Another Vol.1 - Actualité manga
Another Vol.1 - Manga

Another Vol.1 : Critiques

Another

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 29 Juin 2015

Critique 1


A l'origine, Another est un roman de Yukito Ayatsuji paru au Japon en octobre 2009, et qui a rencontré un succès suffisamment fort pour connaître rapidement une adaptation manga en 4 tomes, publiée entre mai 2010 et janvier 2012. Mais ce n'est pas tout : le manga fut à peine achevée qu'une adaptation animée en 12 épisodes pris le relais, et ce jusqu'en mars 2012. Quelques mois plus tard, en août 2012, c'est un film live qui a vu le jour. Et la success story Another ne s'arrête pas là, puisqu'un roman spin-off, Another : Episode S, est sorti en 2013.

En France, l'oeuvre a gagné sa renommée avec le populaire anime (disponible en DVD et Blu-ray chez Dybex), et c'est après une certaine attente que nous pouvons enfin découvrir la fameuse version manga, dessinée par un mangaka que l'on connaît déjà : Hiro Kiyohara, à qui nous devons aussi la trilogie Mad World parue chez Soleil.

Tout commence par une légende, celle de Misaki, en 1972. Très populaire dans son collège de Yomiyamakita, la jeune fille est appréciée de tous. Jolie, douée en études, gentille, elle a tout pour que la vie lui sourie... jusqu'à ce jour où, à l'aube de son passage en 3ème 3, elle périt brusquement dans un accident. Profondément choqués, refusant d’admettre sa mort, ses camarades de classe décident de faire comme si elle était toujours là : son bureau est laissé en l'état, ils font comme s'ils lui parlaient, sortaient de cours avec elle... Mais à la fin de l'année, c'est la stupeur quand, sur la photo de classe, Misaki apparaît...
Au fil des ans, la légende est toujours là, ancrée...
26 ans plus tard, en 1998. Quand il arrive au collège, l'ancien tokyoïte Kôichi Sakakibara ne connaît rien de la légende. Malade, atteint de pneumothorax, il est hospitalisé peu de temps avant d'intégrer la 3ème 3. Et en sortant de l'hôpital pour enfin vivre ses premiers instants dans son nouveau collège, il découvre des camarades de classe plutôt étranges. Il se fait assez facilement quelques camarades, mais l'ambiance de classe reste plombée par une atmosphère sinistre que le jeune garçon ne parvient pas à expliquer. Et puis, il y a cette fille de sa classe, qui l'intrigue beaucoup par ses propos énigmatiques, ses mises en garde et la façon dont tout le monde l'ignore... une certaine Mei Misaki...

Autant le dire tout de suite : dans l'immédiat, il ne faut s'attendre à aucune surprise à la lecture de ce tome 1, dont la principale interrogation, à savoir la nature de Mei Misaki, est annihilée dès le départ puisque nous, lecteurs, prenons tout de suite connaissance de la légende contrairement à Koîchi. Et c'est donc toute autre chose qui est à chercher dans ce premier volet : une ambiance mystérieuse et inquiétante, immiscée dès les premières pages avec cette légende, et qui se peaufine peu à peu au gré des interrogations que Kôichi est amené à se faire. Qui est exactement Mei Misaki ? Pourquoi l'a-t-il croisée alors qu'elle se rendait au sous-sol de l'hôpital, là où se trouve la morgue ? Pourquoi a-t-elle un bandeau sur l'oeil gauche ? Que cache la boutique de poupées où elle se rend ? Pourquoi donne-t-elle cette impression d'apparaître et de disparaître selon ses envies ? Quelle est la raison exacte des mises en garde qu'elle lui fait et des règles superstitieuses que sa tante Reiko lui conseille de suivre ? Pourquoi ses camarades de classe ignorent-ils la jeune fille ? Et, surtout, pourquoi deviennent-ils soudainement plus sinistres dès que Kôichi leur parle de Mei ?

Autant d'interrogations qui s'installent tranquillement, et si certaines réponses arrivent déjà, ce n'est que pour mieux entretenir de nouvelles énigmes. Le lecteur a beau deviner dès le début le statut de Mei Misaki (mais rien ne nous dit qu'il n'y aura pas de surprises là-dessus plus tard), il est finalement autant dans le flou que Kôichi, et le résultat est garanti : c'est nébuleux, on se pose de nombreuses questions sans vraiment avoir de réponses pour l'instant, on ne cerne pas grand-chose de ce qui se passe... et les dernières pages, tout aussi énigmatiques, arrivent alors au bon moment, avec brutalité, pour nous faire prendre conscience que la malédiction est d'ores et déjà en marche... Mais quelle en est la teneur ?

