Blue Exorcist Vol.1 : Critiques

Malgré l’importance de son catalogue Shojo/Yaoi, Kaze manga n’oublie pas pour autant son catalogue shonen, et c’est pour le plus grand plaisir des amateurs du genre qu’il nous propose donc un nouveau shonen qui s’annonce prometteur !

Recueilli dés son plus jeune âge avec son frère jumeau par un prêtre, Rin est un adolescent quelque peu turbulent. Il découvre du jour en lendemain que l’exorcisme que pratique son père adoptif n’est pas que charlatanisme en même temps que ses origines : il est le fils de Satan, rien que ça ! Contre toute attente il choisira de mettre ses services démoniaques à disposition des exorcistes !

Après une entrée en matière, assez peu originale, mais qui a le mérite d’être très énergique, force est de constater que la sauce semble prendre de suite !
Si le personnage principal apparaît cliché dans un premier temps, de même que sa relation avec son jumeau ou encore avec le prêtre, tout est chamboulé très rapidement par une révélation assez brutale. Alors que d’autres auteurs auraient choisi de dévoiler sa véritable filiation plus tard, voilà qu’on l’apprend dès le premier chapitre. Bien évidemment, on reste un peu sceptique…le fils de Satan, rien que ça, au moins l’auteur n’a pas peur de trop en faire et jette toutes ses forces dans la bataille d’entrée de jeu.
Malgré tout, on replonge très vite dans d’autres clichés du genre comme le fait que le héros soit orphelin et veuille devenir plus fort pour que plus personne ne souffre autour de lui (à quand un héros de shonen purement égoïste ?), mais après tout c’est le genre qui veut ça, à ce stade c’est plus le fond qui prime, les détails.

Très vite, on s’aperçoit que la relation entre les deux jumeaux s’annonce particulièrement riche et intéressante si l’auteur continue de la traiter avec autant d’ambiguïté. Opposés, mais tellement proches, différents, mais sans aucune jalousie, puis rivaux, puis protecteurs l’un envers l’autre, le rapport aîné / cadet s’inversant (les Japonais semblant donner de l’importance à la notion d’aîné, même chez des jumeaux)…Bref, une grande partie de l’intérêt de ce premier tome repose en grande partie là-dessus.
Viennent ensuite d’autres personnages eux aussi plutôt prometteurs, Faust en tête ! Et oui l’auteur ne reculant devant rien, après Satan, il s’attaque à un grand classique de la littérature en prenant en référence Faust, à la différence qu’ici Faust et Mephisto ne faisant qu’un. Personnage au design intéressant, il apporte une touche décalée vraiment plaisante. Vient ensuite une frêle jeune fille qui à n’en pas douter prendra de l’importance avec le temps.

Mais outre les personnages, présentés au cours des premières aventures, déjà intéressantes, de notre héros, le décor se met également en place dans ce premier tome. L’auteur nous présente une école d’exorciste, dont le fonctionnement, voir même le design n’est pas sans rappeler Poudlard (l’école d’Harry Potter pour ceux qui l’ignorent, à supposer qu’il y en ait !). Système de pièges pour éloigner les créatures magiques, cours d’exorcistes faisant entrer en scène des monstres, portes magiques faisant apparaître à l’endroit où on le souhaite…bref, la référence est à peine masquée, mais encore une fois l’auteur semble l’assumer. Certains y verront peut-être du plagiat, alors qu’il faut y voir un habile recyclage.

Le dessin est des plus plaisants, le trait est maîtrisé, dynamique, les personnages possèdent un certain charisme naturel…il n’y a rien à redire à ce niveau.

On se retrouve avec un premier tome vraiment convaincant, malgré un léger doute dans les premières pages qui se dissipe bien vite.
A l’issue de ce premier tome, on sort déjà conquis et on se dit qu’on tient sans doute un shonen sur lequel il faudra compter par la suite, un futur succès commercial !