Ariadne l'empire céleste Vol.20 - Manga

Ariadne l'empire céleste Vol.20 : Critiques

Sokyû no Ariadone

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 01 Octobre 2024

Après avoir été rejoints par Cresta, Lashil et ses compagnons font désormais route vers ce qui pourrait être leur ultime destination: le domaine de la lumière d’Ur-Agan cité flottante la plus mystérieuse et opaque. Seulement, une fois arrivés à proximité, et tout en devant se séparer une nouvelle fois, ils doivent rapidement se confronter à de nouvelles menaces qui sont sans doute parmi les plus dangereuses de tout ce qu'ils ont connu jusqu'à présent...

La première de ces menaces est particulièrement prometteuse, tant sa nature est à-même d'amener de gros soucis: les ondes de la géhenne, une énergie théorique dont l'existence reste à prouver, et qui serait opposée à celle de la lumière.Manipulées par certains maîtres, celles-ci ont la capacité d'effacer les choses (souvenirs, personnes, objets...) en profondeur, jusqu'à dénier leur existence-même, comme si elles n'avaient jamais vu le jour. Ainsi, assez vite dans ce volume, certains personnages victimes de ce danger se mettent à ressentir des trous de mémoires, à oublier des choses, et à avoir d'abord conscience de ces oublis avant que cela ne commence petit à petit à leur paraître normale, comme si les éléments oubliés n'avaient jamais existé... Sans forcément être novatrice, l'idée est vraiment prometteuse sur le papier.

Quant à l'autre problème majeur du tome, il découle sans aucun doute des retrouvailles de Lashil avec certains vieux ennemis, et de la sinistre prédiction qui a été faite précédemment à Popol: s'il se rend au domaine de la lumière d'Ur-aga, il perdra la vie. Mais pour quelles raisons, et cela se réalisera-t-il vraiment ? Difficile d'en dire plus sans spoiler, alors soulignons juste qu'ici aussi, les idées sont là,en intriguant suffisamment pour la dernière ligne droite.

Mais malheureusement, il peut y avoir une sacrée différence entre les idées de base et leur mise en pratiques et en images. Et une nouvelle fois, Norihiro Yagi peine terriblement à emballer son récit autour de ses bonnes idées: quand ce n'est pas la mise en scène des quelques moments d'action qui reste lisse, c'est l'agencement des événements qui peine à rendre la lecture prenante puisque l'auteur passe d'un point de vue à un autre sans réelle transition, en donnant même parfois l'impression de croquer de manière très banales des choses censées êtres fortes (ne serait-ce que du côté de Popol). Et à cela, il faut ajouter l'impression que certains personnages ne servent quasiment à rien depuis longtemps, et qu'ils risquent de rester coincés dans cette inutilité puisque la série est désormais vouée à s'achever dans seulement deux tomes.

Le constat reste alors toujours un peu amer sur cette série: on sent un univers et des éléments scénaristiques bien pensés sur le papier, mais que l'auteur semble décidément incapable de rendre vraiment palpitants, la faute à une narration désespérément pataude voire brouillonne, et à un rendu visuel pas foncièrement déplaisant mais tristement lisse.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
10.75 20
Note de la rédaction