Dans ce premier tome, il faut donc accepter de se laisser balader, voguer au gré des interrogations et découvertes de Kôichi, en attendant d'en apprendre plus. Pour l'heure, tout est question de mise en place d'une ambiance, d'une atmosphère à la fois sinistre, inquiétante et fascinante. et cela, Hiro Kiyohara le fait très bien : sa narration assez posée et un peu introspective sur le héros, ainsi que les nombreux dialogues énigmatiques, installent efficacement cette ambiance, mais ce sont bien les dessins eux-mêmes qui captivent. Plutôt élégants, fins et jouant assez sur le noir, ils sont portés par des visages aussi beaux que difficiles à cerner, tant les yeux affichent en profondeur. On plonge dans ceux de Misaki en y cherchant des réponses, mais en comprenant vite qu'on ne les aura pas tout de suite tant ce regard paraît impossible à cerner.
Les seuls vrais points faibles viendront alors des nombreux personnages secondaires. Hormis Kôichi, Misaki et dans une moindre mesure l'infirmière Mizuno qui apporte un peu de fraîcheur, les autres protagonistes, que ce soit les camarades de classe ou la tante Reiko, sont plutôt éclipsés et pour l'instant pas du tout marquants. Ce qui ne les empêche pas d'enchaîner quelques vieux clichés irritants (oui oui, on a bien l'habituel intello/délégué relevant sans cesse ses lunettes avec son majeur en tirant une tête sombre...).

Ce premier volume met de côté tout vrai suspense pour plutôt installer une atmosphère inquiétante et fascinante, portée par la captivante Mei Misaki et par les nombreuses interrogations qu'elle entraîne. Une entrée en matière volontairement posée, nébuleuse et réussie, pour une courte série que l'on suivra de près en espérant qu'elle saura nous étonner.

Bonne copie pour Pika Edition, avec premières pages en couleur, traduction et polices agréables, papier suffisamment épais...


Critique 2


En ce mois de mai bien entamé, Pika nous propose son nouveau seinen printanier, qui est déjà terminé en quatre tomes au Japon. Dès le premier regard, « Another » semble être d’une beauté aussi étrange qu’envoûtante. Il n’y a qu’à voir sa couverture.


« Misaki de 3e 3, ça te dit quelque chose ? (...) On raconte que l’année en question, il s’est produit un phénomène des plus étranges dans sa classe. Misaki a brusquement péri dans un accident. Tous ses camarades furent effondrées en apprenant cette triste nouvelle. (...) C’est à ce moment-là qu’un élève a dit : ‘Misaki est toujours parmi nous... Regardez... Vous voyez bien là’. (...) A la fin d’année, sur la photo de classe, il y avait Misaki, qui n’aurait jamais dû se trouver là... »


Koichi, encore hospitalisé à l’hôpital, s’apprête à rentrer dans sa classe de 3e 3. Il a dû quitter la ville pour la campagne, pour être veillé par sa grand-mère maternelle. Mais son premier contact avec les élèves de sa classe lui sera des plus malaisés, comme si on lui cachait quelque chose de crucial. C’est également là qu’il rencontrera une étrange fille, dont l’un de ses yeux est caché par un cache-œil, du nom de Mei Misaki...


« Le regard bleu dans le vide, sur le crépuscule de Yomi »


D’entrée de jeu, on ne pourra qu’être ébahi et absorbé par la beauté et le soin apportés tout spécifiquement aux différents visages des personnages, notamment par la beauté transparaissant des yeux, démontrant une expression des plus fascinantes et particulière. Un élément qui ne pourrait paraître que comme un simple détail, mais c’est sans compter sur l’unique et l’étrange ambiance qui se dégage d’Another. Dès le début, on sera transporté par une sensation des plus étranges, comme si une boule se formait dans notre estomac, pour mieux nous tenailler par la suite. Le héros, Koichi, se montre d’emblée loin d’être un benêt de première. Bien au contraire, il semble être un garçon des plus terre à terre et sincère, loin du prototype du collégien un peu paumé sur les bords.


