat... eh bien, qui ne convainc qu'à moitié.

D'un côté, on suit le duo constitué de Neusch et de Louloulola, tous deux étant poursuivis et risquant de ne pas faire le poids... mais quelles seront les conséquences de cette petite course-poursuite ? En premier lieu, un choix salutaire et de sa propre initiative de Bras Droit, prêt à tout pour protéger sa reine, même si dans les faits la part de tension voire de drame ne fonctionne pas puisque celui-ci pourra se régénérer à la forêt. Ensuite, les pas du duo qui finissent par les conduire jusqu'à une vieille connaissance, à qui Neusch est bien décidé à demander de l'aide... mais autant le dire clairement, la dénommée Caligula est bien plus irritante qu'intéressante pour le moment, le mangaka retombant dans quelques petits travers bien beaufs déjà entraperçus par moments dans la série (alala, les vin-bos féminines...), avec une jeune fille bien plus occupée à parler de son pipi et de mouiller sa culotte qu'autre chose. Formidable.

D'un autre côté, Popol et le capitaine poursuivent leur chemin à deux, mais risquent fort de croiser certaines têtes qu'ils auraient peut-être préféré éviter, en particulier le Sept Lames Macgarrick qu'ils devront tâcher d'éviter en exploitant l'almiraj qui passe par-là (les choses sont bien faites). Et le résultat donne lieu à un duel un peu soporifique, car assez pauvre en enjeux tout compte, et mis en scène de façon très basique tandis que l'auteur préfère se reposer sur les quelques commentaires de Popol et du capitaine pour éclaircir l'action... On se consolera vaguement via quelques petits éléments sur l'exploitation de l'énergie photonique.

Le plus gros morceau reste toutefois à chercher du côté du dernier petit groupe, composé de nos deux personnages principaux Lashil et Leana ainsi que de la vice-capitaine Diva, les choses progressant plus vite de leur côté pour atteindre Arcnemi... Mais avant d'en arriver là, c'est une halte importante qui attend le trio, dès lors qu'ils se retrouvent au beau milieu d'une grande ville en ruines, sur laquelle Lashil pourra être renseigné par Diva... et à vrai dire, alors que cette étape semble importante au vu de ce qu'elle est censée révéler sur la manière dont le monde fut précipité dans le conflit il y a dix ans, elle tombe à plat: les infos manquent clairement d'impact dans l'immédiat, car les enjeux sont pauvre et que c'est rushé, et c'est encore plus le cas quand on voit que nos héros arrivent dans ces ruines un peu au pif parce que ça arrange bien le mangaka. La partie à Arcnemi sera-t-elle plus intéressante ? Une chose est sûre: elle esquisse d'emblée de idées assez intrigantes, entre la façon d'être très opaque des Pent-zers, leur façon de sonder la conscience des visiteurs pour voir s'ils sont une menace ou non, et la nature même de leur étrange cité-forteresse.

Affaire à suivre, donc... mais en attendant, la série est sur un faux rythme avec ce tome, en donnant l'impression qu'il se passe plein de choses alors que tout reste en surface et qu'en réalité quasiment rien n'avance. Un signe qui ne trompe pas: le résumé proposé par Glénat pour ce volume, qui parle d'emblée de l'arrivée à Arcnemi et de la scène de l'autel du combat alors que cela n'arrive que dans les toutes dernières pages... comme si tout ce qui a lieu avant était effectivement trop creux.

Dans l'ensemble, l'oeuvre se lit toujours assez facilement, mais après 8 volumes elle donne toujours l'impression de ne pas avoir vraiment décollé, comme si Norihiro Yagi était incapable de hausser réellement les enjeux et l'univers.
   

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
11.25 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs