Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 11 Novembre 2021
En pleine recherche du peuple des Taure-cens dans un endroit a priori désert, Lashil et ses compagnons ont avant tout croisé la route d'une inquiétante bande de mercenaires à la recherche du manuscrit des Miens-sis que détient Popol. La situation menace alors de vite déraper... du moins, avant qu'un tir ne surgisse au loin, de manière improbable au vu de la distance, contraignant notre héros à protéger l'une des jeunes mercenaires qui allait être mortellement touchée. Pour les mercenaires, ça ne fait aucun doute: c'est là l'oeuvre de leur autre cible: le peuple Taure-cen ! C'est ainsi que ceux-ci rejoignent vite leur mystérieux et inquiétant maître, afin de se rendre jusqu'au village taure-cen et d'y kidnapper les femmes dans un but énigmatique. Et pendant ce temps, Lashil, lui, ne peut pas faire grand chose pour éviter ça, car lui-même se retrouve pris à parti par les hommes taure-cens qui, considérant l'énergie photonique comme l'ultime tabou, semblent bien décidés à l'éliminer...
Très orienté action, ce 11e volume commence donc en se focalisant sur un double problème, avec d'un côté Lashil qui doit faire face à l'agressivité des hommes taure-cens, et de l'autre côté les troupes de mercenaires qui en profitent pour partir à l'assaut du village taure-cen dans un but bien précis. Et l'ensemble donne alors un résultat... eh bien, un peu débile. Entre les vrais plans du chef des mercenaires qui reposent sur des détours un peu inutiles, et le côté très obtus des hommes taure-cens qui n'essaient même pas d'écouter Lashil alors qu'il veut les prévenir du danger qui pèse sur leur village, il y a des claques qui se perdent.
Heureusement, la suite sauve malgré tout les meubles, que ce soit pour le rythme assez soutenu, pour les perspectives qui s'ouvrent autour des croyances du peuple taure-cen et de leur terre sacrée... et, surtout, pour la découverte de l'identité exacte du chef des mercenaires, qui implique et amène de nouvelles révélations sur le passé de ce monde autour de la grande guerre, sur les trois héros ayant mis fin à celle-ci, et sur la possible survie de personnes que tous pensaient disparues... Il est juste dommage que Glénat ait cru bon de spoiler l'identité du gars dans son résumé en 4e de couverture, en plus d'y parler d'un événement qui n'a même pas encore lieux dans ce tome (vraiment, faut le faire). Néanmoins, la curiosité est piquée quant aux objectifs exacts de ce nouvel ennemi.
Pour le reste, l'orientation action de ce tome laisse malheureusement voir encore toutes les limites de Norihiro Yagi, lui qui affichait pourtant un tout autre niveau sur Claymore. Il y a pourtant ce rythme assez soutenu ainsi que le rôle intéressant de certains visages comme Kagura ou Caligula. Egalement, on cerne fort bien toute la puissance du nouvel antagoniste via certaines scènes, notamment face à Hazan. Mais sur le pur plan visuel, ça reste assez pauvre en termes de mise en scène et de dynamisme, avec même plus d'un mouvement peu crédible. Et puis, la dégaine des taure-cens manque cruellement de précision anatomique, de charisme ou de majesté (on est très loin du travail fait par Ryo Sumiyoshi dans Centaures, pour citer un excellent manga paraissant lui aussi chez Glénat).
Le constat est donc mi-figue mi-raisin: la lecture n'a jamais le temps d'être ennuyeuse et il y a suffisamment de petits éléments piquant la curiosité, mais encore et toujours la série souffre de trop nombreuses limites pour parvenir à passer un cap.
Très orienté action, ce 11e volume commence donc en se focalisant sur un double problème, avec d'un côté Lashil qui doit faire face à l'agressivité des hommes taure-cens, et de l'autre côté les troupes de mercenaires qui en profitent pour partir à l'assaut du village taure-cen dans un but bien précis. Et l'ensemble donne alors un résultat... eh bien, un peu débile. Entre les vrais plans du chef des mercenaires qui reposent sur des détours un peu inutiles, et le côté très obtus des hommes taure-cens qui n'essaient même pas d'écouter Lashil alors qu'il veut les prévenir du danger qui pèse sur leur village, il y a des claques qui se perdent.
Heureusement, la suite sauve malgré tout les meubles, que ce soit pour le rythme assez soutenu, pour les perspectives qui s'ouvrent autour des croyances du peuple taure-cen et de leur terre sacrée... et, surtout, pour la découverte de l'identité exacte du chef des mercenaires, qui implique et amène de nouvelles révélations sur le passé de ce monde autour de la grande guerre, sur les trois héros ayant mis fin à celle-ci, et sur la possible survie de personnes que tous pensaient disparues... Il est juste dommage que Glénat ait cru bon de spoiler l'identité du gars dans son résumé en 4e de couverture, en plus d'y parler d'un événement qui n'a même pas encore lieux dans ce tome (vraiment, faut le faire). Néanmoins, la curiosité est piquée quant aux objectifs exacts de ce nouvel ennemi.
Pour le reste, l'orientation action de ce tome laisse malheureusement voir encore toutes les limites de Norihiro Yagi, lui qui affichait pourtant un tout autre niveau sur Claymore. Il y a pourtant ce rythme assez soutenu ainsi que le rôle intéressant de certains visages comme Kagura ou Caligula. Egalement, on cerne fort bien toute la puissance du nouvel antagoniste via certaines scènes, notamment face à Hazan. Mais sur le pur plan visuel, ça reste assez pauvre en termes de mise en scène et de dynamisme, avec même plus d'un mouvement peu crédible. Et puis, la dégaine des taure-cens manque cruellement de précision anatomique, de charisme ou de majesté (on est très loin du travail fait par Ryo Sumiyoshi dans Centaures, pour citer un excellent manga paraissant lui aussi chez Glénat).
Le constat est donc mi-figue mi-raisin: la lecture n'a jamais le temps d'être ennuyeuse et il y a suffisamment de petits éléments piquant la curiosité, mais encore et toujours la série souffre de trop nombreuses limites pour parvenir à passer un cap.