Il est certain qu’il faut un peu de temps avant de pleinement entrer dans le récit et de comprendre petit à petit ce qu’il commence à se tramer. Mais ça n’en est pas pour autant négligeable, bien au contraire. Le suspense, la tension montent au fur et à mesure en puissance, happant à petit feu son lecteur, plongé dans cette drôle d’ambiance qui ne cesse de s’accroître et d’englober le récit. Si on ajoute à cela le mystère entourant Mei Misaki, aussi insolite qu’inexistante aux yeux de ses camarades, sauf d’un seul. Koichi n’aura de cesse d’essayer de comprendre ce qu’il se passe tout autour de lui, de poser des questions autant à ses proches qu’à ses compagnons, mais, pour une raison obscure, ils semblent tous vouloir éviter le sujet. Sauf peut-être Misaki... Encore faut-il la rencontrer au moment opportun, surtout si cette dernière disparaît souvent pour on ne sait quelle raison.


La classe de 3e 3 semble essayer de se fondre dans un quotidien des plus sobres et normal, comme s’ils essayaient d’éluder la drôle d’ambiance de mort qui plane et/ou de nier une réalité qu’il se refuse de reconnaître. Et notre héros semble bousculer cette apparente tranquillité qu’essaient d’afficher les élèves de la classe 3-3. Il est trop curieux, il a soif de vérité et de questions. Une curiosité qui risque de se payer cash. Il est certain, ici, que la manière dont est exploitée la psychologie du personnage principal, de la jeune fille qui détient les clés d’un savoir dangereux et d’autrui, est l’un des grands points forts de ce premier opus.


La tension monte, monte, jusqu’à ce qu’arrive le pire. La mort planait, la mort est dès à présent là. Elle a frappé et a fait sa première victime. Another se révèle être une véritable réussite, se montrant à la fois simple et audacieux dans ce qu’il propose. Rien n’est fait au hasard et tout est exploité à fond. Another a fait de nous ses premières victimes consentantes.






Critique 3


Force de son succès en France par son anime, la version manga de la série « Another », thriller à suspense, était attendue. Série composée de quatre volumes, elle fût éditée au Japon entre 2010 et 2011.

Kôichi Sakakibara commence mal sa rentrée des classes dans son nouveau collège. Au lieu de se rendre dans sa nouvelle classe, c’est à l’hôpital qu’il se retrouve suite à un problème de santé. Cependant, certains élèves viennent lui rendre visite alors qu’ils ne se connaissaient pas. C’est donc un peu confiant, qu’il intègre sa nouvelle classe après sa période de convalescence. Mais Kôichi se heurte au fil des jours aux comportements mystérieux et étranges de chacun des membres de sa classe et en particulier envers une élève prénommée Mei Misaki. A cela s’ajoute une funeste légende. Il se compte qu’une jeune fille prénommée Misaki serait morte il y a 26 ans dans ce collège. En 1972, cette élève populaire décède brusquement dans un accident. Les élèves de sa classe refusèrent d’admettre son décès et ont continué l’année scolaire comme si Misaki était toujours vivante. Fait étrange, à la photo de classe de fin d’année, Misaki apparaissait dessus. Quand Kôichi apprend cette légende et que la classe concernée est la même que la sienne, de nombreuses interrogations naissent en lui et un besoin d’avoir les réponses à ses questions l’envahit.

A la lecture de ce premier tome, il se dégage une atmosphère assez pesante causée par les différents mystères et la légende qui entourent ce collège. Kôichi découvre un nouveau collège et une nouvelle classe dont les élèves ont un comportement des plus étranges et en particulier envers Mei Misaki. L’ayant rencontré lors de son hospitalisation et au vu des agissements mystérieux qu’ont les autres élèves envers Mei Misaki, Kôichi ne peut s’empêcher d’aller à sa rencontre et de vouloir en savoir plus sur cette jeune fille. Le paranormal, les suspicions et la légende rythment dynamiquement la lecture et interpellent sans cesse le lecteur. L’auteur manie tellement bien cette atmosphère suspicieuse que tous les personnages semblent suspects, même Kôichi ! Car si Kôichi découvre ses nouveaux camarades, nous, lecteurs, n’en saurons pas plus sur le passé de Kôichi et ce qui l’a amené à changer de collège…

Concernant les graphismes, ils sont soignés et agréables à l’œil. L’auteur joue avec les trames et en particulier dans les moments intenses en utilisant plus des trames sombres. L’édition est quant à elle irréprochable. Les premières pages en couleur sont en papier glacé et le papier de bonne qualité.

Un premier tome prenant et qui remplit bien son rôle dans le domaine paranormal thriller. Chaque personnage semble cacher un secret et nous avons hâte d’en apprendre plus tant en terme de mystère qu’en terme de morts inattendues.






Critique 3 : L'avis du chroniqueur
Einah

16 20
Critique 2 : L'avis du chroniqueur
titali

17 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs