Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 22 Janvier 2018
Alors que la pluie fait rage dehors, Akira est venue rendre visite à Masami. Alors qu'ils sont seuls tous les deux, la jeune fille, à nouveau troublée; avoue vouloir en savoir plus sur le quarantenaire dont elle est tombée amoureuse. Masami, lui, face à cette adolescente aussi jolie qu'attachante, se remémore des sentiments qu'il avait au même âge qu'elle, sentiments qui sont aujourd'hui autant de trésors irremplaçables. Il remercie Akira pour ça, et aimerait tant l'aider à soulager sa peine, mais en tant qu'ami...
Le quatrième volume d'Après la pluie est essentiellement placé sous les thèmes de l'amitié et de la jeunesse passée.
Un ami, c'est ce qu'aimerait être Masami pour Akira, afin de ne pas franchir certaines barrières et de pouvoir malgré tout épauler la jeune fille. Et Akira doit alors s'interroger sur cette notion d'amitié. Amie, elle l'était il y a encore peu de temps avec Haruka. Les deux adolescentes étaient alors inséparables, comme des soeurs, nouées par l'athlétisme. Mais aujourd'hui, même en la revoyant à l'occasion d'une petite fête de quartier, les bouts peinent à se recoller depuis sa blessure... L'amitié, elle en entend aussi parler via sa collègue Nishida, qui lui ramène un cadeau de vacances par amitié, puis lui avoue avoir un petit faible pour son ami Yoshizawa... De l'amitié à l'amour, n'y a-t-il qu'un pas ? Akira s'interroge alors de plus belle sur son lien avec Masami... Mais l'amitié est aussi mise en avant via Masami lui-même, qui retrouve un vieux copain de fac, Chihiro, écrivain avec qui il se remémore certains rêves de jeunesse.
Une jeunesse qui est désormais loin derrière Masami, il en a bien conscience. Et du haut de ses 45 ans, il sait bien qu'Akira, elle, a encore ses rêves d'avenir devant elle... ou presque, à cause de sa blessure qui en a brisé certains. Mais Akira est plutôt à mi-chemin entre deux voies. Ses retrouvailles avec sa famille et surtout son père le montrent, elle ne veut plus être considérée comme une enfant, et elle ne l'est plus. Mais face à Haruka, il y a comme des regrets, et elle le dit elle-même, il est impossible de revenir en arrière. La fin de l'adolescence, période qu'Akira est en train de vivre, est une étape décidément bien délicate, qui sera remémorée bien plus tard avec peut-être un peu de nostalgie et avec le désir vain d'y revenir. une chose qu'un très joli haiku nous rappelle aussi dans le volume.
Le style de Jun Mayuzuki reste un vrai régal, par sa narration subtile qui n'a pas besoin de dire les choses franchement pour les faire comprendre, et par ses dessins souvent sublimés par le découpage et par la silhouette et le regard d'Akira. On notera aussi le choix de ne jamais montrer totalement le visage du père de la jeune fille, ainsi qu'un petit clin d'oeil rigolo à 20th Century Boys de Naoki Urasawa.
Abordant son sujet avec toujours autant de finesse, Après la pluie reste un excellent moment de lecture après 4 volumes.
Le quatrième volume d'Après la pluie est essentiellement placé sous les thèmes de l'amitié et de la jeunesse passée.
Un ami, c'est ce qu'aimerait être Masami pour Akira, afin de ne pas franchir certaines barrières et de pouvoir malgré tout épauler la jeune fille. Et Akira doit alors s'interroger sur cette notion d'amitié. Amie, elle l'était il y a encore peu de temps avec Haruka. Les deux adolescentes étaient alors inséparables, comme des soeurs, nouées par l'athlétisme. Mais aujourd'hui, même en la revoyant à l'occasion d'une petite fête de quartier, les bouts peinent à se recoller depuis sa blessure... L'amitié, elle en entend aussi parler via sa collègue Nishida, qui lui ramène un cadeau de vacances par amitié, puis lui avoue avoir un petit faible pour son ami Yoshizawa... De l'amitié à l'amour, n'y a-t-il qu'un pas ? Akira s'interroge alors de plus belle sur son lien avec Masami... Mais l'amitié est aussi mise en avant via Masami lui-même, qui retrouve un vieux copain de fac, Chihiro, écrivain avec qui il se remémore certains rêves de jeunesse.
Une jeunesse qui est désormais loin derrière Masami, il en a bien conscience. Et du haut de ses 45 ans, il sait bien qu'Akira, elle, a encore ses rêves d'avenir devant elle... ou presque, à cause de sa blessure qui en a brisé certains. Mais Akira est plutôt à mi-chemin entre deux voies. Ses retrouvailles avec sa famille et surtout son père le montrent, elle ne veut plus être considérée comme une enfant, et elle ne l'est plus. Mais face à Haruka, il y a comme des regrets, et elle le dit elle-même, il est impossible de revenir en arrière. La fin de l'adolescence, période qu'Akira est en train de vivre, est une étape décidément bien délicate, qui sera remémorée bien plus tard avec peut-être un peu de nostalgie et avec le désir vain d'y revenir. une chose qu'un très joli haiku nous rappelle aussi dans le volume.
Le style de Jun Mayuzuki reste un vrai régal, par sa narration subtile qui n'a pas besoin de dire les choses franchement pour les faire comprendre, et par ses dessins souvent sublimés par le découpage et par la silhouette et le regard d'Akira. On notera aussi le choix de ne jamais montrer totalement le visage du père de la jeune fille, ainsi qu'un petit clin d'oeil rigolo à 20th Century Boys de Naoki Urasawa.
Abordant son sujet avec toujours autant de finesse, Après la pluie reste un excellent moment de lecture après 4 volumes.
28/06/2019 